D.Gray-man Rebirth
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 My Wonderland. [ Pv. Nina Mansell ]

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MessageSujet: My Wonderland. [ Pv. Nina Mansell ]   My Wonderland.  [ Pv. Nina Mansell ] EmptyJeu 26 Mai - 14:11

    This is my Wonderland..



    Comment expliquer un fait non explicable ? On ne le fait pas, c'est tout. Dans ce cas-ci, il n'y avait rien à expliquer, vu qu'aucune question ne se posait à ce moment là. Quelles étranges phrases sont tapées ici-bas, c'est vraiment étrange. Mais en tout cas, tout ce qu'on savait ici, c'était que le décors changeait pas mal de l'Europe. En Europe, tout semblait gris et terne, et il n'y avait pas grand chose à faire. C'était petit, et il n'y avait rien à faire. Ici, en Amérique, tout était beaucoup plus grand que la normale. Les maisons étaient plus grandes, les arbres étaient plus grands, même le ciel semblait plus haut qu'en Europe. C'était beaucoup plus intéressant, bien sûr que oui. C'était à l'autre bout du globe, cela se trouvait sur une motte de terre bien plus grande que sur celle de l'Europe, elle, c'était plus une motte de terre, mais des grains de poussière ! Les Amériques étaient deux continents si beaux et si grandiosement différents. En bas, l'Amérique du Sud, avec l'Amazonie, les poumons du Monde, le Brésil, des tas de plages et de pays chauds. Quant à ici, bien en haut, l'Amérique du Nord, il y fait un petit peu plus froid, plus frais plutôt, et on y trouve autant des pays très chauds tel que la Floride que des pays très froid comme l'Alaska. Mais, ne cherchant pas à aller dans les extrêmes, ici, on se trouvait au Canada, un immense état partagé entre la langue française et la langue américaine. En hiver, il ne fallait surtout pas y venir, c'était du suicide tant il y faisait froid, mais en été, voir au printemps, c'était plutôt agréable de s'y rendre. Allez savoir pourquoi Alice Liddell s'était rendue ici, mais en tout cas, elle y était, juste à l'entrée de Québec, la capitale du Québec, et oui, deux fois le même nom. Bizarre comme endroit hein ?

    Enfin bon, cela n'expliquait en rien pourquoi la jeune Noah de l'Absurde se trouvait ici. Eh bien, c'était tout aussi simple que ça, elle avait été envoyé par ici juste pour une mission. Non, aucune trace d'une innocence en ce moment, elles semblaient se cacher, elles aimaient beaucoup se cacher, elles n'aimaient pas être trouvées, surtout pas par des descendants de Noé. Donc aujourd'hui c'était quelque peu différent. La jeune femme se trouvait donc en Amérique du Nord afin de trouver où pouvait se situer l'une des branches de la Congrégation de l'Ombre. Le Comte Millénaire savait qu'il y avait une branche de l'arbre du Vatican un peu partout dans le Monde, et il avait su donner sa confiance à Alice pour qu'elle vienne trouver celle qui se trouvait ici. Bon, ce n'était pas gagné, mais le seul truc à faire c'était de chopper un exorciste ou un petit traqueur qui passait par là et de lui faire cracher le morceau sous les coups de la torture. Bon, en général, ils tenaient pas longtemps ces saloperies. Disons que soit ils ne voulaient rien dire et finissaient par mourir, soit ils mourraient tout de suite. Les humains, même élus de Dieu étaient pas mal faibles, et l'on ne pouvait pas faire grand chose contre eux. Mais ils avaient quelque chose de.. fascinant ? Non, de terrifiant.. Voulaient-ils du mal d'Alice ?

    Alice, un peu à part dans son Monde, errait dans les villes de Québec. Il n'y avait pas beaucoup de Monde aujourd'hui, allez savoir pourquoi, peut-être qu'ils n'aiment pas le Soleil ici. Bon d'accord, il n'y a pas du tout de soleil aujourd'hui, il pleut averse, cela en était déprimant. Mais ce n'était pas le problème de la jeune femme aux cheveux sombres. Elle marchait sous la pluie, les cheveux humides, sous une pluie battante. On aurait presque pu entendre un orage, mais la pluie faisait tellement de bruit qu'il était difficile d'entendre autre chose. Mais ce n'était toujours pas un problème. Alice semblait elle, dans son Monde, apercevoir un grand soleil, et elle était mouillée car elle était tombée dans une rivière. rien de plus normal, enfin, c'était ce qu'elle se disait dans sa tête, car, extérieurement elle savait bien qu'il pleuvait à tout rompre.

    Mais, prise d'une poussée de logique, la jeune femme alla s'abriter, afin d'éviter de se prendre la mort, si on pouvait dire, ahah.. Elle se posa devant l'entrée du taverne du coin, mais n'y rentra pas. Elle se contenta de la protection du plafond qui la protégerait, en fait, ce n'était que le balcon du dessus, mais au moins, elle ne risquait plus rien ici. La jeune Demoiselle planta son regard vert émeraude dans les petites gouttes qui tombaient encore, malgré qu'avec le temps, la pluie était beaucoup moins forte. Elle s'imaginait voir les gouttes tomber à l'envers, sortir du sol et aller se planter dans le ciel, ce serait amusant à voir. Mais elle n'était pas là pour provoquer des événements bizarres, tout du moins, pas sans bonne raison. Mais.. Il n'y avait trace ici d'aucun exorciste ni de traqueur, pourquoi ne pas en faire venir hein ? Non. Un de ces petit idiots sera de toute manière attiré par elle. D'une façon où d'une autre, bientôt, elle ne sera plus seule.

    Mais bientôt, quelque chose attira le regard de la descendante de Noé. Une jeune femme - apparemment - se dirigeait vers la taverne. Qui était-elle ? Elle intriguait Alice. Cette femme était bizarre, et sûrement dangereuse pour la jeune fille Liddell. En tout cas, la Noah de l'Absurde lui coupa la voie.


      Où cours-tu comme ça ?


Dernière édition par Alice Liddell le Mar 7 Juin - 15:34, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: My Wonderland. [ Pv. Nina Mansell ]   My Wonderland.  [ Pv. Nina Mansell ] EmptySam 28 Mai - 8:41

Peu de choses étaient à changer ici. J'aspirais à une vie simple et pourtant mouvementée. Le temps me manquait légèrement pour entrainer mon corps. Je ne voulais pourtant pas arrêter la danse. Il n'en serait d'un mal plus terrible encore que celui d'arracher sa carapace à une tortue, ou ses ailes à un cygne. Sans danse, je ne pourrais plus me protéger, ni m'envoler loin de ce monde de soucis. Mais j'avais choisi d'être une traqueuse au service de l'Ordre Noir, et l'on m'avait mise en garde sur tout ce que cela impliquait. Il ne fallait pas avoir peur de partir seule, et surtout il ne fallait pas avoir peur de risquer sa vie pour celle d'un Exorciste. Ils sont bien plus importants que moi. Ils sont aux traqueurs ce que j'étais à mon ancienne compagnie de danse, d'antan. Un mal me ronge lorsque cette pensée m'effleure l'esprit. Comme une mauvaise digestion, j'ai mal au ventre avec l'envie de vomir. Je n'étais ici pas la meilleure. Grand nombre de personnes ici était bien plus utiles et intéressantes que moi… Je n'étais qu'un pion sur l'échiquier, celui que l'on enverrait toujours en première ligne pour se sacrifier, au profil d'un fou ou d'un cavalier. Mais je savais que je ne pouvais périr, car sinon mon esprit aurait rejoint le Seigneur depuis bien longtemps. Non, j'ai une amie. Elle m'aide à me sortir des pires situations. Je lui cède mon corps et elle me sauve la mise, je ne sais par quel miracle, mais ces actes me suffisent à lui offrir tout mon coffre de confiance.

Voici ma première réelle mission au sein de l'Ordre. Je devais accompagner un Exorciste au Canada pour une mission de routine, avant de nous diriger à la Branche Américaine de l'Ordre. Un autre traqueur nous y attendait déjà. Le voyage fut long et je n'imaginais pas que voyager demandait tant de patience. Il était impossible de profiter de la houle des vagues sur un bateau en perdition. Je crus déglutir mes tripes par-dessus bord, mais il n'en fut rien.

Enfin nous posions pied à terre, avec grand soulagement. Mes yeux admiraient ce nouveau pays inconnu dans toute sa splendeur, mais surveillaient de leur coin le traqueur qui se joignait à nous. Voilà de la concurrence, il allait vouloir tout faire mieux que moi, c'était obligé. Il avait déjà prévu toutes les stratégies employées pour m'anéantir et prendre ma place. Mais c'est avec un sourire satisfait et hautain que je le regardai lorsqu'on me confia la mission de reconnaissance dans la ville, tandis qu'eux allaient commencer l'inspection autour de la ville. Une concentration de Akuma aurait été détectée quelques jours auparavant. Peut-être avaient-ils tous déguerpis ? La ville ne semblait en tout cas pas le moins du monde touchée par une quelconque catastrophe. Et au-dessus de ma tête, la pluie commençait à tomber avec l'obscurité de ses nuages en pleurs. Voilà que tout autour de moi perdait de son charme. La ville semblait déjà triste. Les gens allaient se saouler dans les auberges les plus proches et les clochards tentaient désespérément de se protéger de ces messagères divines avec tout ce qu'ils se trouvaient sous la main. Le vent avait emporté avec lui la misère. Je me couvris la tête sous la capuche de ce grand manteau beige que tout traqueur se devait de porter.

Je n'osais parler à qui que ce soit ici, chaque personne représentant un danger. Et si toute la ville était devenue un regroupement d'Akuma ? Que chaque être ici bas ne serait qu'un cadavre possédé par l'esprit d'un autre mort ? Je n'aurais aucune chance de survivre, pas même avec l'aide d'Odile (c'est ainsi qu'elle se veut nommée). Mon cœur commençait à accélérer son rythme, des sueurs froides imprégnaient mon front et mes yeux tournaient dans leurs orbites pour scruter tout mouvement suspect autour de moi. Je gémissais quelques fois, la peur s'emparant de moi dans cette humide obscurité. J'étais une proie facile, totalement bouleversée. La paranoïa n'avait rien de bon. Elle était un poison qui me détruisait petit à petit. Je m'en rendais compte sans pouvoir arrêter ça. Comme lorsque pour sauver quelqu'un, vous tendez la main vers la sienne, et que quelques centimètres manquent à ce sauvetage. Je tend la main vers ce mal qui me ronge, mais quelque chose retient mon élan. Je ne puis aller plus loin, comme un mystère de lianes qui venait me retenir pour que je n'avance pas plus loin vers cette autre main que je dois attraper.

Dans un éclair de lucidité, je réussis à me ressaisir et à marcher. Il fallait que je m'abrite dans une auberge. Là, je pourrais demander à la population autour de moi si des événements suspects ont été aperçus ces derniers jours. Quelqu'un m'avait devancée. Il semblait être une jeune fille, plus jeune que moi, qui s'abritait de la pluie à l'entrée de cette auberge. Je tentais de contrôler mon cœur et ma respiration qui accélérèrent de peur. Ma paranoïa atteignait son paroxysme ces derniers temps. Elle avait un très joli visage, bien que son expression lunaire était quelque peu inquiétante.

Il est étrange de voir comme quelques fois, des émotions ou sentiments peuvent apparaître avec une raison bien précise, alors qu'en autre contexte mais dans une situation totalement semblable, vous ne ressentez pas ces mêmes sensations. Par exemple cette jeune fille, si je l'avais croisée devant une auberge d'une ville en bord de mer, avec un soleil radieux qui aurait éclairé son joli visage et les enfants qui crieraient dans leurs jeux, et malgré cet air "d'ailleurs", cette fille ne m'aurait jamais inspiré tant de craintes. Craintes qui se sont vues fondées, de plus. Mais la pluie et la misère de la ville ne faisaient que renforcer l'image négative que renvoyait la demoiselle. Et lorsqu'elle me barra l'entrée de l'auberge, je crus que mon cœur allait sortir de ma poitrine et que mon estomac était une grenade en explosion. Je me mordis légèrement la lèvre de peur, ne sachant pas quoi faire, ni quoi répondre. Rester simple et décontractée, là était le secret. Foutaise ! Je ne pouvais rester décontractée dans un pareil moment. Elle avait me tabasser, me défigurer, me torturer et me tuer de la plus horrible des façons. Mon corps serait renvoyée à la Congrégation pour montrer l'exemple, montrer que les Akuma prennent de la puissance. Beaucoup de puissance. Et au final, je n'aurais servi strictement à rien.

Mais au lieu de disserter seule, il vaudrait mieux répondre avant qu'elle ne s'énerve. Faire semblant que l'on n'a pas peur et que l'on est confiante. Après tout, elle ne sait pas qui je suis. Je pourrais très bien être une Exorciste, voir une Maréchale, elle n'en saurait rien. Et de toute façon, Odile m'aidera à m'enfuir.

<< Je désire simp… simplement entrer dans l'aub… l'auberge. S'il te plait, je ne cherche aucunement les soucis. >>

J'avais bafouillé ma réponse. C'était mal parti.
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MessageSujet: Re: My Wonderland. [ Pv. Nina Mansell ]   My Wonderland.  [ Pv. Nina Mansell ] EmptySam 28 Mai - 13:44

    Tell my about yours dreams..



    Comment expliquer ma vision des choses par rapport au Monde ? C'est étrange, j'ai du mal à dire ce que je ressens, surtout là, alors qu'il n'y a rien à dire de spécial. Commenter la pluie et le beau temps ne m'intéresse pas, de toute manière, tout le Monde pouvait bien voir qu'il ne y avait rien à raconter sur la pluie qui tombait en ce moment même. Au début, on aurait put comparer ses petites goutes fines à des aiguilles tant elles étaient minuscules et tant elles tombaient vite, puis bien rapidement les aiguilles devinrent des poignards de plus en plus meurtrier, mais moi je n'avais pas à avoir peur, j'étais bien à l'abri là où je me trouvais, et puis je jouissais intérieurement de voir certaines personnes tenter de se protéger de ces armes dangereuses en courant sous la pluie. Je les observais et je me moquais d'eux tout en laissant apparaitre sur mon visage aucun sentiment. Personne ne pouvait se douter d'à quoi je pensais, que ce que je pensais d'eux tout au fond de moi. J'aimais ça, que je sois maitresse de mes pensées les plus secrètes, et qu'eux ne pouvaient que subir mon regard aussi vert que vert. Derrière tout cela, derrière toute la crainte que je pensais leur offrir, je craignais qu'ils me veulent du mal. Non, je ne ressens aucune peur. Je ne sais comment l'expliquer.. Peut-être tout simplement que je me demande ce qu'ils me feraient si je ne faisais pas quelque chose pour me protéger d'eux. Mais je n'avais pas besoin d'avoir peur. Il me suffisait de les éliminer afin de ne jamais avoir à me poser ce genre de questions. En parlant de questions, qui était cette jeune femme ? Que me voulait-elle ? Pourquoi souhait-elle de rentrer dans cette auberge ? Pour se protéger pour la nuit sans doute.. Elle était mon ennemie, mais était-elle dangereuse ? Elle semblait faible, j'allais l'anéantir comme une allumette, qu'elle l'aie mérité ou non.


    La jeune Alice observait cette jeune femme qui se dirigeait alors vers elle. Cette dernière avait des cheveux très bien coiffés, tenus en chignon derrière la tête. Rien n'était défait, aucune mèches de cheveux ne dépassait de sa coupe joliment faite. Cela se voyait qu'elle prenait soin de son apparence, elle était plutôt jolie, mais semblait névrosée, et était assez maigre. On aurait dit une petite fille parfaite, qui avait du toujours vivre avec une bonne oreille et quelqu'un là afin de répondre à tous ses caprices. Comment avait été sa vie à elle ? Avait-elle ressemblé à celle de la Demoiselle Liddell ? Certainement pas, et puis elle s'en moquait bien de comment sa vie avait pu être, ce n'était en rien son problème. Par contre, quelque chose embêtait la descendante de Noé : ses habits. en effet, ces derniers n'étaient commun qu'à une race nuisible, celle de la Congrégation de l'Ombre. Cela ne pouvait qu'être son jour de chance, là. L'absurde avait enfin trouvé une petite victime avec laquelle elle allait pouvoir jouer afin d'avoir des informations sur la branche Nordique de la Congrégation Américaine. Une branche qui, serait un jour détruite aussi simplement qu'une branche d'arbre. En gros, l'Ombre était un immense arbre. Les racines et le tronc n'étaient autre que le Vatican, et chaque branche était une partie du Monde où se trouvait leur branches d'ombres. Les traqueurs n'étaient que des petits bourgeons qui ne pousseront sans doute jamais, les exorcistes, eux, étaient les feuilles, et se mêlaient aux scientifiques. Le meilleur, les fruits, étaient les Maréchaux, mais ils étaient très rares sur cet arbre.. Brulons l'arbre !

    La jeune femme fut bloquée, elle avait du espérer qu'Alice ne bougerait pas, qu'elle pourrait rentrer sans aucun encontre, mais il n'en était rien. La gamine sembla totalement perdue lorsqu'elle fut stoppée, et la Noah lui adressa quelques mots pour la questionner sur sa direction, et l'autre lui balbutia quelques mots de sa voix tremblante de stress. Avait-elle tellement peur qu'elle lui fasse du mal ? La pauvre petite âme en peine, elle faisait peine à voir. Que lui arrivait-elle ? N'oserait-elle donc pas faire face à la Noah de l'absurde ? Non ? Elle était aussi faible qu'un château de carte face à un bon coup de vent. Alice avait été le vent qui l'avait balayé rien qu'en lui barrant le chemin. Décidément, plus les années passaient, plus les membres de la Congrégation de l'Ombre embauchaient des gens misérables.. Serait-elle un jouet amusant ?

    Elle désirait simplement rentrer dans l'auberge, elle osait même la tutoyer en lui demandant s'il te plais. Ah ben tiens, elle ne cherchait pas les soucis, aucunement comme elle l'avait si bien dis. Il sembla qu'un sourire s'afficha alors sur le visage de la Noé, pas aussi grand que celui d'un chat, mais conséquent tout de même. Cela ne dura que quelques secondes, avant que de nouveau une expression neutre vint se loger sur les lèvres et sur le visage tout entier de la jeune femme. Elle voulait l'humilier ici, devant les quelques rares personnes qui se tenaient dehors dans la rue. Alice avait envie de briser sa petite perfection qu'elle semblait montrer dans ses cheveux. Ce n'était pas une histoire de cheveux, elle insupportait Alice en tous points. Allez savoir pourquoi.

    D'un geste ample de la main, elle la poussa en arrière, la faisant basculer de l'estrade de l'auberge. En quelques secondes la jolie jeune femme se retrouva le dos dans la boue, salissant et détruisant ainsi sa détestable perfection. Alice émit un petit rire, et avança d'un pas, reposant ainsi sa question.


      Où cours-tu comme ça, petite boueuse ?



Dernière édition par Alice Liddell le Mar 7 Juin - 15:33, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: My Wonderland. [ Pv. Nina Mansell ]   My Wonderland.  [ Pv. Nina Mansell ] EmptyJeu 2 Juin - 7:48

Le souffle court, les yeux écarquillés, je n'arrivais plus à penser. Mon regard se troublait de panique, face à une jeune fille au visage diaboliquement impassible. Rien ne semblait l'atteindre, d'un regard compatissant jusqu'au mouvement de ses cheveux dans le vent, son aura malsaine semblait filtrer toute chose. C'en était glacial. Pourtant ses yeux d'un vert émeraude étaient tout simplement magnifique. Fascinants, ils m'auraient portée jusqu'aux confins de l'apaisement s'ils ne transmettaient pas naturellement tant de cruauté et de froideur.

On était si différente, l'un et l'autre. J'évitais les ennuis et la bagarre, mais elle l'attirait comme un rat attirait la peste. Elle ne laissait transparaitre aucune émotion ni aucun sentiment sur son visage, tandis que moi on pouvait y lire comme dans un livre. Et mes yeux imploraient la pitié dans un fin écoulement de larmes, alors que les siens ne manifestaient qu'une envie de faire mal. C'était horrible, et je sentais en moi comme une envie d'affrontement. Elle était si… hautaine. Se croyait-elle parfaite ? Oh non, jamais je ne pourrais lui faire cet honneur. Jamais elle ne pourrait égaler ma perfection, moi qui y travaille depuis si longtemps. Peut-être était-elle simplement jalouse ? Alors elle voudrait souiller ma dignité pour prendre ma place et se sentir supérieure. Jamais elle n'y arriverait. Ce serait comme faire manger de l'herbe à un loup. Il se rebellera et vous deviendrait la proie de ses envies meurtrières. N'avait-elle pas idée de ce dont j'étais capable ? Elle sous-estimait, voilà qui pourrait lui coûter cher.

Mon souffle est saccadé, je n'arrive pas à respirer correctement et mon visage se crispe en une grimace de terreur apparente. On dit que c'était du à un déséquilibre mental que je pouvais avoir ce genre de réactions face à une rencontre, comme si je ne pouvais pas optimiser. Mais là, il faut dire que j'avais toutes mes raisons de craindre, la paranoïa ne s'en voyait que justifiée. Je sursautai lorsqu'une main se posa sur moi une seconde, et pleurai lorsque je me sentis tombée. Il me parut que la chute dura un demi-siècle au moins, alors qu'elle n'avait duré qu'une demi-seconde. Et je retombai coudes et dos dans la boue qui me fit légèrement glisser en arrière encore. J'avais réussi à éviter à ce que ma tête ne s'en salisse. Visiblement, seul mon manteau était touché. Mais je m'en fichais. Elle allait voir, cette petite conne.

Je me mis à quatre pattes devant elle, pleurant et riant nerveusement. En une seule minutes et deux phrases, cette petite avait titillé en moi plus de colère que n'importe qui. Sauf peut-être ma mère, avant. Je restais à quatre pattes, à contempler à boue ainsi, et détacha mon chignon pour faire tomber ma cascade de cheveux de chaque côté de mon visage. Lorsque je me relevai pour me mettre à genoux et faire tomber mon manteau, je sentis comme des milliards d'explosion dans mes yeux, que je savais de plus en plus rouge, et autour desquels un maquillage venu de nulle part s'étalait doucement. Lorsque je laissai tomber le manteau, j'apparus en un vêtement noir, sorte de robe de danse classique, mais le tutu n'était pas celui que je portais pour la danse. Il retombait bien autour de moi jusqu'à mi-cuisses dans un mélanges de froufrous, de voiles et de plumes. Je ne me rappelait pas avoir mis un tel vêtement. Enfin, je vis ma peau frissonner. Des frissons très étranges, une chair de poule monstrueuse. Lorsque je levai les yeux, je croisai celui de la jeune fille avant de m'endormir dans un tourbillon noir. À toi de jouer.


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Les plumes tourbillonnèrent encore un instant autour de moi, formant un cocon parfait tandis que je me réveillais. Je savais pourquoi j'étais là, et j'allais arranger la situation en moins de deux. Les plumes se dispersèrent et me laissèrent apparaitre sous mon plus beau jour. La perfection était là. Je regardai déjà la provocatrice face à moi, qui du haut de son estrade, semblait lancer un appel d'allégeance à toute la population de ce village. Et là, je n'étais pas d'accord, si quelqu'un devait régner, ce devait être moi. Odile. L'obscur et luxueuse. Le cygne noir.

Je lui lançai un sourire provocateur, et sans prévenir, mon corps sembla exploser de plumes qui voletèrent jusqu'à la demoiselle, pour me recomposer ici. J'étais juste à côté d'elle, dans son dos, la tête juste au dessus de son épaule. Je pouvais sentir son parfum mêlé à l'odeur de ses cheveux, je pouvais lui caresser la nuque de mes lèvres et y déposer des baisers. Mais il n'en fut rien. Je passai juste autour de ses bras mes mains couvertes d'un maquillage noir et argenté, pour les empoigner et lui permettre de ne pas bouger. J'approchais mes lèvres rouges flamboyantes près de son oreille pour lui murmurer quelques mots, tandis que quelques plumes noires continuaient de voleter par-ci par-là.

<< Je cours vers la magnificence, petite. Je suis à tel point que tu ne pourrais m'égaler dans ma prestance et tout ce qui me constitue. Je cours vers cette perfection sans jamais m'arrêter, et entraine dans ma course toutes les petites dans ton genre qui se croient au-dessus de tout. Je ne suis ni ton amie, ni ton ennemie, mais ne crois pas pouvoir te sortir d'ici facilement. Tu as voulu jouer, alors allons-y… >>

Je la poussai légèrement pour qu'elle puisse par la suite se retourner et me contempler comme il se doit.


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MessageSujet: Re: My Wonderland. [ Pv. Nina Mansell ]   My Wonderland.  [ Pv. Nina Mansell ] EmptyJeu 2 Juin - 18:00

    Perfection ?



    Je pensais que détruire cette petite peste d'un seul coup de main serait une grande facilité, mais je pense que je me suis trompée. Non, je dois l'avouer même. Elle était plus forte que ce que je pensais, elle semblait tenir bon, malgré quelques larmes et quelques moues de tristesse et de pitié. A ce moment là, elle avait vraiment été plus basse que terre, plus misérable que la misère elle même, plus lamentable que tous les exorcistes qui s'accrochaient à la vie comme un oiseau se tient sur une branche d'un arbre, espérant ne pas tomber dans les griffes ouvertes du chat qui l'entend juste en bas. C'était misérable, mais d'un côté, c'était impressionnant de voir comme des êtres si inférieurs pouvaient tenir et survivre, car après tous, les élus de Dieux, et leurs petits larbins, n'avaient en rien une vie comme la notre. Ils passaient leur plus claire existence à se battre pour le ' salut de l'humanité ' comme ils le disaient si bien, et mourraient pour un rien. Ridicule humains qu'ils étaient.. Pitoyable ! Et elle ne changeait en rien cette règle, en rien du tout même. Sauf qu'elle avait l'air d'avoir un peu plus d'assurance que les autres, même si au début elle s'était conduis comme une petite gamine pourrie gâtée je trouve, à pleurer comme ça. Pleurer ne sert absolument à rien, seulement à être faible aux yeux des autres. Et si ses pleurs n'étaient autre qu'une ruse ? Et qu'à la première occasion où je lui tournerais le dos, qu'elle me plantera un couteau dans le dos ? De toute manière, je ne le crains pas, je n'ai en rien peur d'elle, je n risque pas de mourir face à une humaine. Je peux mourir autant de fois que je le veux, elle, une fois, et ce sera la bonne. De plus, elle ne sentait pas comme les autres exorcistes ou Maréchaux, elle ne puait pas l'innocence. Elle n'était qu'un pion de toute manière, une humaine à sacrifier sur les échecs géants. Noir pour nous, blanc pour eux. Jouez donc en premier ! Nous gagnerons tout de même.


    La jeune - physiquement tout du moins - Alice Liddell observait sa petite victime présumée d'un air indifférent, ne se demandant qu'intérieurement à quoi elle pouvait penser à ce moment même d'elle-même. Peut-être était-elle aussi terrorisée mentalement que physiquement, enfin, sentimentalement tout du moins. Elle respirait fébrilement, elle en avait le souffle court. Quelle pitoyable inconnue, quelle minable humaine. Ses yeux de couleur brunâtre s'étaient écarquillés suite à la peur, c'était tout aussi minable. Les sentiments n'étaient que des mises en scènes totalement ratées. Certaines étaient comiques, où l'ont y trouvait les registres du rire, du sourire, des blagues, de l'amusement ; d'autres étaient des drames, et mêlaient le comique à la tristesse et à l'amour. Ici, c'était bien sûr la tragédie qui subsistait, tout autant que dans son regard que dans son attitude. C'était minablement joué. Personne ne jouait bien ses pièces de visage et d'expressions. Chaque pièce n'était que des terribles ennuis, seuls les tragédies avaient parfois des choses intéressantes à observer. Comme les scènes de mise à mort, chose qui parfois sont vite passées sous silence. Dans les tragédies écrites, personne ne pouvait montrer du sang ou bien une personne morte, alors qu'en vrais, tout le Monde pouvait le voir. Mais les temps avaient changé, et désormais, personne n'avait le choix d'être les spectateurs de cette véritable boucherie sociale et morale. Ainsi le Monde entier était devenu une tragédie générale, et derrière, des petites pièces individuelles se jouaient. Certaines ne valaient même pas la peine d'être lues, mais d'autres, se trouvaient être plutôt intéressantes à feuilleter rapidement, rien que pour les personnages attirants. Mais là, ce personnage là n'était pas utile. Alice n'avait qu'à la rayer de sa pièce, et faire comme si elle n'avait jamais existé. Personne ne le remarquerait.

    Plus le temps passait, plus elle était traumatisée, cette pauvre petite chose. Elle respirait de plus en plus fortement, aux prises avec des démons qui ne semblaient pas exister aux yeux de tous. Sa descente aux enfers se fit rapide, en quelques secondes c'était terminé. Au début elle se contentait de grimacer de terreur, puis lorsqu'Alice posa sa main sur elle, elle sursauta même, avant de se mettre à pleurer lorsqu'elle se sentit tomber en arrière dans cet enfer de boue et de saleté. Malheureusement ses beaux cheveux si bien coiffés n'avaient pas été abimés par la boue, en effet, cette petite garce s'était rattrapée sur les coudes, et avait ainsi épargné sa somptueuse chevelure brune claire. Alice aurait bien voulu lui attraper les cheveux et lui foutre la tête dans la boue, et l'y étouffer comme ça, la noyer dans l'eau boueuse. Mais c'était trop simple, beaucoup trop simple pour les capacités d'Alice. Elle ne voulait pas faire dans le simple, oh que non.

    La chose se mit alors à quatre pattes, comme une vulgaire petite chienne miteuse, ou tout du moins une truie pataugeant dans la boue. Se trouvait-elle toujours aussi parfaite maintenant ? Voilà qu'elle partait dans un drame, elle pleurait, et riait en même temps, et elle ne pleurait bien sûr pas de rire, mais alors pourquoi était-elle amusée ? L'inconnue détacha ses précieux cheveux, ils n'avaient plus cette jolie perfection qui avait quelque peu titillé la jalousie de la Noah de l'absurde, enfin bon, maintenant, la gamine n'avait plus rien pour elle. Mais le plus étrange fut lorsqu'elle leva la tête, et afficha alors un regard rouge, sertis d'un maquillage noir qui n'avait pas lui d'être là il y a cinq minutes encore. Elle fit tomber sa veste et se redressa. Sous sa veste de traqueuse, il y avait un genre de tutu noir sertis de plumes, d'ailleurs, elle aussi commençait à avoir des plumes sur le corps. C'était dégueulasse. On aurait dit un vieux corbeau, mais on aurait pu aussi l'apparenter à un Cygne noir tiens. Mais le plus étrange, c'était qu'Alice n'avait ressentis en elle aucune innocence, alors qui était-elle au fond ? Désormais, son aura était malveillante, presque autant que la sienne. Il ne se pouvait pas qu'elle soit une.. Non, c'était impossible, elle ne travaillerait pas pour la Congrégation de l'Ombre sinon, et les exorcistes l'auraient déjà tuée pour ça. Que pouvait-elle bien être alors ? Une expérience ratée de scientifiques ? Une erreur de la nature ?

    L'hybride d'oiseau forma comme un cocon noir avec ses plumes, ou tout du moins avec des plumes qui tournoyaient un peu partout autour d'elle. Pour qui se prenait-elle ? Pensait-elle qu'elle impressionnait la reine du pays des Merveilles ? Elle se trompait royalement. Alice, depuis ce temps là, n'avait pas bougé, elle s'était contenté d'observer la scène, sans montrer aucun sentiment toujours. Elle avait juste haussé les sourcils en voyant les plumes de jais de la jeune femme, mais sinon, rien. Maintenant elle souriait. Sadiquement ? Certainement oui. Elle disparut en une explosion de plumes. Où se trouvait-elle ? Alice ne le sut pas au début, puis entendu le bruit des plumes derrière elle, mais elle ne bougea pas, et se contenta de tourner légèrement la tête vers elle. La Noah ne devait pas la craindre, même si elle commençait à être prise d'une crise de paranoïa, se contentant d'écouter ce que la jeune femme avait à dire. Un frisson la parcourut lorsqu'elle lui murmura qu'elle courait vers la magnificence, que de toute manière elle était bien plus haute dans la perfection qu'elle. Elle n'était son amie, ni son ennemie. Toutes deux, elles allaient jouer désormais. Alice se contenta de sourire.


      Jouons alors, erreur de la nature..


    Alice se sentit pousser en dehors du perron, et fit quelques pas au passage, avant de se tourner vers la jeune demoiselle mi-femme mi-oiseau. Maintenant allait commencer le jeu, un jeu tout nouveau et enrichissant. Au final, ce ne serait sans doute pas si ennuyant que ça. L'absurde commença alors à rire, à montrer quelques un de ses sentiments, ou tout du moins, juste un, le sadisme. Tout autour d'eux commença à se déformer, à se craqueler et à se détruire. Le ciel devint un immense puzzle, et parfois, des pièces tombaient et flottaient autour des deux jeunes femmes. Les couleurs étaient noires et blanches, sauf pour les demoiselles. Alice observait la femme Cygne dans son habit de plumes. Tout était chaotique, elle voulait détruire la perfection de la monstruosité noire, en commençant par détruire le décor.

      Bienvenue dans mon Monde, bienvenue dans le chaos.



Dernière édition par Alice Liddell le Mar 7 Juin - 15:33, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: My Wonderland. [ Pv. Nina Mansell ]   My Wonderland.  [ Pv. Nina Mansell ] EmptyVen 3 Juin - 8:46

Jouons alors, erreur de la nature… erreur de la nature… une simple erreur. Voilà une insulte qui allait lui coûter cher. Il n'y a d'erreur de la nature que dans ce qui est contre la nature, et qui ne voulait la défendre. La gamine en face de moi semblait posséder le type parfait de celle qui voulait tout détruire de la nature, voilà donc qui était l'erreur entre nous deux. Moi, je protégeais seulement le corps que je logeais, en prenant soin de mettre sous silence la petite gêneuse à l'esprit perturbé.

Elle était descendu du perron de l'auberge, d'où personne ne sortait, ni ne souhaitait entrer. C'est comme si tout le monde s'était caché pour se protéger de cet inévitable combat monstrueux qui allait survenir. Que cachait cette adolescente ? Elle était face à moi, les pieds dans la boue. Enfin nous étions à nos places. Moi la majestueuse, la Grâce même, perfection chère qui éblouit par son obscur éclat et sa magnificence. Elle la garce, la honte même du genre humain, elle avait osé troubler un descendant du grand Noé, et voilà qu'elle allait en payer le prix. Mais apparemment, la petite avait plus d'un tour dans son sac, et voilà que je découvris que les surprises allaient de mal en pis, et que je n'étais pas au bout de celles-ci. Son aura maléfique se mit à dégager une odeur que je connaissais bien, principalement parce que je possédais la même. Elle se mettait à rire, chose qui me parut tout à fait exceptionnel du fait de son impassibilité précédente. Un frisson me parcourut le corps. Elle était si froide, glaciale même, que je ne pus croire qu'elle cherchait à me détrôner. La vérité me vint comme une hirondelle à l'arrivée du printemps : elle voulait simplement jouer. Son rire était celui d'une petite fille pressée de jouer oui, mais de jouer avec des couteaux et cadavres pour satisfaire une soif irrépressible de sang. J'étais la proie de cette chasseuse à poupée. Mais bien sûr, je n'allais pas me laisser faire de la sorte. Elle avait beau tout essayé, je restais une Noah, bien qu'elle le soit aussi. J'avais les pouvoirs idéaux pour la défense et la survie.

N'allait-elle pas comprendre que nous étions semblables ? Peut-être, après cette pénible réflexion, jugerait-elle bon de me laisser tranquille pour ne pas effleurer la colère du Faiseur. Alors, si elle fait ce choix, je pourrai passer à l'action, et planter une à une mes plumes dans sa chair pourrie pour laver mon honneur qu'elle avait bafoué par la boue. À la guerre je dis oui. Mais elle ne semblait pas comprendre, elle continuerait alors. Et la force de la Matière Noir vint me pénétrer tandis qu'elle utilisait son pouvoir. La lumière des lampadaires enflammés se fit terne, elle devient grisâtre, et bien que je ne puis voir le dehors pour cause du mauvais temps, je discernais bien la disparition des couleurs. Tout devient noir, gris, et blanc. Elle pouvait par son pouvoir modifier la réalité. J'en étais époustouflée, oui. Elle, ne changeait pas de couleur, et après un coup d'œil à mes mains je pus voir que moi non plus. Ne pouvait-elle pas toucher les êtres humains ? Ou choisissait-elle ce qui pouvait être modifié en nous épargnant. J'imaginais déjà la puissance de son pouvoir allant jusqu'à me transformer en un monstre ou une statue de pierre, ou se transformer elle-même en un monstre ignoble mais puissant.

Lorsque j'entendis un bruit de chute, je ne me retins pas de sauter du perron sur le côté gauche, pour garder une distance de sécurité, et lever les yeux pour admirer son œuvre. Après tout, la curiosité n'était-elle pas dans certains cas une forme d'admiration ? Oui, j'admirais son pouvoir et je ne le masquais pas. Cela ne voulait pas dire que j'allais manifester une quelconque forme de réticence, de sympathie ou de soumission. Elle allait morfler, et c'est tout. Mais quelle ne fut pas ma surprise lorsque je vis que le ciel nous tombait littéralement sur la tête ! Un puzzle. Un immense puzzle infini avait pris place au ciel assombri par la pluie. Pluie, qui n'avait plus lieu d'être. Une simple mais importante question me vint alors en tête. Pouvait-elle modifier vraiment la réalité, et ainsi offrir le spectacle de son pouvoir à tout passant, ou contrôlait-elle mon esprit pour me faire voir ce qui n'existait pas ? Elle pourrait, dans ce dernier cas, me faire devenir folle. Voilà que sans un geste, en un simple rire, en une simple démonstration, elle avait touché mon esprit et conduit dans les bas-fonds de la peureuse ignorance.

Les pièces de puzzle tombaient quelques fois, pour finir leur chute en suspension dans les airs. Pourquoi ne m'écrasait-elle pas simplement ? Tout aurait été plus simple pour elle. Mais la simplicité ne semblait pas être son point fort. Elle m'avait choisi comme victime, n'allait-elle donc pas jouer avec moi le plus longtemps possible ? Et il est certain qu'une confrontation de la beauté réelle de ma présence avec la monstruosité irréelle de son pouvoir allait prendre un certain temps.

Lorsque je la regardai de nouveau, je la vis en éternelle contemplation de mon corps abasourdi. Elle devait prendre son pied, la fille de joie ! Elle me souhaitait la bienvenue. Le chaos, voilà qui ne me plaisait pas, rien qu'à l'entente de ce mot. Je sentais en moi la petite humaine complètement affolée, elle qui ne supportait pas que quelque chose ne soit pas rangé ou bien organisé, elle perdrait déjà la tête dans ce monde chaotique. Mais moi, j'étais la pour la sauver. Pour sauver nos corps, tout du moins, et sauver ces renseignements précieux qu'elle me fournit de par son ignorance quant à mon camp. J'affichai un rictus moqueur. Elle était si mignonne dans sa tentative de me déboussoler.

<< Ton monde n'est pas plus chaotique que le cerveau de cette pauvre jeune fille que je possède >>, lançais-je en un petit rire narquois.

De nouveau ma peau se couvrit d'une chair de poule aberrante, et mes bras se changèrent en longues ailes d'un cygne noir. Et lorsque je les levai au dessus de ma tête dans une pause théâtrale, je ne pus m'empêcher de contempler en moi-même toute la majestuosité et l'élégance de ce que j'incarnais. Et bien que je pus paraître stupide dans une telle pause, c'était dans un but précis. Avec un mouvement d'aile qui fouettait l'air de toute sa puissance, je lançai ma jambe de côté et me voilà partie dans un enchainement de pirouettes où ma jambe me relançait avec puissance à chaque tour effectué. Au bout de trois tours, des plumes commencèrent à s'éjecter de mes bras, dans des directions aléatoires. En voilà qu'au cinquième tour, elles étaient des dizaines, vingtaines, trentaines à partir à toute vitesse de mes bras pour aller se planter dans la première matière solide rencontrée. Il y avait tellement de plumes qu'il était impossible de ne pas avoir visé la fille démoniaque. Restait à savoir si son pouvoir lui permettait de transformer mes plumes ou si elle ne pouvait pas, se contentant désespérément d'esquiver mes attaques.

Lorsque je finis, je regardai autour de moi. Des plumes restaient partout, sur le sol, dans les mur de bois, dans les tissus des auvents dans enseignes. Il n'y avait qu'à contempler ce spectacle. Et elle, qu'en pensait-elle ? Je ne la voyais plus, peut-être était-elle sous un tas de plumes. Ou si elle avait été touchée et avait fui pour survivre, je saurais la retrouver. Une plume perdue n'est pas plume égarée, mais un morceau de moi-même que je saurai retrouver. Autant dire que mes plumes peuvent aussi me servir de balises, de mouchards pour pister les gens, si j'arrive à en glisser une dans ses vêtements ou ses cheveux sans qu'ils s'en aperçoivent.

<< Bon alors ! Modifier la réalité c'est bien beau, mais encore faut-il que ce soit utile ! >>

Je ne savais pas où je parlais, mais je parlais, haut et fort, pour être certaine de me faire entendre, et qu'elle me lance un signe de vie. Aussi violents soit-ils.

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MessageSujet: Re: My Wonderland. [ Pv. Nina Mansell ]   My Wonderland.  [ Pv. Nina Mansell ] EmptyVen 3 Juin - 18:31

    Nobody is perfect.



    Plus le temps avançait, plus l'étau se refermait sur l'autre cruche ailée là, elle ne pouvait plus sortir de mon Monde, plus personne ne pouvait en sortir. Je ne pouvais pas agir sur le cerveau des gens, mais sur tous leurs sens. Sur le toucher, bien évidemment, sur l'odorat, pour brouiller tous les sens, l'ouïe, pour leur faire entendre des choses qui n'existait pas, le goût, rarement, et plus principalement la vue, afin de créer un véritable chaos des sens, comme je venais de commencer. J'étais maitresse de mon pouvoir, et plus les années passaient, plus il devenait fort et destructeur. Jamais il n'avait encore évolué, tout ça car je n'en ai pas envie, mais surtout car je n'en ai pas besoin. En un siècle d'existence, jamais une de mes victimes ne m'avait assez tenu tête pour que j'aie à puiser dans mes ressources les plus profondes. Et je pense que jamais personne n'a pu reparler de moi après m'avoir rencontré, tout du moins, un humain ou un exorciste. Les descendants de Noé, ne sont ni mes amis, ni mes ennemis, je ne les aime pas plus que ça, mais je ne les déteste pas non plus. Disons que leur présence m'indiffère. Ce sont des camarades de jeux, avec lesquels je peux m'amuser sans avoir peur de les tuer trop rapidement. Eux, je pouvais jouer avec eux des heures entières, sans qu'il n'y ait de gagnant ni de perdant, comme si on jouait à un deux trois soleil à deux. Jamais il n'y aurait de gagnant ni même de perdant, ce serait toujours les mêmes qui attaqueraient, et les mêmes qui se cacheraient, qui se défendraient. Cela durerait indéfiniment, jusqu'à ce que les joueurs se lassent de leurs gamineries. C'était un peu pareil pour les Noés. On pouvait se permettre de se faire mal, et les jeux ne finissaient jamais. Cette jeune fille me donnais envie de jouer avec elle, comme je jouais avec les autres habitants de la terre. Mais une chose me perturbait, je ressentais de la matière noire en elle, mais je ne comprenais pas.. Noah ou pas, j'allais lui faire sa fête.


    Après tout, pourquoi pas, cette jeune fille devait être une Noah, cela se sentait, sa matière noire se sentait, mais la jeune Liddell ne savait que penser d'elle, de cette totale inconnue pour elle. Sa face cachée de Noah devait la reconnaitre, ou pas. En attendant, Alice ne voulait pas être en proie au doute. Au pire, elle fracasserait un petit peu une descendante de Noé de son Camp, et ce n'était pas plus regrettable que ça, car elle ne la tuerait certainement pas. Au mieux, c'était une Noah déshonorée qui avait offert sa face blanche à la Congrégation de l'Ombre. Mais dans ce cas là, c'était tout de même étrange, le Comte Millénaire aurait déjà du la tuer, ou les scientifiques la détecter. Peut-être que cette garce était beaucoup trop pure extérieurement pour que cela ne se remarque, mais bon, c'était difficilement croyable ça. Mais bon, pour l'absurde, tout était possible, vu qu'une chose absurde rend les choses impossibles possibles, dans une certaine mesure des choses. Alors bon, une Noah traqueuse, pourquoi pas tiens, si telle était la volonté du Comte Millénaire ou de je ne sais qui d'autre, cela n'était pas le problème de la jeune femme, loin de là. Et puis cette petite garce avait titillé fortement la colère de la femme au Pays des Merveilles, si bien que, alliée ou non, elle allait lui faire regretter ses actes.

    Alice se mit à rire lorsque la jeune inconnue fit un bon de côté lorsqu'elle entendit une des pièces de l'immense puzzle tomber non loin d'elle. Ce n'était que l'un des rares morceau de ciel qui tombait, les autres, restaient en suspension dans le vide, pas vraiment haut, et certains se collaient les uns aux autres afin de former de nouvelles formes. C'était une début de chaos, et Alice appréciait cela, elle observait ces décors impressionnants, et faisait de son mieux pour les rendre les plus chaotiques possible. Alice était certaine d'avoir réussi à perturber la jeune femme, ou alors à susciter un semblant d'admiration chez elle, mais la seconde chose, elle s'en fichait totalement, elle ne voulait pas qu'elle apprécie le spectacle, qu'elle prenne ça pour un petit spectacle amusant à voir, une petite pièce de théâtre qui était agréable à voir et qu'après laquelle on rentrait chez nous la tête pleine de souvenirs et pleine de petites scènes à raconter ou bien à en faire les mimiques. Non, la vraie vie ce n'était pas ça, ou tout du moins, cette fausse réalité que commençait à créer Alice Liddell.

    Détruire simplement cette petite peste était une idée parfaitement détestable, c'était comme jouer à un jeu trop rapide, où qu'un jeu ne se termine trop vite, ou qu'il soit interrompu par une quelconque maladresse, ici, cela ne pourrait être que la mort d'un des deux joueurs. Le meilleur des jeux de suspense était tout de même le jeu des Loups-Garous, un jeu amusant, où il fallait tuer ou être tuer. Qui pouvait donc être le Loup-Garou dans cette partie ? Alice ou la bête noire à plumes ?

    La voici qui désormais qui affichait un sourire narquois. Où était passée la jeune femme perturbée qu'elle avait aperçu il y a quelques minutes encore ? Elle entrouvrit ses jolies lèvres pulpeuses et rouges, afin d'annoncer que son Monde n'est pas plus chaotique que l'esprit ou tout du moins le cerveau de la pauvre fille dont elle possédait le corps. Et suite à ses mots elle sembla tressaillir de toute part, et Alice restait de marbre, elle n'avait pas peur de cette petite peste. D'un bruissement de plumes, les bras de la jeune femme se transformèrent en deux ailes noires. Corbeau, Merle, Cygne, à quoi pouvait-elle ressembler. Ensuite, l'inconnue pris une pause théâtrale, ou tout du moins, une pause digne d'une danseuse de ballet. On dit que les danseuses de ballet sont des cygnes, des magnifiques cygnes. En était-elle un aussi ? Elle avait plutôt l'air d'être un corbeau hargneux et un horrible charognard. Petite erreur de la nature qu'elle était, une saloperie d'erreur de la nature. La femme-oiseau se mit à danser, encore, et encore. Elle se mit à danser sur elle, à tournoyer, de plus en plus vite, comme la petite ballerine en tutu noir qu'elle était. Un tour, deux tours, trois tours, quatre tours, cinq tours, encore, encore, encore ! Petit à petit, des plumes se détachèrent de ses ailes, et vinrent se planter dans toutes les choses solides qui rencontraient leur chemin. Si Alice restait ici, elle était plus que mal.


      Mais qui es-tu donc..


    Des plumes fusaient de partout, si bien que la jeune Noah de l'absurde n'eut pas d'autre choix que de fuir les lieux, que de se mettre à l'abri de ces plumes tranchantes comme des lames de couteau. Les pouvoir de la Noé l'empêchaient d'altérer cette réalité-ci, comment l'expliquer.. Elle pouvait modifier la vision de ses victimes, mais si l'une d'elle lui plantait un lame dans le corps, elle aura beau vu cette lame comme une fleur, la lame restait lame. Certainement trop occupée à tournoyer comme une vulgaire demeurée, l'étrange femme ne fit pas attention à Alice, si bien que cette dernière profita du moment opportun pour faire descendre un de ses morceaux de ciel qui la firent monter dans les cieux. Elle pouvait ainsi donc se cacher aux yeux de sa victime, et l'attaquer en traitre. Mais une fois sur son petit nuage, la jeune Noah fit une grimace de douleur : quelques plumes s'étaient logées dans son bras et dans ses jambes, laissant couler un liquide rouge noirâtre de leurs plaies fines mais sanglantes. Elle en arracha une bonne partie, et les jeta sur son parterre surélevé, avant de les écraser d'un de ses pieds. Alice espérait qu'en écrasant les plumes de la femme oiselle, que cette dernière ait l'impression qu'on lui torde les ailes. La voix de la jeune femme s'entendit partout aux horizon, elle se demandait en quoi modifier la réalité pouvait bien être utile ? Bonne question, elle allait y goûter !

    Alice mit alors la main à sa poche, et en tira des osselets rouges. C'était un jeu enfantin, mais ces derniers, ceux de la jeune Noah, étaient aiguisés, et dés qu'ils touchaient leur victime, tournoyaient autour en déchirant les tissus des vêtements et la chaire de la peau. La demoiselle ricana, et lâcha ses jouets de fer rouge au dessus de sa victime.


      Continue de danser maintenant.




Dernière édition par Alice Liddell le Mar 7 Juin - 15:34, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: My Wonderland. [ Pv. Nina Mansell ]   My Wonderland.  [ Pv. Nina Mansell ] EmptyLun 6 Juin - 17:55

Je ne la voyais plus, je ne l'entendais plus. Mon ouïe même semblait troublée par ces changements spatiaux, comme si je ne pouvais réussir à entendre ce que je voulais entendre. Comme si les pièces de puzzle, dans leur chute, brisaient le mur du son dans un fracas assourdissant. Il n'était en fait plus question de me fier à mes sens, qui n'étaient pas en bonne place ici-bas. Il me suffisait de suivre mon instinct, et de, grâce à la force de mon statut supérieur à l'homme, analyser rapidement chaque place qu'occupe chaque plume dans le décor. Oui, je pouvais faire cela. Une plume égarée n'était pas plume perdue, car je pouvais le suivre, la retrouver. Ainsi je saurais rapidement si l'une d'entre elle avait pénétré la chair de la jeune fille qui était quelques secondes avant devant moi, et où elle se trouvait désormais.

Je fermai alors les yeux, et respirai fortement pour me calmer. Il y avait tant de plumes, et les effets de la matière noire dans la matière noire sont difficiles à cerner. Je m'explique. Mes plumes provenant des pouvoirs de ma Matière Noire sont reliées à moi, mais la Matière Noire est ici le décor tout entier de par les pouvoirs de la gamine. Ainsi les pouvoirs de cette gamine qui renferme en eux mes propres pouvoirs créent des sortes d'interférences entre mes plumes et moi, me demandant une plus forte concentration. Mais je la puisais, cette concentration. Tout autour de moi parut plus clair, comme si les yeux fermés, je parvenais à voir tout autour de moi grâce aux renvois de mes plumes. C'était une étrange sensation, j'avais l'impression de tomber, bas, très bas sous terre. Et lorsque j'atterris sur un sol, je me mis dans la réalité (bien que déformée) à ouvrir brusquement les yeux en sursautant, tel une personne sursautant dans son lit à la suite d'un cauchemar. Je l'avais trouvée. Mais elle n'était pas quelque part autour de moi, cachée derrière un bâtiment pour se masquer de mes plumes. En fait, elle était dans les airs. Où précisément ? Je n'en savais rien. Je levai les yeux, et quel ne fut pas ma lassitude en comprenant qu'elle était sur une pièce de puzzle volant. Le problème, c'est qu'elles étaient désormais des dizaines à flotter dans les airs comme des spectres blancs. Impossible de savoir où elle se trouvait.

Je marchais de long en large, suivant des yeux quelques pièces où elle pouvait avoir pris siège. Ce que je savais, c'était que je l'avais touchée, et qu'elle en souffrait, aussi minime sa souffrance soit-elle. Une blessure reste une blessure et une fille reste une fille, elles ne sont pas faites pour se croiser. C'est aussi simple que cela.

Ma peau se mit à frissonner et des plumes commencèrent à apparaitre. J'étais prête à voler dans mon nuage jusqu'à la hauteur de ces pièces pour la trouver, mais quelque chose retint mon attention et stoppa net ma téléportassions. De petites lumières rouges apparurent au-dessus de ma tête, elles semblaient tomber tout droit sur moi. Et je ne compris que trop tard que c'était le cas. Lorsque je vis des espèces d'oursins aiguisés, je recouvris mon corps de plumes qui se détachèrent petit à petit pour me faire voler plus loin. Mais il était trop tard. J'étais bien devenue un nuage de plumes sans matière solide, mais ce nuage qui me composait ne se déplaça pas suffisamment vite. L'une des petites armes effleura une plume ou deux plumes à sa chute, et ce fut l'hécatombe. Je ne pouvais décrire exactement la scène tellement ce fut rapide, mais intense, et irréel. L'objet pointu stoppa sa chute et fonça droit sur le peloton de plumes qui me composait, et tous ses compères écarlates le suivirent dans ce nuage informe. S'en suivit une bataille étrange entre plumes et aiguilles, un entremêlement de noir et de rouge en mouvement si rapide qu'on ne pouvait distinguait que des brumes colorées et floues. Le tourbillon n'était pas sans raison. C'est moi qui, sous forme de plumes, me débattais tout en volant pour échapper aux assauts interminables des jouets. Je criais car malgré ma forme immatérielle, je sentais les aiguilles me déchirer et m'entailler, dans des proportions toujours moindre que si l'attaque se serait effectuée sur mon corps matériel. Je bougeais, tournoyais, criais et jurais la jeune fille qui me réservait bien des surprises.

Lorsqu'enfin j'en eus ma claque, je dispersai simplement toutes les plumes un peu partout, comme si une bombe venait d'exploser dans cet amas ténébreux. Je ne savais pas pourquoi, mais les aiguilles cessèrent de me trancher la peau. Peut-être que ces armes ne pouvaient se diriger sans toucher un brin de matière solide comme le formait le tas de plumes, après avoir gouté à mon sang sur une partie de mon corps pas totalement décomposé. Peut-être que c'était juste la gosse qui les avait rappeler, je n'en savais rien. Je remis en tout cas plusieurs secondes à me reconstituer, ayant envoyer bien loin mes plumes pour m'assurer une sécurité, et sachant que chaque plume saurait retrouver son chemin vers moi. Je contemplai rapidement mon corps. Mes bras et mes jambes comportaient quelques entailles plus ou moins profondes qui me picotaient doucement. En me caressant le visage, je compris en un soupir de soulagement qu'il n'avait pas été touché.

Je me décomposai une nouvelle fois en un nuages de petites plumes et me dirigeai ainsi vers les plumes que je sentais en suspension sur une pièce de puzzle. C'est celles qui l'avaient touchée, elles m'appelaient, mais en arrivant, le plateau était vide. Impossible de savoir où elle se trouvait. Maligne petite adolescente, elle connaissait son monde biscornu bien mieux que moi, normal. Il était ainsi bien aisé pour elle de s'y cacher et de s'y fondre, de telle sorte qu'elle pourrait se trouver derrière moi sans que je m'en aperçoive. C'était dingue. Un sourire s'afficha sur mon visage

<< Enfin une concurrente presque digne de moi, tu m'en vois ravie. Allez petite, surprends-moi encore et encore ! >>

Je levai les bras perpendiculairement à mon corps. Encore une fois ce frémissement, encore une fois ce plumage d'un noir de jais. Je tournoyai sur moi-même encore, et une pluie de plumes déferla de cette pièce de puzzle, tout droit sur la ville. Je n'attendis pas la fin pour stopper ma danse et courir vers le bord pour sauter dans le vide. Durant ma chute, mon corps devint une masse de plumes plus douces que celles qui pleuvaient, une masse qui s'écrasa au sol dans un déferlement de plumes en chaque coin de rues environnantes. Une inondation voluptueuse d'un noir d'ébène dans une ville aux couleurs ternes. C'était pittoresque, mais je venais d'effectuer le saut parfait. Le saut de l'ange ? Le saut du cygne ? Je ne pouvais choisir. Peu à peu, les petites plumes non aiguisées se rassemblaient pour me faire renaître.


Dernière édition par Nina Mansell le Sam 11 Juin - 9:04, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: My Wonderland. [ Pv. Nina Mansell ]   My Wonderland.  [ Pv. Nina Mansell ] EmptyMar 7 Juin - 15:30

    Aren't you ?



    Cette idiote m'a fais mal, je n'aime pas ça. J'ai été stupide de ne pas prévoir le coup, dans mon propre Monde en plus.. Mais je ne m'inquiète en rien, ce ne sont pas des petites entailles dans les bras et les jambes qui vont changer la donne. Je dois avouer qu'elle a quand même du crans, cette humaine mixée avec une Noah, elle sait tenir le coup et se battre, c'est déjà ça.. Moi qui pensais qu'elle allait me supplier à genoux dans la boue de la laisser tranquille après m'avoir donné quelques informations sur la Congrégation de l'Ombre, je me trompais largement ! Ce n'est pas plus mal, cela me change des cafards qui meurent d'un coup d'un seul, qui meurent juste après s'être pris un coup un peu trop fort sur la tête ou dans les côtes. C'est que c'est plutôt fragile, le corps d'un humain, ça casse comme un cure-dent, et c'est taillé comme un cure-dent. Nous, nous sommes beaucoup plus fort, autant physiquement que mentalement. Cela doit être pour ça qu'elle me pose tellement de problèmes, cette petite femme-oiselle aux plumes noires de jais.. Mais pour le moment elle ne fait que danser, encore et encore, elle tournoie sur elle-même, elle se contente de ça, elle pourrait avoir beaucoup mieux que ses petites danses minables. J'ai peut-être parlé trop vite, elle n'est sûrement pas aussi intéressante que je le croyais.. Mais avec un peu de chance, elle fera un joli petit coup de théâtre qui changera absolument tout, même si j'en doute. J'ai encore le temps avant de voir ce qu'elle me réserve celle-là, elle ne s'échauffe que peut-être. J'ai hâte de voir la suite de son petit spectacle. Le jeu en vaut peut-être la chandelle, après tout, elle est du même sang que moi..


    L'orpheline Liddell attendu quelques instants, sur sa pièce de puzzle géante, que le temps passe, que ses osselets atteignent leur victime, qu'ils déchirent sa chaire, et la fasse hurler. Elle-même ne sut pas combien de temps elle avait attendu. Mais aucun cri elle n'entendit, non aucun. La jeune Noah resta tout de même sur son perchoir, à attendre que quelque chose ne se passe, car peut-être, les osselets n'avaient juste pas encore atteint une cible solide. C'était une arme si dangereuse, car dés qu'elle touchait quelqu'un, elle ne la quittait plus jusqu'à ce qu'elle trouve une nouvelle cible à toucher, ainsi, le seul moyen de s'en débarrasser est de lui trouver une nouvelle chose à détruire, à déchirer, à ouvrir de parts en parts. Bien sûr, ce n'était pas l'arme maitresse d'Alice, elle devait en effet avoir des dizaines, et aucune n'était plus forte que les autres. Disons juste que chacune avait son utilité, ainsi, dans chaque situation, aussi différentes soient-elles, la jeune femme de l'Absurde pouvait trouver quelque chose pour blesser son ennemi, si toutefois ils n'étaient pas dans son Monde. Ici, n'importe laquelle des armes était efficace, vu que la demoiselle pouvait tout manipuler. Une arme au corps à corps était tout aussi utile qu'une à longue distance. Mais c'était seulement vrai avec des pauvres créatures mortelles, comme les humains et les exorcistes. Avec cette-là, ce serait certainement plus dur.. Mais après tout, un jeu sans piquant n'est pas un jeu amusant, et plus un jeu est dur, plus on prend du plaisir à y jouer et à gagner. Si il faut gagner, il faut le faire avec du mérite, ou tout du moins, après avoir durement joué. Dans le grand jeu de la vie, c'était tout de même gratifiant de tricher un petit peu, de temps en temps..

    Alice entendait cette jeune femme respirer très fort en bas, que faisait-elle ? Elle se concentrait ? Elle tentait de calmer la fille en elle qui pleurait de terreur ? Ou bien elle tentait de se calmer elle-même ? Bonne question, que seule la Noah aux plumes pouvait savoir. Quel sentiment pouvait-elle d'ailleurs incarner ? L'absurde elle-même ne pouvait pas le deviner, même si cette femme était du même sang noir qu'elle. C'est comme si deux soeurs avaient été séparées à la naissance et se retrouvaient après de longues années d'ignorance. Elles ne savaient rien l'une de l'autre, et apprendraient à se connaitre, ou non. Disons que dans une certaine mesure des choses, dans le cas présent, c'était exactement la même chose. Voyons comment les retrouvailles des deux soeurs d'esprit et de sentiments va finir..

    Avant qu'Alice n'ait lancé ses jouets rouges de sang, la gamine juste en dessous s'était mise à bouger, à marcher de longs en large et en travers sous chaque pièce de puzzle qui s'était détaché du ciel. Que cherchait-elle ? Alice, très certainement. Mais elle ne la trouverait pas, elle ne pouvait pas gagner ici, dans le propre Monde créer par les cinq sens de la jeune femme. Bizarrement, ou simple et funeste ironie du sort, juste au moment où l'absurde jetait ses osselets, l'oiselle de nuit s'arrêta. Ou peut-être qu'elle s'arrêta car elle avait vu les osselets, mais peu importait l'ordre des choses. L'ordre n'était qu'une chose futile, le plus important, c'était le résultat, même si un ordre inversé ne donnait pas toujours le même résultat. Ainsi un moins deux donnait moins un et deux moins un donnait un. Des ordres inversés, et des réponses différentes. En était-il de même pour les actions humaines ? Très certainement oui. Toujours était-il que parfois, on obtenait le même résultat. Deux moins deux donne zéro, et deux moins deux donne zéro aussi. Toujours était-il que maintenant, la jolie femme au plumage de jais se débattait gracieusement avec ses petits assaillants de métal rouge. Personne ne pouvait voir exactement ce qu'il se tramait, mais on aurait pu croire que la jeune oiselle avait tenté de fuir, en se téléportant grâce à ses plumes, mais le jouet de la Noah avait été plume rapide que l'oiseau, et tel le chat retenait un merle entre ses griffes, Alice tenait la demoiselle entre ses osselets. Cela dit, l'oiselle n'était plus qu'un genre de nuage de plume, mais chaque plume devait être un petit constituant d'elle même, le résultat serait donc le même en tous points. Il fut difficile de décrire la scène tant que cette dernière était rapide. En dessous d'Alice se jouait en effet un magnifique spectacle de noires plumes et de rouges pics, un ballet mortel accéléré.

    Et ce tas noir et rouge se déplaçait, comme si les plumes cherchaient à éviter leur couteau rouge, tout en tournoyant sur elles mêmes à une vitesse effarante. Il était dur de croire que les osselets touchaient leur victime, mais l'absurde savait que tel était le cas, car derrière tout cela, derrière toute cette agitation, s'entendaient des cris et des injures à l'égard de la jeune Liddell. Pas de doute à avoir, la gamine oiselle était piégée par un vulgaire jeu d'enfant. En sortirait-elle un jour ? Oui, un peu trop rapidement au gout d'Alice d'ailleurs. Le nuage de plumes explosa, envoyant des projectiles noirs de jais un peu partout dans le décor de rêve de cette petite ville du Canada. Bien évidemment, sans matière solide à détruire, les osselets finirent par retomber au sol, n'étant plus du tout dangereux, maintenant qu'ils étaient arrêtés. Alice claqua des doigts, et les rappela à elle, ces derniers disparurent alors, comme s'ils n'avaient jamais existé, leurs seules traces devaient se trouver sur le corps de leur victime, qui devait présenter des blessures semblables à celle qu'Alice avait eu avec les plumes de cette dernière. Compliqué tout ça. En tout cas, maintenant, elles avaient toutes les deux mal quelque part. Mais l'heure n'était pas aux pleurs de douleurs, ni même aux geignements, il fallait jouer la première avant que l'autre ne décide de jouer.


      Viens donc me chercher petite oiselle !


    Oups, elle avait certainement parlé trop tard. Voilà que la Noah étrangère se dirigeait vers elle. Alice n'eut que quelques secondes pour disparaitre, se fondant comme dans le décor. Elle était toujours là, mais invisible à la femme oiseau, et en profita pour s'éclipser non loin. L'autre femme s'était mise à crier qu'elle avait enfin trouvé un adversaire presque à sa taille. Fallait-il en être fier ou bien jaloux ? Une pluie de plumes s'abattit sur la ville, et comme un oiseau, la Noah sauta dans le vide et atterrit sur le sol gracieusement.

    Que faire désormais ? La femme-oiselle semblait attendre qu'Alice daigne enfin à se montrer, mais il n'en fut pas le cas tout de suite, elle voulait se faire quelque peu désirer par ce Cygne. Elle apparu alors derrière cette inconnue, lassée de jouer à cache-cache avec elle, vu que de toute manière elle trichait comme elle le souhaitait, et se rapprocha de telle sorte qu'elle puisse lui murmurer ces quelques mots à l'oreille.


      Qui-est tu donc, petit Corbeau ?


    Alice sauta en arrière, prenant ainsi une distance de sécurité avec sa locutrice, persuadée que si elle la comparait avec un tel oiseau la demoiselle ne supporterait pas et entrerait dans une colère noire. Enfin.. C'était encore à voir vu le caractère docile de la femme, enfin, le caractère originel de la femme.. L'absurde mit alors une de ses mains sous son tablier, et comme par magie, en sortit une crosse de criquet à tête de flamant rose. Niveau absurde, on ne pouvait pas faire mieux.

      J'apprécie avoir un tel adversaire face à moi.. Tu donnes du fil à retordre, j'aime ça. Laisse-moi au moins me présenter aussi : Alice Liddell, l'absurde.




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MessageSujet: Re: My Wonderland. [ Pv. Nina Mansell ]   My Wonderland.  [ Pv. Nina Mansell ] EmptySam 11 Juin - 9:04

Je renaissais. Peu à peu, les plumes tourbillonnantes autour d'un point central se faisaient rares, elles disparaissaient au profil de mon corps en recomposition. Puis enfin, j'étais là, entièrement là. Mon instinct de Noah ne ressentait plus aucune présence d'une quelconque plume quelque part. Mais, aucune jeune fille ne se manifestait non plus. Elle avait totalement disparu. Avait-elle fui ? Cela semblait improbable. Elle avait lancé le jeu, elle ne pouvait l'éviter de la sorte. Je savais au fond de moi que même si elle perdait, la demoiselle qui me tenait tête allait se battre jusqu'à son dernier souffle, pour me voir souffrir et périr. Je l'avais lu si aisément dans ses yeux que je puis croire qu'aucune autre pensée ne venait troubler son âme terrible. Je regardais tout autour de moi, elle n'arrivait pas. J'étais seule dans un monde irréel. Et si elle m'avait quitté ici ? Et si j'étais prisonnière d'un monde imaginaire dont la seule issue reposait sur mon adversaire qui en détient le contrôle. Et si elle était retournée dans le monde réel en me laissant ici. Aucune échappatoire. Peut-être le suicide ? J'allais devenir folle en quelques heures. Elle me tournait peut-être autour sans que je puisse la voir. Elle me regardait peut-être du monde réel. Peut-être qu'en fait, j'étais dans sa tête à elle, et pas question de pouvoir en sortir par une oreille !

Mon esprit se troublait. Une adversaire coriace, cette gamine. Si coriace qu'en fait, elle m'enfonçait dans les méandres du désespoir sans aucune action. Son jeu était basé sur la capacité humaine à se poser des questions. Dans un monde comme celui-ci, il était impossible de ne pas s'en poser, face à une folle invisible. J'étais si tracassée par une attaque surprise que je la voyais partout où elle n'était pas. Mon esprit commençait à disjoncter. Mes yeux s'écarquillaient en regardant tout autour de moi, ma respiration s'accélérait et ma peau tremblait. Pourtant, un sourire restait en esquisse sur mon visage. C'était une expérience vraiment excitante que de jouer à cache-cache dans un faux monde. Vraiment excitante, oui. Je sentais cette chaleur dans mon ventre comme une bombe en explosion. Mon corps commençait à désirer la chair. Mon âme se languissait d'une chaleureuse présence.

Je la voyais partout où elle n'était pas, oui, sans prendre soin de la voir où elle était vraiment. Lorsque sa voix de velours glacé vint effleurer mon oreille, je sursautai de surprise et de peur. Elle voulait savoir qui j'étais. Avait donc-t-elle de l'estime pour moi ? Pitoyable. Son petit jeu ne m'avait que confirmé la petitesse dont elle était capable. Une lâche qui aimait se cacher et prendre par surprise. Elle avait déjà reculé avant que je n'ai eu le temps de réagir, aussi me contentai-je de tourner lentement sur moi-même avec un regard haineux pour lui faire face. Elle se présenta sous le nom d'Alice, d'une élégante façon qui pouvait prouver un statut noble et un haut rang dans la société. Je n'avais pas l'intention de me présenter, surtout après avoir vu son espèce de flamant rose en cross. Si je me prenais un seul coup dans la face, j'allais être défigurée à vie.

Pourtant, quelque chose m'attirait. Une force que je ne pouvais contrôler. L'excitation du moment ne s'était pas estompée et la vue de la cross, annonçant une suite riche en coups, m'excita toujours plus. De longues secondes s'écoulèrent sans que je ne dise mot. Et il allait s'en écouler encore plusieurs, car sans un mot, je me jetai sur la gamine en passant mes bras autour de sa nuque. Pour toute réponse à sa question, elle dut en cet instant se contenter du goût de mes lèvres écarlates sur les siennes, collées les une aux autres avec fougue et passion. Voilà que mon désir charnel se voyait réduit d'intensité. Mais je ne pouvais rester ainsi éternellement, elle allait me repousser, ou attendre que je rompt le baiser pour abattre son arme sur mon crâne, le brisant purement et simplement sur le coup. Alors à peine nos lèvres s'étaient touchées et ma langue forçait le passage de notre lien, mon corps disparut en un nouveau nuage de plumes, faisant disparaitre ma tête et mes lèvres en dernier.

J'apparus quelques mètres plus loin, toujours en face d'elle, un sourire pleinement satisfait et provocateur sur le visage. Si elle n'avait guère apprécié mon approche, elle avait entré dans une colère noire, se sentant humiliée et bafouée. Elle aurait été comme une vierge que l'on aurait touché. Ou peut-être n'était-elle qu'une catin en manque de tendresse. Enfin, aux vues de son caractère, ce manque s'expliquerait plutôt aisément, et il était facile d'imaginer une penderie pleine de cadavres de vieux amants qui ne la satisfaisaient pas suffisamment. Et même si elle avait apprécié, je savais qu'elle ne me le montrerait pas. Moi en tout cas, j'avais beaucoup aimé, sans bien sûr vouloir réitérer la chose. Il était dans ma nature de courir après la débauche et la luxure, bien que cela puisse parfois me jouer de vilains tours, comme ici où je devrais plutôt trouver un moyen de fuir. Non, j'étais attiré par ce monde et cette fille. Ils créaient en moi un tourbillon d'excitation, de peur et de désir. C'était si bon. L'osmose même entre la haine et l'amour. Avec un sourire, j'entrouvris mes lèvres pour laisser échapper quelques mots.

<< Voilà le cadeau empoisonné du Corbeau. Je ne suis qu'une Noah au corps égaré entre deux rives. Celle que tu as pu rencontrer auparavant s'appelle Nina. Mais moi je ne suis que son côté sombre, le Perfectionnisme, et elle m'a nommée Odile. >>

J'ouvris mes bras en grand autour de moi pour les transformer de nouveau en immenses ailes d'un noir de jais. Je pris une nouvelle pose de danseuse étoile et la regardai d'un air dédaigneux et hautain.

<< Allez Alice, montre-moi ce que tu sais faire… >>
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MessageSujet: Re: My Wonderland. [ Pv. Nina Mansell ]   My Wonderland.  [ Pv. Nina Mansell ] EmptySam 11 Juin - 22:25

    Nonsense.



    Cette sale gosse, ce corbeau, cet oiseau de nuit, je ne peux plus la supporter, mais pourtant, quelque chose en elle m'attire, une chose que je ne peux pas discerner, que je ne peux pas trouver. Je tente pourtant de creuser dans mon esprit, mais je ne comprends pas quoi. Peut-être est-ce simplement le fait qu'elle soit une bonne adversaire, une joueuse digne de ce moment, une personne qui mérite ma juste valeur et ma prestance. C'est la seule qui mériterait que je fasse de mon mieux pour la détruire tout doucement. Je m'étais cachée quelques instants, histoire de l'observer faire, et de la voir continuer de danser et de jouer avec ses petites plumes de couleurs noires de jais. Eh bien, moi qui avait pensé passer une mauvaise journée à ses côtés, aux côtés d'une pauvre petite chose fragile et vulnérable, aussi fragile qu'un petit oisillon fraichement né, fraichement sortis de sa coquille, je me trompais bien ! Me voici désormais face à son double maléfique, une descendante de Noé possédant autant de répondant et de force qu'un Cygne. C'était étrange de se dire que dans un seul et même corps cohabitaient deux personnes si différentes l'une de l'autre. Sa face blanche, était très vulnérable, elle avait tout de la petite vierge qui cherchait à être la plus chaste et la plus pure possible, et de l'autre côté, sa face noire, une femme qui représentait presque la débauche pure dans sa façon d'être et de faire. C'était intéressant de voir comment les deux jouaient sur leurs émotions. La première avait fais sortir la deuxième lorsqu'elle s'était mise à pleurer, lorsqu'elle s'était sentie violée et déshonorée quand elle fut jetée à la boue. J'aurai bien voulu la voir craquer et pleurer encore quelques minutes. Mais bon, j'avais bien trouvé un autre jouet en attendant. J'espérais la retrouver un petit peu après, que je la détruise encore plus.


    Encore à ce moment invisible, Alice Liddell observait sa victime prise en proie à ses démons, prise d'une panique terrible. Peut-être se demandait-elle où était la Noah de l'absurde, et ce qu'elle lui attendait comme nouvelles petites armes de tortures ? Elle serait alors déçue de la suite, mais ça, la jeune Noah s'en moquait totalement, l'essentiel n'était pas sa prestation, mais ses résultats. Cette jeune femme avait tellement changée du tout au tout en quelques instants à peine, les deux entités formant la descendante de Noé étaient si différentes l'une de l'autre. Celle qui fréquentait la Congrégation de l'Ombre était très soignée et ne laissait rien transparaitre, même dans sa coupe de cheveux qui était plus que parfaite, aucun cheveux ne dépassant de son ancien et merveilleux chignon, tandis que l'autre, sa face cachée de descendante de Noé, était plus désordonnée, et avait abandonné cette merveilleuse coupe de cheveux pour les relâcher en bataille, un peu plus négligée qu'avant, un peu plus dévergondée en fait. Alice préférait largement cette demoiselle luxurieuse que l'autre, étant donné que l'autre femme n'était qu'une gamine pleurnicharde qui avait tout simplement raté sa vie. L'autre arriverait à faire des grandes choses, oh que oui, mais que si elle sortait vivante de leur affrontement, de leur jeu, et ça, la jeune centenaire ne la laisserait pas s'en tirer aussi facilement qu'elle pouvait le penser.

    Après avoir murmurer quelques paroles à l'oreille de son adversaire et soeur de sang, la jeune Noah de l'absurde fit un léger bond en arrière, tandis que la femme-oiselle elle, se tournait lentement dans sa direction, affichant un regard emplis de haine et de colère. Quelle petite idiote tout de même, elle n'avait pas du apprécier d'être insultée de corbeau, enfin, si ce nom d'oiseau était bien une insulte, et si il l'était, il ne l'était que pour cette descendante de Noé. Cette dernière n'était peut-être pas une telle oiselle après tout, peut-être était-elle donc un cygne, mais pour Alice, elle restait une saloperie de nuisible, une bête qui ne méritait que d'être exterminée de la pire des façons. Chaque être avait une raison d'être et d'exister, et certains de ces êtres existaient pour permettre à d'autre de jouir de leur souffrance et de leurs morts. Oh oui, voici une bonne répartition des choses.

    Quelques longues semaines passèrent avant que la Noah inconnue daigne bien vouloir faire quelque chose. Alice, s'attendant à des petites paroles de présentation, pas forcément amicales, mais au moins une présentation rapide, mais non, quelle fut sa surprise lorsque la jeune femme s'élança vers elle. La Noah de l'absurde empoigna son arme, prête à frapper le crâne si bien dessiné de l'autre oiselle noire si besoin en était. Elle fit un décompte dans sa tête, à partir de trois, afin de frapper au bon moment, et de ne pas faire la bêtise du chat qui raterait sa proie, elle, ne la raterait pas, aucune chance non. Mais au moment où Alice voulut lui éclater le crâne de sa crosse en forme de flamant rose, elle fut comme tétanisée par la stupeur et par l'incompréhension, ne se contentant que d'écarquiller les yeux face à cette panique. La jeune femme aux yeux rouges venait de passer ses bras autour de la nuque de la cadette Liddell, l'empêchant ainsi de reculer, et l'attaqua d'une façon des plus sournoise et dévergondée : elle l'embrassait ! Ses lèvres de couleur rouge s'étaient déposées sur celles de la Demoiselle, et même sa langue avait forcé ce passage de chairs pulpeuses. Indignée, Alice serra son poings sur le manche de son arme et l'abattit sur le corps de la violeuse. Mais au lieu d'une giclée de sang habituelle face à un tel coup, ce fut une giclée de plume qui s'envolèrent dans l'air, transformant toute la Noah en un nuage de plume, qui fini par disparaitre et de ré-apparaitre à seulement quelques mètres d'intervalle d'elle.

    Cette petite catin souriait à pleine dents, d'un sourire provocant à souhait. Alice n'aimait pas ça, elle se sentait bafouée, déshonorée, et ses mains s'étaient mise à trembler sous la colère qu'elle éprouvait à l'égard de la jeune femme-oiselle. Si elle avait pu, à l'instant même, elle l'aurait étouffé de ses mains, purement et simplement, tant la colère l'avait prise elle-même à la gorge. La jeune Noah de l'absurde n'avait jamais gouté au plaisir de le chair et n'en était aucunement attiré, et même si le baiser avait laissé un petit goût agréable sur les lèvres de la Noah, elle ne s'en sentait pas moins provoquée et violée bucalement. La Noah finit par se présenter sous le nom d'Odile, le Perfectionnisme, après avoir dit que ce n'était qu'un cadeau empoisonné du corbeau, faisant ainsi froncer les sourcils à la dénommée Alice. Sa face blanche se nommait Nina, mais ça, c'était tout sauf important, car ce n'était point elle qui avait bafouée la demoiselle aux yeux fluorescent, mais sa jumelle noire, le Cygne. Cette dernière ouvrit largement ses bras et fit une pose de ballerine, faisant de nouveau apparaitre des ailes noires. Elle nargua ensuite Alice en lui demandant de lui montrer ce qu'elle savait faire. Odile, elle allait voir..


      Tu m'as bafouée, Odile, tu m'as abusée.. Ne crois pas ressortir d'ici avant un bon moment.. Tu vas regretter amèrement ce que tu m'as fais.


    Suite à ces mots, la jeune Noah de l'absurde vit sa peau devenir grise, ses yeux prendre une couleur jaune pétante et des petites croix, des stigmates, se fondre sur son front. Alice ne prenait que rarement sa forme de descendante de Noé, mais cette fois-ci, indignée par l'attitude de son adversaire, ne pouvait que lui affirmer sa supériorité. Des morceaux de ciel s'abattaient désormais sur les maisons environnantes, détruisant les toits et la plupart des habitations. Nul ne savait si c'était la réalité ou alors une nouvelle illusion de la demoiselle, en tout cas, c'était très réaliste.

    Disparaissant à nouveau, la jeune femme se retrouva une nouvelle fois derrière sa camarade et ennemie de jeu, mais ce n'était plus une crosse de criquet qu'elle tenait à sa main, mais un simple couteau à papier, une arme aiguisée, et dangereusement efficace, surtout au corps à corps. Une nouvelle fois, de simple murmures lancés à son oreille, accompagnés d'un souffle chaud et saccadé par la haine d'Alice.


      Je vais te déplumer, garce..


    Elle planta son couteau dans son épaule, ancrée dans sa chaire.


Dernière édition par Alice Liddell le Ven 17 Juin - 15:43, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: My Wonderland. [ Pv. Nina Mansell ]   My Wonderland.  [ Pv. Nina Mansell ] EmptyMar 14 Juin - 7:43

Nous attendions là, telles deux guerrières prêtes à en découdre. Ce que, de près ou de loin, nous étions, en fait. Mais chacune adoptait une posture qui la caractérisait dès le premier coup d'œil. Moi, et mes bras recouverts de longues et douces plumes ténébreuses, les portais au-dessus de ma tête dans une pose théâtrale à en faire baver Shakespeare. Elle, face à moi, forcément surprise voir choquée par mon acte précédent, restait debout, les bras le long du corps, le regard un peu vide et vitreux, le visage totalement impassible. Nous étions le jour et la nuit qui enfin réussissaient à se faire face, plutôt que de se tourner autour toutes les douzaines d'heures. Ses mains tremblaient très légèrement, c'est que j'avais réussi mon coup. Mon acte de dépravation, paraissant aux premiers abords si simple et inoffensif, avait eu tout son effet sur une jeune fille comme elle, qui probablement ne connaissait aux plaisirs des sens et de la chair. Elle était vraisemblablement l'antagoniste du Cygne Noir que j'étais, sans être pourtant un Cygne Blanc. Elle était plus noir encore que moi, mais ses mouvements et ses paroles se faisaient rares lorsque moi je ne pouvais passer plus de dix secondes sans bouger ni parler, d'une apparence extérieure ne laissait transparaitre aucune émotion ni aucun sentiment, et sa vie se réduisait à l'accomplissement de méfaits tous plus bateaux les uns que les autres. Elle n'y connaissait rien en fait. Elle ne savait pas quel était le plaisir de sentir la chaleur d'une peau contre soi ni d'entendre des cris de plaisir à son oreille. Elle ne comprenait pas que manifester ses émotions par ses gestes et son visage était le plus simple des moyens pour attirer l'attention et augmenter le nombre de ses victimes. Elle ne savait que provoquer, torturer, tuer. Fin de l'histoire de miss Alice.

Elle se mit à parler, enfin. J'attendais toujours les bras levés tel un oiseau voulant attirer les oiselles aux temps des amours. Ma tête légèrement levée, je la regardais hautainement et avec une grande provocation dans mon regard à demi-clos et mon sourire léger mais entièrement narquois. Vas-y, chérie, fais-moi regretter ce dont je suis fière. Je ne souhaitais désormais que rester avec elle, le plus longtemps possible. Je savais au fond de moi qu'une seule de nous ressortirait d'ici vivante, ou tout du moins, l'une d'entre nous n'arriverait par la suite plus jamais à mâcher une salade. Elle voyait peu à peu la transformation de la demoiselle. Sa peau cendrée et cette couronne grossière sur le front était une vision tellement habituelle pour moi que je ne réagissais pas, mis à part que je descendis mes bras, trouvant qu'une telle posture ne méritait pas d'être vue plus de dix secondes. Ses yeux devinrent perçants, telle deux balles d'un revolver qu'elle viserait à mon visage. Et pourtant, son expression inexpressive restait ancrée sur cette jolie bouille.

Disparue. Cette fois je puis bien comprendre son petit tour de passe-passe. Ce monde lui appartenait, elle pouvait donc s'y intégrer, tellement qu'elle en devenait invisible. Je commençais à avoir peur. Elle allait m'attaquer par derrière, c'était certain, elle l'avait déjà fait quelques minutes auparavant. Mais si je me retournais, elle allait me contourner et rester dans mon dos pour me planter un couteau, enfonçant sa lâcheté dans mon cœur aussi profondément que pouvait le lui permettre sa lame de trahison. Alors je ne bougeai pas, le souffle haletant et le cœur semblant résonner dans ce monde si silencieux et triste. Il n'y avait aucun repos en telle situation, je devais garder tous mes sens en alerte.

Un murmure. Je sursautai et me retournai. Personne. Voilà que je venais de commettre la pire des absurdités. Voilà qu'à ce demi-tour s'ajoutait ma montée à la potence. Voilà que les chutes de puzzle dans un bruit de fracas, semblait parvenir à mes oreilles telle une foule en délire martelant le sol pour ordonner que l'on m'exécute au plus vite. Elle voulait me déplumer, mais c'était la femme que j'étais qu'elle avait blessé, non l'oiseau. Sa lame profondément pénétrée dans ma chaire me lançait à tel point que ma vue se brouillait déjà. Rapidement, mon ouïe était troublée également. Je défaillais. Et dans un élan de colère, je pris le couteau de la jeune fille et me l'arrachai de l'épaule en poussant un horrible cri de douleur. Alors c'était ça, avoir mal. Je n'appréciais pas du tout. Il fallait que je fuis, afin de constater l'ampleur de la blessure.

Avec un long mais fin rire nerveux, je me dissipai tout autour de ma concurrente en un nouveau nuage de plumes. Je tournai quelques secondes autour d'elle, comme pour la coincer dans une tornade obscure. Puis je filai au gré du vent, à de lointains mètres d'elle. Ce qu'il se passait, c'était simplement que dans ma folie tournoyante, j'avais glissé une plume dans la robe de la jeune fille. Ainsi je pouvais me retirer l'esprit tranquille, j'allais connaitre sa position par rapport à moi. Et le moment venu, je l'attaquerai par surprise.

Je volai jusque derrière une bâtisse en ruine et me recomposai rapidement en chutant maladroitement au sol. Mon épaule saignait abondamment et je ne savais pas comment contrer une telle blessure. Peut-être que j'étais finie. J'armais mon bras invalidé par la blessure d'une armée de petites plumes aiguisées, au cas où, et posa mon autre main sur ma blessure. C'était douloureux, je n'avais pas connu ça. Je me sentais très faible déjà… Il ne fallait pas que je me laisse aller. Pourtant c'était très dur. Ma vue se troublait de plus en plus, tout devenait sombre. Un instant de plus n'y changea rien, au contraire, tout devint de pire en pire. Mon bras perdit son plumage, mes paupières vinrent clore le magasin de mes yeux, et mon esprit sombrait dans des ténèbres que nul ne pouvait expliquer. Je venais de m'évanouir. Sans doute étais-je perdue. Elle me retrouverait et me tuerait lâchement ainsi, tant pis.


Lorsque je repris conscience, j'étais dans un endroit étrange et inexplicable, aussitôt mon cœur battit la chamade et des larmes vinrent plonger mes yeux dans une mare d'eau salée. J'étais complètement perdue. Odile, qu'avais-tu fait de moi ? Je n'étais pas saine et sauve, ici. Où était la jeune fille qui m'avait provoquée ? Une douleur me fit doucement gémir à l'épaule. Elle n'était pas violente, mais m'avait surprise. Lorsque je regardai, tout d'abord je m'étonnai de porter une robe noire et sulfureuse, ensuite je m'étonnai de ne voir aucune blessure à l'endroit où le mal me lançait. Pourtant c'était comme si on m'avait taillé la peau.

Je me relevai et regardai autour de moi. Tout n'était que ruine. Les bâtisses aux alentours s'effondraient sous le poids d'un ciel composés de centaines de lourdes pièces d'un puzzle géant. Aucune couleur ne venait transparaitre dans ce monde grisâtre. Hormis ma peau que je voyais claire et douce. Je ne comprenais pas pourquoi mes cheveux étaient détachés, ni pourquoi j'avais du sang sur la main. J'essuyai mes yeux pour mieux contempler ce funeste paysage à travers mon rideau de perles, et aucun maquillage ne venait salir mes mains. Odile m'avait vraiment laissée seule dans ce monde. Qu'attendait-elle de moi ?

Je me mis à avancer dans ce monde inconnu. Il n'y avait personne, je paniquais. Et si Odile m'avait tendue un piège pour se débarrasser de moi ? Et si depuis le début elle se servait de moi ? Non, ce n'était pas possible. Depuis toujours qu'elle loge en moi, elle savait me venir en aide correctement et me sauver des pires situations. Elle était, à l'heure qu'il est, probablement blessée, et se reposait ainsi en moi, restant endormie.

<< Hé ho ! Y a-t-il quelqu'un par ici ?! >>
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MessageSujet: Re: My Wonderland. [ Pv. Nina Mansell ]   My Wonderland.  [ Pv. Nina Mansell ] EmptyDim 19 Juin - 9:36

    I see you.



    J'ai enfin blessé cet oiseau de malheur, comme un chien de chasse qui avait longuement traqué sa proie, et qui enfin pouvait lui mordre une des pattes, mais comme un chat je m'étais contenté de seulement la blesser, et de la laisser partir en boitant comme une pauvre souris blessée, en bonne féline j'allais continuer à jouer avec elle jusqu'à ce que ' mort ' s'en suive. Et lorsqu'elle poussera ses derniers soupirs, elle me verrait, perchée sur elle, un large sourire sur le visage, fidèles aux chats du Chester qui souriaient continuellement, sans que personne ne sache pourquoi. Maintenant, l'oiselle ne pouvait plus s'envoler comme elle le faisait avant, ou peut-être était-elle un oiseau bizarre, capable de voler grâce à une seule et unique aile. Mais je ne pensais pas qu'elle pourrait faire de telles choses, cette faible petite fille. J'ai adoré l'écouter hurler, crier, souffrir, cela n'avait certainement duré que quelques secondes, mais je l'entendais encore dans mes oreilles, depuis de longues minutes, et son exclamation avait longtemps résonné dans mon Monde sans couleur et perturbé. Moi qui pensais qu'elle se tairait, qu'elle resterait de marbre comme elle l'avait fais jusqu'à maintenant, mais j'avais eu tort. Enfin cela dis, elle affichait beaucoup plus de sentiments que moi, en effet, j'avais comme lu de la crainte dans ses yeux lorsqu'elle me cherchait, et puis elle avait éprouvé du plaisir en osant m'embrasser comme elle l'avait fais. Tandis que moi, je ne montrais aucun signe de mes pensées. Non pas que j'étais une indifférente, enfin, je ne le pensais pas, mais je n'éprouvais presque rien à part la colère. La peur ? Jamais je n'avais peur. Le joie ? Qu'est-ce que c'était ça ? L'excitation ? Comme tout le Monde, mais je ne le montrais qu'à moitié. Il fallait que je retrouve cette gamine, afin de lui couper son autre aile. Elle ne pourra plus jamais s'envoler.


    La jeune Noah de l'absurde se contenta quelques instants de surveiller sa victime aux plumes noires, la regardant lever ses bras telle la petite danseuse en tutu qu'elle était. Elle se demandait pourquoi la Noah du Perfectionnisme se donnait autant de mal à soigner son allure, à soigner sa façon d'être et de bouger, peut-être était-ce tout simplement dans la nature de la jeune descendante de Noé, vouloir se surpasser, encore et encore, vouloir atteindre au maximum la perfection inaccessible. Enfin bon.. L'embellissement était une chose bien complexe, car d'un côté, la perfection était une chose que personne ne pouvait atteindre, car il existait toujours une marge d'erreur, de faute, de contraintes, qui empêcherait cette chose d'être accomplie. Pour la jeune Alice, personne ne pouvait atteindre ce tel point, personne, pas même cette Odile, ou son réceptacle, cette petite gamine perturbée, cette Nina on ne savait comment. Avec un corps aussi mal fichu - et elle parlait seulement de ce qu'il y avait à l'intérieur, l'âme - la descendante de Noé n'arrivait jamais à son utopie de perfection, pas avec une petite frêle demoiselle à l'intérieur de ce corps de chair et de sang. Elle était tout aussi faible psychiquement ; se mettant à pleurer dés que quelque chose la perturbait ou lui faisait peur ; que physiquement ; vu sa maigreur et son apparence chétive, un simple coup de vent semblait capable de la balayer grossièrement ; cette jeune femme ne faisait que se protéger. Pitoyable.

    Elle avait longtemps gardé cette pose digne de la plus belle actrice du Monde. Désormais, elle affichait un petit sourire narquois et un regard hautains, comme pour la provoquer et l'énerver encore plus qu'elle ne l'était déjà. Alice n'avait dés lors jamais connu un pire affront. Mais lorsque la jeune Noah aux yeux très verts prit sa forme de partisane, l'oiselle baissa ses bras, ne semblant nullement impressionnée par sa mise en scène, car, si elle était bien ce qu'elle disait être, Odile avait déjà vu plus d'une voix cette peau grise et ses yeux d'ambre féline. Voici désormais que la cadette et orpheline Liddell avait disparue. Paf. Coup de théâtre monstre. L'oiseau est tombé dans les filets du chat, il ne reste plus qu'à la dépecer comme il se doit.

    Odile sursauta et se retourna vivement en entendant la voix de sa comparse, au même moment les pièces de puzzle tombèrent en de lourds fracas, tel une première guerre mondiale concentrée dans le petit Monde de la Demoiselle absurde. Le couteau se planta dans une des ses ailes, au niveau de l'épaule. Mais en fait, la Noé n'avait pas crié car elle avait eu mal suite à la pénétration de la lame dans sa chaire, mais elle hurla lorsqu'elle même se l'arracha de l'épaule. Puis elle se mit à rire, sans que la dénommée Alice ne sache pourquoi, c'était étrange, cette fille était étrange, tout était étrange ici après tout. Après tout, nous sommes tous fou ici ! Voici ce que disait les chats qui souriaient, ou tout du moins, le Chat du Comté de Chester, une bien étrange créature, elle-aussi. Imaginez un chat qui sourie, et vous pouvez imaginer la bête. Perdue dans ses sombres pensées, l'absurde s'étonna lorsqu'une mini explosion de plumes fusa tout autour d'elle. Alors comme cela, l'oiselle cherchait à fuir le chat qui la traquait ? Elle ne pourrait pas lui échapper, car Alice contrôlait absolument tout ici, et elle allait retrouver la piste de sa proie grâce à l'odeur de son sang. Un humain normal ne pouvait pas avoir un odorat aussi développé pour pouvoir sentir l'odeur de l'hémoglobine aussi loin, mais la jeune femme pouvait contrôler les sens, et sans problème, les siens aussi. Rapprochant la lame souillée prés de son nez, Alice huma l'odeur de la danseuse, et en lécha le liquide rouge. Quel goût ! La Demoiselle lui croquerait bien un petit bout tiens..

    L'absurde réapparut, ne voulant plus faire sa chatte de Chester, à disparaitre lorsqu'elle le souhaitait, non, elle allait surprendre sa proie, normalement, comme un félin, en suivant l'odeur de son sang. Pouvoir jouer sur les sens n'était pas une chose terriblement efficace, ou tout du moins, elle avait de nombreux avantages. En effet, ce n'était pas que le sang de Nina ou d'Odile, peu importe qui, que la jeune femme pouvait sentir, mais une foule d'odeurs plus différentes et plus abjectes les unes que les autres. Des odeurs d'urine, d'alcool, de fluides corporels se plantaient dans les narines de la descendante de Noé, la faisant grimacer de dégout. C'était des odeurs vraiment horribles, horribles ! Mais malgré tout ça, elle parvint à discerner l'effluve de sa petite femme-oiselle dans toutes les autres. Elle se cachait derrière une bâtisse détruite, non loin de ça. Elle était finie..

    La jeune femme faisait désormais face à son ennemie oiselle, mais quelque chose d'étrange se lisait en cette ennemie, en cette demoiselle oiseau. Ce n'était certainement plus la sulfureuse Odile qui se tenait bien, mais bien la petite gamine perturbée qui pleurait pour un rien. Comment le deviner ? C'était tout simple. Son maquillage noir et ses yeux rouges avaient disparu, laissant place à deux petites noisettes légèrement rougies, certainement par des pleurs ; sa plaie béante dans l'épaule n'était plus qu'un mauvais souvenir, Alice n'avait certainement touché que la Noah en elle, et non sa partie blanche, qui venait de débarquer comme un cheveu au milieu du bonne soupe, ici, elle ne servait à rien, elle était faible, et se ferait vite dégager. Mais alors, pourquoi la force obscure habitant en elle avait de la sorte disparue ? Pourquoi laisser cette pauvre âme prise au désarroi face à une telle situation ? Elle allait simplement se faire massacrer si elle restait planter là, cette jolie Nina. Non, elle n'allait plus rester jolie très longtemps celle-là, Alice en était certaine. Cette cruche n'avait certainement pas vu Alice encore, si bien qu'elle demanda s'il y avait quelqu'un ici. Bien sûr, l'absurde. Mais il est vrai qu'il était étrange de ne plus voir aucune personne se mêler à leurs jeux, des gens des pubs, des bars, des diverses brasseries du coin, ou de simples touristes par exemple. Mais non, rien de tout cela. Ils devaient se cacher, ces pauvres gens, qui ne voyaient rien des murs décolorés et des pièces de puzzle, certainement. Quel spectacle macabre.

    Le bourreau faisait désormais face à sa victime, et elle souriait, souriait de voir la condamnée à la potence être en proie avec des démons que personne ne pouvait voir. Était-elle terrorisée ? Traumatisée ? Sans doute oui. Les humains avaient vite peur, et ne supportaient pas d'être face à ce qu'ils les effrayaient, dans ce cas-ci, la gamine ne devait pas franchement être à l'aise avec la jeune femme bizarre qui l'avait faite tomber dans la boue quelques temps auparavant. Enfin.. Comparé à ce qu'il s'était passé entre temps, c'était rien..


      Ah ben, c'est de nouveau toi ? Ta petite copine t'a laissée tomber alors ? Tu ne risques rien, ce n'est pas toi que je veux..


    Alice se mit à rire, avant de faire un pas vers la demoiselle déboussolée. Elle n'avait plus du Cygne que le tutu, sinon, adieu les plumes et les postiches diverses. En seulement quelques pas, la cadette Liddell se retrouva devant Nina, que pouvait-elle penser à ce moment là ? L'avait-elle cru ? Certainement pas, mais d'un côté, ce n'était pas faux. Jouer avec une souris qui ne bougerait pas et qui resterait sur place n'était pas amusant pour un félin, le mieux, c'était de la voir tenter de parer les griffes, les crocs, et fuir. C'était une chose d'une grande jouisseur pour Monsieur le Chat, et il en était de même pour Alice. Sans prévenir, la descendante de Noé lui attrapa les cheveux au dessus du crâne et la fit se pencher en avant, arrachant certainement quelques fibres capillaires brunâtres au passage. A cheveux arrachés, coupe détruite.

      Aller, fais-la donc revenir.. Fais-la revenir Nina..


    S'en suivis un coup de genoux placé au niveau du ventre de la jeune femme. Paf.
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MessageSujet: Re: My Wonderland. [ Pv. Nina Mansell ]   My Wonderland.  [ Pv. Nina Mansell ] EmptyJeu 23 Juin - 9:24

Il n'y avait aucun bruit, mis à part le brouhaha des chutes de pièces de puzzle qui semblaient pouvoir se décrocher sans fin de ce ciel noir et démantelé. Mon souffle se faisait rapide et je regardais de tous les côtés à la recherche d'une forme de vie, mais je ne voulais pas voir cette jeune fille qui m'avait poussé dans la boue juste avant. Je poussais quelques gémissements, à cause de la peur, et ma bouche se crispait comme celle d'un enfant commençant à pleurer. Jamais je n'avais vécu une telle chose. Pourquoi aucun Exorciste ne venait par là, pourquoi ils ne courraient pas à mon secours ? Se fichait-il donc éperdument du sort d'un simple traqueur ? Il semblait que oui, décidément. Le rôle d'un traqueur était de protéger les Exorcistes, alors j'allais rester ici le temps qu'il faudra, pour m'assurer que cette jeune fille n'allait pas s'attaquer aux Elus. Il fallait que je gagne du temps, pour qu'ils puissent partir le plus loin possible de cette ville. Il fallait que je la blesse au maximum pour la faire partir avec un handicap majeur, dans le prochain combat qu'elle aurait à affronter.

Mais je n'avais aucun moyen de me défendre. Pire, voilà que dans mon esprit s'étaient enchainées les milles et unes façons qu'elle userait pour me tuer, et je paniquais toujours plus. Voilà un élément qui m'handicapait moi plutôt qu'elle : ma peur. En plus, je n'avais aucune arme à porter de main. Alors je cherchai sur le sol et cachai dans le bustier de ma robe un morceau de verre brisé. Juste à temps apparemment, car quelques secondes après m'être relevée, la jeune fille qui m'effrayait tant était face à moi. Mais elle avait changé… Sa peau était devenue grisâtre et ses yeux d'un jaune sauvage comme la savane. Sur le front, elle avait une couronne d'étoiles dessinées. Que lui était-il arrivé pour qu'elle finisse par ressembler à ça ? Était l'œuvre d'Odile ? Je n'en croyais mot. En tout cas désormais, j'étais persuadée qu'elle n'était pas un Akuma, mais également qu'une autre espèce de monstres tentait de régner sur le monde. La Congrégation en était-elle informée ? L'ignorait-elle, nous laisser risquer nos vies sans le savoir, ou préfère-t-elle nous laisser dans l'ignorance en sachant pertinemment que nos vies sont mises en jeu à chaque heure de la journée ? Peu importait pour le moment, je devais juste survivre. Et ce qui semblait le plus simple du monde à dire se révéla être un effort surhumain que je ne pus accomplir. J'aurais pu fuir, mais non. Elle parlait, elle riait et s'approcha de moi sans que je ne daigne à ciller des yeux, trop occupés à l'observer grands ouverts, comme si de les ouvrir au maximum allait me dégager cette peur tétanisant mon être.

N'en voulait-elle réellement qu'à Odile ? C'était difficile à croire. Après tout, c'était à moi, Nina, qu'elle s'en était prise en premier, sans connaitre l'existence d'Odile. Mon avis qu'elle n'en voulait en fait à personne, mais s'amusait bien plus avec Odile la battante plutôt que la petite fille à l'esprit instable que j'étais. Je ne répondais que par mon souffle saccadé de peur et fort en attente d'une quelconque torture. Ce ne se fit pas attendre. Je me cabrai lorsqu'elle me tira les cheveux, m'en arrachant quelques uns au passage, pour me dire de faire revenir Odile. Je l'aurais souhaité, à cet instant, de pouvoir m'endormir pour laisser Odile agir, mais elle ne sembla pas disposer à prendre ma place pour le moment. Pourtant en tant normal, elle l'aurait fait sans problème, d'autant plus que notre coiffure était désormais détruite par cette petite merdeuse à la peau de cendre.

Je me demandai l'espace d'un instant comment elle pouvait savoir nos noms. Odile avait-elle vendu la mèche ? Elle était inconsciente. Voilà que l'on était fichées chez les êtres plus immondes encore que les Akumas. Mais son coup dans l'estomac me sortit cette idée de la tête. Je poussai un gémissement sous le choc et me laissai tomber à genoux aux pieds de la demoiselle. C'était douloureux, mais autre chose commençait à me faire paniquer. À mon épaule, une douleur venait à se faire sentir sans que j'en vois la marque. C'était Odile qui se manifestait. Il fallait que je gagne du temps, pour qu'elle se remette entièrement de sa blessure. Sans réfléchir, je me penchai en avant pour permettre à mon adversaire de ne pas voir ce que je faisais, feignant la douleur. Je pris dans ma main le bout de verre qui avait commencé à tailler légèrement ma poitrine, et je l'enfonçai dans la cuisse du monstre. Je ne savais pas si j'avais réussi à pénétrer la lame profondément ou non, mais tant pis. Tout ce qu'il me fallait, c'était quelques secondes de répits.

Je m'enfuis alors à la course, boitant légèrement et le bras balançant sous le coup de la douleur à l'épaule, je courrais. Les yeux au sol, je m'étonnai de constater que je semblais perdre des plumes, des plumes noires, sans que l'on puisse voir leur origine. Je savais ce que cela voulait dire. Je tombai à genoux un instant et fermai les yeux en souriant. J'étais sauvée.


Cette douleur à l'épaule me lançait toujours, mais elle se dissipait avec le temps. Voilà que j'avais une blessure à l'épaule, et des cheveux que l'on venait de bafouer en les traitant comme du foin. Alice Lidell allait me le payer très cher. Je savais que Nina l'avait blessé, sa fierté résonnait jusqu'à moi. Et je savais que désormais elle n'était pas en position de force. Pourquoi ? C'est simple. Juste avant de laisser Nina se débrouiller seule, ce qu'elle fit avec un certain brio que je ne pouvais passer sous silence, j'ai glissé dans ma tentative de fuite une plume dans la robe de l'autre Noah. Ainsi elle avait beau être à des dizaines de mètres de moi, ou derrière moi, ou encore invisible, je saurais sa position par rapport à moi. Ou tout du moins, mes plumes le sauraient. Et elle, elle ne s'en doutait pas le moins du monde, trop occupée à chercher un moyen de me faire souffrir, probablement. J'étais génial.

Alors mes bras devinrent deux grandes ailes noires qui fouettaient l'air quelques secondes, avant que chaque plume ne s'en détache à tout vitesse. Elles partaient en direction de cette plume dont la présence ne pouvait être visuelle. Un tsunami de plumes aiguisées allait déferler sur la jeune folle aux yeux félins. Je ris ouvertement en regardant mes plumes se guider d'elles-mêmes vers leur sœur perdue dans une robe.
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MessageSujet: Re: My Wonderland. [ Pv. Nina Mansell ]   My Wonderland.  [ Pv. Nina Mansell ] EmptyVen 24 Juin - 10:44

    Nina to Odile.



    Le sentiment de sécurité, c'est quelque chose que presque tout le Monde cherche à trouver, afin de se guérir de ses démons, de ses peurs les plus enfouies, les plus secrètes, les plus douloureuses surtout. Moi, je n'avais jamais peur, je n'avais pas besoin de craindre ce que me réservais l'avenir, ce que pouvais être le présent, ou ce que j'ai pu faire dans le passé. Tout ça, je m'en moquais. Ce que j'ai fais ou vu dans le passé, que ce soit la mort de ma mère mon père et ma sœur puis l'extermination de l'hôpital psychiatrique, je n'y repensais même plus, sauf dans mes pires cauchemars ; que ce soit cette pauvre petite demoiselle mi-Noah mi-traqueuse mi-oiselle que je tourmentais, je m'en fichais pas mal non plus, cela me faisais du bien de la voir souffrir et de continuer à se battre ; ou bien que ce soit ce qu'il se passera à la fin de cette bataille, à la fin de ma vie de descendante de Noé, lorsque quelqu'un trouverait la force nécessaire pour m'exterminer, mais je savais bien que ce moment ne viendrait jamais, car jamais je ne trouverais un adversaire plus fort que moi. Cette gamine, elle, avait toutes les raisons de craindre sa vie. Moi, je ne pouvais pas dire ce qu'avait été son passé, car je ne la connaissais pas, mais il avait du être horrible pour qu'elle se retrouve écartelée entre une vie de descendante de Noé et de travailler en même temps pour la Congrégation de l'Ombre, l'Ordre Noir ; son présent, lui, devait être terriblement stressant, surtout lorsqu'on voyait sa façon de réagir aux attaques morales et physiques que j'ai fais subir à cette petite Nina ; son futur, quant à lui, était plus qu'incertain, peut-être finirait-elle comme un chat écrasé sous les roues d'une charrette, ou comme l'un qui aurait réussis in extrémis à esquiver les roues mortelles et les sabots des chevaux. Qu'en serait-il de son futur ? Nous allions le tracer ensembles.


    La jeune femme aux cheveux désormais arrachés et totalement décoiffés avait au début commencé à paniquer, regardant partout autour d'elle une quelconque forme de vie, mais elle ne devait certainement pas s'attendre à se retrouver de nouveau nez-à-nez avec son agresseur à la peau grise. Elle gémissait, cette petite chienne de femme oiselle en tutu noir, mais elle ne pleurait pas encore, même si son visage affichait une mine à la limite de se briser en un flot de larmes salées et brûlantes. Mais elle semblait tout de même tenir le coup, pour une fois, enfin, depuis qu'elle l'avait rencontré, elle n'avait pleuré qu'une seule fois, mais quelque chose disait à Alice que la petite danseuse étoile avait certainement déjà du piquer ce genre de mini crises dans le passé. Tout le Monde l'a fais, même l'absurde a pleuré lorsqu'elle était encore une pauvre humaine mortelle. Tout le Monde pleure, certain plus que d'autres, Nina devait faire partis de ceux qui pleuraient plus que la moyenne. Le traitre dans tout ça ? C'était sa peur.

    Elle n'avait pas bougé, cette petite Nina, elle restait fixée comme un lampadaire, comme tétanisée de peur, c'était d'ailleurs sûrement ce qu'elle était. Pauvre petite âme en peine, elle aurait pu tenter de fuir au moins, mais elle devait se rendre à l'évidence que dans le Monde d'Alice, tout régnait comme la Demoiselle le souhaitait, et cette dernière n'allait certainement pas laisser ses hôtes mettre le bazar dans ses affaires, encore moins dans le joli Monde en noir et blanc qu'elle s'était créé, qu'elle avait créé spécialement pour son invitée de plume vêtue. Lorsque la jeune absurde attrapa sa victime par les cheveux alors que celle-ci inspirait et expirait de plus en plus rapidement, en proie à la peur et à la crainte, puis la gamine poussa un gémissement de douleur suite au coup de genoux brutal dans son ventre tout fragile. Elle n'avait jamais du connaitre ça elle, une telle douleur physique, ou peut-être que si. Pleurait-elle encore ? Cela n'étonnerait même pas la jeune Noah, elle devait passer son temps à pleurer cette idiote. Nina était si faible, elle n'allait pas du tout avec Odile, mais alors vraiment pas. Le côté blanc devait toujours être présent, mais il était aussi faible qu'une fourmi face à un pied humain, tandis que le côté noir était extrêmement puissant, plus puissant que la plus puissante des armes, mais alliée à une pauvre gamine comme Nina, l'oiselle noire maléfique serait bloquée, comme si elle avait les ailes coupées. Si elle voulait devenir plus forte, elle devait supprimer sa partie blanche. D'ailleurs, pourquoi avait-elle donc gardé sa partie blanche ? Était-ce simplement pour pouvoir infiltrer l'Ordre noir ? Le Comte Millénaire aurait-il demandé une chose aussi étrange ? Même si l'idée paraissait brillante, c'était suicidaire pour la race des Noahs.

    Désormais tombée sur les genoux, Nina était encore plus misérable qu'avant, elle devait trembler de peur, de crainte de souffrir une nouvelle fois. Oui, elle devait vraiment avoir peur cette gamine. Plus les secondes passaient, plus la danseuse se recroquevillait sur elle même. Elle devait souffrir le martyr pour se cambrer comme ça, tout cela réconfortait Alice dans l'idée que cette traqueuse était vraiment très faible. Un cri transperça l'air, mais ce n'était étrangement pas le cri de la jeune femme agenouillée sur le sol, mais bien celle de son agresseur. En effet, Nina venait de lui enfoncer un bout de verre dans une partie de la jambe, et plus précisément, dans la cuisse. Elle l'avait bien enfoncé en plus ! Alice serra les dents, c'était une douleur qui la lacérait de toutes parts, c'était tout sauf quelque chose d'agréable, c'était bien plus jouissif de faire souffrir une autre personne que de se faire souffrir sois-même. La douleur vive ne dura que quelques secondes, puis cela s'estompa légèrement. Mais lorsque l'absurde releva les yeux vers sa victime pas si idiote que ça : elle venait de prendre la fuite ! Elle titubait certes, mais elle prenait bien la fuite. Cherchait-elle à vraiment fuit Alice ? Ou cherchait-elle à préparer un coup qui pourrait la forcer à poser cartes sur table ? Non, certainement pas. Elle ne reviendrait jamais d'elle-même. La voici disparue..


      Cours donc petite chienne, mais tu ne pourras pas te cacher..


    Alice se mit à ricaner, mais pouvait-elle se douter un cet instant précis qu'elle était elle-même devenue la proie et la femme oiselle la chasseresse ? Non, car même l'absurde n'avait pas remarqué qu'une plume noire de jais s'était en fait cachée sous son tablier et sous sa robe. Non, elle ne s'en doutait même pas, et n'aurait jamais imaginé voir son adversaire riposter aussi rapidement qu'elle s'était enfuie. En quelques secondes, un nuage de plumes noires longèrent toute la longueur de la ruelle, piquant toute droit vers l'orpheline de la famille Liddell. Cette dernière, trouvant cette attaque ennuyante avec le temps, força un morceau du sol sous elle à se décoller du sol lui-même, afin de la faire survoler cette attaque. Mais elle réprima un cri de surprise lorsque les plumes changèrent de direction pour se planter juste sous elle, enfin une partie, les autres, quant à elle, continuèrent leur chemin plus loin, droit vers le ciel, avant de se figer quelques mètres au dessus d'Alice. Allaient-elles retomber comme de vulgaires plumes qui se soulèvent au vent ? Leur chemin aussi imprévisible que la vie elle-même ? Mais alors comment avaient-elles fais pour dévier ainsi de leur trajectoire donnée ?

    Les plumes retombèrent en seulement quelques secondes sur la descendante de Noé suspendue en l'air, lui entaillant les chaires des épaules et des bras, du dos et du bassin, des jambes et des pieds. Des centaines de petites plumes lui picoraient désormais la peau, certaines plus enfoncées que d'autre, et pour seule parole, elles soutirèrent un cri à l'absurde, qui, sous la rage, fit trembler les sols de la petite ville Canadienne, fissurant la terre et faisant sombrer certaines maisons et leurs habitants criards dans des larges fosses crées par la folie de la demoiselle aux yeux de chat ambrés. D'une main de fer, elle s'arracha la plupart des plumes noires et rouges de sang qui s'étaient enfoncées dans ses chaires. Nina ou Odile, peu importe qui avait fais ça, peu importe qui avait osé bafouer une nouvelle fois son corps. Elles allaient le payer cher.

    Descendant de son petit piédestal, et marchant dans la ruelle entre les brèches du sol, la descendante de Noé de l'absurde cherchait une nouvelle manière de torturer sa petite victime qui avait plus d'un tour dans son sac. La jeune femme ensanglanté disparu alors, en prit à nouveau en main sa crosse à tête de flamand rose. Nina elle, n'était pas loin du tout, elle avait simplement prolongé cette ruelle pour se retrouver dans une genre de place du marché trouée. Enfin, de Nina il n'y avait plus que le corps, c'était de nouveau Odile qui possédait ce corps. Une fois derrière elle, elle voulut lui abattre le crâne, pour en finir.

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MessageSujet: Re: My Wonderland. [ Pv. Nina Mansell ]   My Wonderland.  [ Pv. Nina Mansell ] EmptySam 25 Juin - 11:10

C'était une magnifique danse qu'entamaient mes plumes dans ce spectacle aérien. J'étais heureuse, elles avaient atteint une perfection inégalable. Et mon sourire était d'autant plus radieux que je les savais en bon chemin pour atteindre leur cible. Alors, mademoiselle Alice… Quel sentiment ressentez-vous en prenant conscience que vous êtes la chasseuse chassée ? Il était impossible pour elle de rester impassible face à un tel retournement de situation, elle allait paniquer, ou s'énerver. C'était obligé. Une marée de plumes n'était pas la plus rassurante des visions lorsqu'elle s'abat sur vous dans toute leur grâce et leur splendeur.

Moi je les voyais simplement bouger de loin, comme l'ombre d'un immense oiseau qui s'abattrait sur sa proie. Voilà un spectacle absolument magnifique. Mais le meilleur, le nirvana de ce spectacle, ce fut les différents cris qui provenaient de la scène. Je voyais déjà le corps de la jeune fille se noyer sous un torrent d'ébène. Elle se relèverait alors, à demi-morte, le sang coulant des entailles qu'auraient provoqué mes petites lames, dont la plupart resterait bien ancrée dans cette tendre chair. Quel délice ! Je bougeai alors pour me diriger vers les cris. Je marchais doucement, avec une désinvolture bien punissable, tandis qu'une "Sœur" souffrait le martyr. Mais elle allait s'en remettre. Son esprit dément la ferait dépasser ce stade de douleur et elle réussirait par je ne sais quel procédé chimico-organique à transformer sa souffrance en colère. Et au stade de sa douleur, elle deviendrait même une boule de nerf emplie d'une haine incommensurable. Enfin en clair, je savais que la suite n'allait pas être de tout repos, et j'allais prendre cher.

Alors le sol se mit à trembler, comme si les cris de douleur de l'autre Noah résonnait en échos comme un séisme. Je dus courir un moment pour éviter de tomber dans les crevasses formées dans le sol déjà déformé, ou pour éviter certains débris de maisons en chute. Un instant même, je dus me transformer en nuage de plumes pour éviter de me faire écraser par un petit immeuble qui s'effondrait droit sur moi et tomba dans le gouffre sui s'était formé dans le sol. Lorsque je réapparus, sur un monceau de débris, il me vint en tête la question de savoir si la ville était réellement détruite, ou si tout n'était qu'illusion. Et alors, si illusion il y avait, ne concernait-elle que mon esprit ou celles des autres également ? Les gens hurlaient-ils vraiment de peur, de chagrin et de douleur ? Peut-être que non, peut-être n'était-ce que le fruit de son pouvoir sur mon esprit. Mais s'ils criaient vraiment, étaient-ils vraiment en train de crier pour des raisons réelles ou parce qu'ils étaient pris dans la même illusion que moi ? Peut-être qu'en sortant de ce monde imaginaire, tout serait aussi construit qu'avant, et les gens se demanderaient alors de quoi ils avaient peur juste avant, et où étaient ces morceaux de ciel qui tombaient. Voilà le plus grand des mystères entourant Alice Lidell. Et c'est un mystère qui me rendait bien plus qu'ignorante : j'étais une faible, car je ne savais pas à quoi m'attendre. Je tressaillis de crainte, coupée du monde réel ou ancrée dans une réalité totalement changée. Ses pouvoirs étaient-ils si grands ? Voilà que je faisais pâle figure avec mes simples tourbillons de plumes et mon corps en plumage nuageux.

Mais alors que j'étais perdue dans mes pensées, je me rendis compte que les cris avaient cessé. L'attaque de mes petites lames était terminée. Alice était-elle morte ? Difficile à croire. Ce n'était pas quelques entailles qui allaient arrêter sa folie meurtrière. Elle n'était pas sous l'océan de plumes, sinon je l'aurais senti. Je ne sentais plus sa présence, l'espace d'un instant. Probablement avais-je été trop troublée par ces questions qui me trottaient en tête. Mais un éclair vint me foudroyer lorsqu'enfin je sentis sa présence. Elle était juste derrière moi ! Sans attendre, je me retournai. Rien. Je reculai tout de même par mesure de précaution. Je savais qu'elle était là, mais incapable de savoir ce qu'elle faisait.

Peut-être que je n'aurais pas du bouger, j'aurais probablement moins souffert. Dans toute la transparence de ses gestes, j'entendis le bruit de l'air fouetté lorsque je commençais à bouger légèrement de place. Dans un cri, je découvris l'attaque sanguinaire de mon adversaire qui voulait m'ouvrir le crâne. Malheureusement pour elle, et un peu pour moi, je m'étais déplacée de la trajectoire de ce que j'imaginais être son flamant rose, et ce fut mon épaule qui prit le choc. Dans un bruit de craquement mêlé à mon cri, je sentis l'os se fêler, mais surtout se déplacer de son articulation. Voilà une douleur qui n'était comparable à aucune autre. J'aurais préféré qu'elle me tue en utilisant ma tête comme boule de croquet. Et chance pour moi, mon épaule touchée était la même blessée précédemment, ce qui ne m'handicapait qu'un peu plus, bien que la douleur fut tout aussi terrible que la première fois.

Je me laissai alors tomber à genoux, les larmes de douleur coulant sur mes joues sans défaire ce maquillage naturel autour de mes yeux que je levai pour regarder la transparence d'Alice.

<< Je ne te vois pas, mais je sais où tu es. Achèves-moi donc, qu'on en finisse… Mais si, dans cet océan de sadisme que tu représentes, il reste un semblant de vague de fierté, utilise-la pour te montrer à mes yeux. >>

Je serrai les paupières au maximum, et dans un nouveau craquement, je me remis l'épaule en place. Un acte qui se révéla tout aussi douloureux que le précédent. Je sentais mon esprit s'embrumer et ma vue se troubler. Mais malgré mes paroles, je ne m'avouais pas vaincu. Tout ce que je voulais, c'était l'énerver encore un peu plus. Alors lorsqu'elle abattra son arme sur mon crâne, j'aura une seule seconde pour agir et faire en sorte qu'elle ne fasse que mouliner son arme dans le nuage de plumes que je serais devenue. Ensuite je me déplacerai un peu plus loin, et je continuerais de la narguer, jusqu'à ce qu'elle me sorte quelque chose de vraiment nouveau. Ce combat n'était pas encore fini, contrairement à ce que je voulais faire penser à Alice. Pour moi, ce n'était même qu'un début.
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MessageSujet: Re: My Wonderland. [ Pv. Nina Mansell ]   My Wonderland.  [ Pv. Nina Mansell ] EmptyMar 28 Juin - 20:46

    Hope for a Scream ?



    J'ai comme l'impression de me faire humilier par cette demi-portion de femme-oiselle, qu'elle me fais tomber à chaque fois plus bas que terre en brisant chacune de mes tentatives pour la faire tomber.. Elle m'humilie ! Dans mon propre Monde, celui que j'ai façonné spécialement pour elle dans son esprit afin de mieux pouvoir la briser ! Mais au lieu de ça, c'est elle qui s'en prend à moi et qui me détruit physiquement, tandis que je la démolie mentalement comme je le peux. Ici, je peux la tuer si je le souhaite, sans aucun problème. Le décor lui, était une parfaite invention de mon imaginaire. En vrai, des bouts de ciel ne tombaient pas, et aucune maison n'avait été détruite. En revanche, tous les dégâts fais sur les humains et les choses vivantes étaient réels, parfaitement vrais même. Toutes les personnes qui avaient perdu la vie aujourd'hui étaient véritablement mortes, même si elles n'ont pas du comprendre ce qui leur arrivait. Donc si je brisais la jambe de l'autre chienne là, bah elle l'aurait encore après notre affrontement, c'était pas dur à comprendre en fait. Je ne pensais pas qu'une petite mi-humaine mi-Noah pouvait ainsi que me tenir tête, surtout aussi longtemps, et avec tant d'aisance. Avais-je enfin trouvé quelqu'un à ma taille ? Oh ça non ! C'était juste que.. Que je me retenais face à cette petite pimbêche. Oui voilà. Je prenais la réussite dans notre combat comme acquis.. Hum, oui, c'était ça. Je ne pouvais certainement pas perdre face à une Gamine dans son genre, et puis je ne m'avouais pas vaincu, je continuais à tenir le coup et je vais la renvoyer vite fais dans la Congrégation de l'Ombre, avec un ou deux membres en moins, oui. J'allais finir ce combat vite fais bien fais. Fini de jouer ! J'abats mes dernières cartes..


    La jeune Alice avait titubé le long de la sombre ruelle, les bras, les jambe,s les épaules, la quasi totalité du corps parsemé de petites coupures sanguinolentes dues aux plumes noires envoyées par la Noah du Perfectionnisme. Elle avait mal, c'était indéniable, mais elle ne le montrait pas, comme toujours, Alice affichait une expression totalement impassible sur son visage. La descendante de Noé représentant l'absurde n'avait qu'une envie, c'était de frapper cette idiote de danseuse étoile à mort, de la battre jusqu'à ce que la moindre parcelle de vie en elle s'échappe. Mais elle ne pouvait pas véritablement tuer une femme qui possédait un Noé en elle, mais elle pouvait sans aucun doute la renvoyer dans son petit chez elle avec ses bons amis les exorcistes et les traqueurs comme elle. Alice se demandait comment elle avait bien pu réussir à pénétrer dans l'Ordre Noir, comment elle avait pu réussir à tromper la vigilance des scientifiques et de tout le tralala. En effet, des Akumas avaient déjà tenté de pénétrer dans l'enceinte de la Citadelle, et ils avaient tous été détruits, après avoir été trahis par leur matière noire. Les Noahs eux aussi possédaient de la matière noire à l'intérieur d'eux.. Alors comment avait-elle bien pu faire cette petite saloperie ? Se croyait-elle forte parce qu'elle avait réussis à faire cela ? Le Comte Millénaire serait certainement fier d'elle, c'était très certainement ce qu'elle voulait faire d'ailleurs. Mais la jeune Demoiselle aux yeux de chat ambrés allait détruire cette fierté, cette perfection qu'elle semblait tant apprécier.

    Qu'avait fais l'impétueuse Odile lorsque le sol s'était mis à trembler et que de larges failles sismiques avaient commencé a avaler tout ce qui tombait dedans ? elle avait certainement fuis, une fois de plus, comme elle le faisait à chaque fois. Elle se cachait presque toujours, c'en était presque lassant, et par je ne sais quel moyen, elle avait réussi à pister la jeune femme Liddell. Alice commencerait-elle à perdre dans son propre Monde ? Oh ça non ! C'était simplement un passage difficile du jeu, et il fallait réfléchir pour pouvoir avancer.. Mais la jeune absurde ne le ferait pas, elle préfèrerait agir plutôt que de réfléchir. Plus vite ce serait terminé, mieux ce serait : le jeu commençait déjà à trop durer, il fallait le finir au plus vite. Les derniers atouts de la jeune demoiselle ? Les même qu'au début, des armes et encore des armes, accompagnés par des petits manèges d'illusions. Serait-ce là la clef de son succès ou celle de sa perte ?

    Lorsque la jeune descendante de Noé s'était retrouvée derrière sa victime, invisible, cette dernière avait sursauté et s'était retournée, fixant le vide sans comprendre ce qu'il se passait. Odile avait donc un moyen de sentir sa présence sans qu'Alice soit au courant de rien. Comment avait-elle bien pu faire ? Peu importait maintenant, elle était trouvée, mais ce n'était pas pour autant la fin du jeu pour elle, continuons bonne troupe ! L'absurde abattit son flamant rose sur sa proie, cherchant à viser le crâne décoiffé de cette dernière. Mais manque de chance, elle fit un pas de côté - peut-être avait-elle entendu l'air être frappé par l'arme - et la tête d'oiseau de la crosse vint percuter à toute allure l'épaule déjà meurtris de l'autre Noah. La femme oiselle poussa au même moment un cri de douleur. Ah ! Que c'était bon à entendre après tant d'humiliation de sa part ! L'épaule fut totalement déboitée, disloquée de son trou d'origine. Elle devait vraiment souffrir, la Odile. Surtout que la précédente plaie était encore béante, l'on voyait alors un petit peu le blanc de l'os à travers la large coupure faite par le couteau d'Alice. Elle avait véritablement piètre allure là, avec son bras totalement déboité, son épaule ouverte et ses cheveux décoiffés et quelques mèches arrachées. Elle faisait pitié, cette petite Noah.

    Le Perfectionnisme tomba au sol, à genoux, des larmes de souffrance infinie coulant le long de ses joues, tandis qu'elle levait ses yeux rougis par les pleurs et par sa forme de Noah, alors que le maquillage lui ne coulait même pas, quelque chose de bizarre tiens. Odile l'observait, c'était étrange, car Alice était toujours invisible aux yeux de la femme-oiselle. Elle se mit alors à parler, à lui dire que de toute manière elle ne la voyait pas, mais qu'elle savait très bien où elle se trouvait. Comment le faisait-elle ? C'était un vrai mystère pour l'absurde, c'était peut-être un de ses pouvoirs, de voir les gens invisibles. Mais ce n'était pas un problème pour la jeune femme, elle avait quand même réussi à lui bousiller l'épaule. La danseuse étoile souhaitait être achevée, que tout finisse. Odile lui demanda que si elle possédait un soupçon de fierté, elle oserait s'afficher à ses yeux avant de la tuer. Comme pour ponctuer ses mots, elle se remis l'épaule en place. Cela devait être un acte terriblement douloureux, ce n'était même pas imaginable. Mais Alice se moquait totalement de ce qu'elle pouvait ressentir, mais totalement.

    Allait-elle encore une fois la frapper ? Non pas tout de suite, ce n'était en rien amusant de frapper encore et encore, même si d'un côté elle avait envie de lui enfoncer son poings dans la gueule pour qu'il se la ferme un petit peu. Mais elle ne le fit pas, et serra les poings, toujours invisible, avant de prendre de nouveau une apparence normale, devenant visible aux yeux de la petite Odile déchue et détruite. Alice se mit alors elle aussi à genoux, pour être à la même hauteur de la femme-oiselle, et afficha un petit sourire, montrant toutes ses dents blanches, et lui susurra ces quelques mots.


      Ainsi tu veux que je t'achève.. Cela m'étonne de toi, Odile, moi qui pensais que tu tiendrais longtemps le coup.. Au final, tu as bien une jolie petite place parmi ces faibles de l'Ordre Noir.. Tu es comme eux.


    Alice alors, lui caressa le visage, et après lui avoir murmurer à l'oreille ces quelques paroles, la descendante de Noé représentant l'absurde lui mordilla l'oreille, jusqu'à ce que cette dernière se mette à saigner. Ensuite, elle sortit le couteau avec lequel elle avait tranché l'épaule de la jeune femme précédemment, et le colla au niveau de sa gorge. C'était presque trop facile..

      Adieu, petite danseuse.

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MessageSujet: Re: My Wonderland. [ Pv. Nina Mansell ]   My Wonderland.  [ Pv. Nina Mansell ] EmptySam 16 Juil - 9:17

Ce n’était qu’un début, mais je ne pouvais tenir plus longtemps. L’acte final allait être lancé et il se devait être grandiose. Ensuite, je devais fuir. L’orgueil c’était bien, mais risquer sa vie ne valait pas la peine sans qu’il n’y ait rien à gagner en échange. J’avais gagné en prestance, en force et en détermination face au combat. J’avais connu de vastes douleurs qui ne m’avaient pas détruite, alors je voulais vivre, car je savais que plus rien ne pourrait me faire de mal après cette rencontre. Et cela, je voulais le faire partager au monde entier. Je grimpais vers la perfection comme une araignée vers sa toile où était nichée un insecte à dévorer. Si j’avais pu dévorer cet insecte, j’aurais été la perfection que je chéris tant. Mais elle était une proie trop grosse pour ce que j’étais, et il était déjà bon pour ma survie de le reconnaitre. Je ne dis pas qu’elle était supérieure à moi, mais nous valions toutes deux la force de l’autre, c’est tout. Jamais l’une ne prendrait le dessus sur l’autre, soit nous allions vivre, soit nous entretuer.

J’étais encore à genoux devant elle. J’attendais. Je sentais l’air qui déjà passait à travers mon corps. J’étais prête à devenir un nuage de plumes. Des plumes qui allaient venir caresser la colère et la susceptibilité de la jeune fille me faisant face. Mais avec surprise elle s’agenouilla avec moi pour me parler, un sourire sadique et malfaisant dessiné sur son joli visage. Elle me comparait à ceux de l’Ordre Noir, quelle idiote. Preuve est faite que l’on trouve vérité en l’ignorance. Si elle savait que moi, je travaillais pour le Comte, que j’amassais autant d’informations que je pouvais pour lui, pour tout le balancer le moment venu. Le problème étant que j’avais beau avoir une forme d’accès à la Congrégation, je n’étais au courant de rien sur ce que savait ladite forme. Et y pénétrer sous cette forme était trop risqué, je savais qu’aux yeux des Exorcistes, j’émanais une aura puante et malfaisante qu’ils tortureraient et détruiraient sur-le-champ. Alors le Comte attendrait le moment venu, celui où j’aurais trouvé la solution à ce petit contretemps. Au fond, le dédoublement de personnalité était favorable à bien des choses. Mais là n’était pas le sujet. En effet, Alice commençait à me caresser le visage, le visage presque collé au mien de côté. Je sentis la glace de ses lèvres et ses dents aiguisées prendre possession de mon lobe de l’oreille. Je souris doucement, c’en devenait presque excitant. Et alors qu’elle mordait fortement jusqu’à ce que je sente quelques gouttes de sang glisser le long de mon lobe pour tomber à terre, je poussai quelques fins gémissements, la douleur mêlée à ce plaisir masochiste. C’était bon, et je ne le cachais pas. Je respirais un peu plus fort qu’avant et glissais mes lèvres entrouvertes en sourire dans les cheveux de la demoiselle qui me colla un couteau sous la gorge.

Traitresse, elle savait sûrement que je perdrais vigilance quelques secondes. Je sentais le métal froid contre ma peau, et reculai alors ma tête pour regarder la Noah dans ses yeux jaunes. Nos visages n’étaient séparés que par un demi-mètre. Je lui souris, un sourire moqueur en fait. Le reconnaissait-elle ?

« Je crois que nous sommes vouées à nous battre jusqu’à la nuit des temps, ma petite Alice. Moi je ne peux pas te tuer car nous sommes dans un monde où je ne peux avoir le dessus. Et toi tu ne peux pas me tuer car tu ne réfléchis pas assez. Alors nous resterons des bêtes de foire toute notre éternité, à se battre aux yeux de tous pour notre honneur et notre orgueil. »

J’encerclai alors son poignet et sa main entre les miennes, l’empêchant ainsi de bouger d’elle-même. D’elle-même oui, car c’est moi qui allais l’aider à agir avec cette lame. De toute la force qu’il me restait, j’enfonçai la lame de mon adversaire dans ma gorge. Au lieu de sentir la douleur de ma peau et ma chair tranchées, je sentais le métal glissant sur un lit de plumes. Tout autour des entailles, ma peau se transformait en une multitude de plumes qui gagnaient peu à peu tout l’espace de mon corps. J’eus juste le temps de lance un petit regard malicieux accompagné d’un sourire victorieux à la jeune fille avant de disparaitre dans un nuage de plumes tourbillonnant sur lui-même en grimpant de plus en plus haut dans les airs. Il me fallait jouer une dernière fois. Je ne voulais pas la tuer, je n’en ressentais plus l’envie, mais il fallait qu’elle s’évanouisse, d’un bon coup sur la tête ou après un trop plein de blessures. Pourquoi ? Parce que je pensais simplement qu’une fois son esprit tombé dans l’inconscient, son monde étrange disparaitrait et je pourrais fuir loin d’elle et de son esprit complètement timbré.

Alors tant pis, je n’allais pas faire dans l’original, mais il fallait que je fasse cela au plus vite. Je sentais la force me quitter bien rapidement et je n’allais plus tenir très longtemps. Alors je me matérialisai en plein air, et tandis que je chutais, je fis apparaitre mes ailes pour lancer une nouvelle slaves de plumes acérées sur la demoiselle balisée par ma plume cachée. Et dès que cela fut fait, je redevins un nuage de plumes qui se condensa, encore et encore, afin de devenir une boule d’une taille modeste mais d’un poids et d’une densité énorme, et chutai les derniers mètres me séparant du sol et de la fille sous cette forme. J’espérais atteindre son crâne, bien qu’une telle chose me sembla impossible. Elle était masquée par les plumes qui s’abattait sur elle, et elle avait certainement bougé pour esquiver ces attaques au maximum.
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