Prends ton courage à deux mains, tu seras récompensé ~ [ PV : E. Busby / R. O'Connor / S. Daviel ]

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Prends ton courage à deux mains, et vole ~

C'est ce que je me suis décidé à faire, aller de l'avant. Je n'avais plus que cela à faire, de toutes façons. Depuis que j'avais ma nouvelle vie, je vivais enfin heureux et plus jamais je n'allais m'ennuyer : je le sentais. J'avais ce pressentiment que plus rien ne serait jamais pareil. Que tout irait bien. Que je n'aurais plus à souffrir de ces parents totalement fous, et complètement indignes, sadiques, et malins. Je les hais comme jamais personne n'a hait ses parents. Traitez moi de fils indigne, mais vivez ce que j'ai vécu et on en reparlera. Je n'ai pas dis tout ça pour que l'on me juge, je veux juste vivre comme je l'entends, et que si cela ne plait à personne, je n'en ai que faire. Je pense qu'à ce niveau là tout le monde pense pareil, pas un ne s'est dit '' Si ça plait pas .. Je vais changer, alors. '', A moins d'être un crétin fini. Chose que je suis loin d'être. Et aujourd'hui, si je vis dans cette Arche avec mes frères c'est parce que je me suis battu pour ce que je voulais. Aujourd'hui, on m'assigne une visite en Europe, on me fait confiance et on ne me traite pas comme une poupée que l'on souhaite martyriser parce qu'on en a juste envie. On a de la considération pour moi, on me respecte. C'est tout ce que je souhaitais pour le comportement que les autres ont pour moi. Enfin, uniquement de mes confrères, les exorcistes je n'en ai que faire, et sur eux je vais exercer toute ma Malice. J'ai ça dans le sang.
Je fais un premier en dehors de cette Arche, dans laquelle je suis restée plusieurs années sans en sortir. Je m'étais habitué à rester dans une maison close, sans même voir un trait de lumière, sans même entendre le moindre bruit. Sans jamais voir personne autre que mes parents. Je m'étais habitué à tout cela, et à présent, on me force pour que je puisse voir le jour. Si on devait comparer cette situation, l'imaginer, je veux dire, je pense que l'on pourrait dire que je suis, à cet instant, comme un bébé qui sort du ventre de sa mère. Je vois le jour pour la première fois, en tant que Noah, et contrairement au bambin, je ne pousse aucun cri qui montre que je suis en vie. Je plisse juste les paupières car ce soleil matinal m'éblouit. Je ne suis pas habitué à celui-ci. J'en viens même à mettre une main à l'horizontale au dessus de mes yeux. Cet astre orangé, encore, qui montra jusqu'au zénith pour redescendre se coucher, un cycle répété jusqu'à la fin des temps. Un spectacle atypique qu'il faudrait pouvoir immortaliser. Car chaque fois qu'il se lèvre, il brille d'une intensité différente. Rien n'est jamais exactement pareil.
J'avance de quelques pas, mes jambes me portent, cela me paraît comme un miracle. C'est comme si je faisais mes tous premiers pas, mais dans ces feuilles là, ambres, jaunes, et même rouge, c'est la première fois. On est en automne et je crois que c'est aussi la première fois que je vois cette saison. Je découvre le monde, c'est pitoyable. C'est même pathétique, pas au sens littéraire par contre. A raconter ça, je me sens faible. Je suis un Noah, tout de même. Il faut que j'avance. Encore et encore, que je fasse ce que l'on m'a demandé de faire, et qu'importe ma nostalgie, elle n'a pas lieu d'être, je suis la Malice, et je dois être empli de ce sentiment qui fait que je veux m'amuser, jouer des tours aux autres. Leur faire du mal. Mais ce paysage européen que je n'ai jamais vu me laisse bouche bée. Ces champs, ces forêts, et cette mer.... Ce bleu si foncé, m'attire plus qu'autre chose. Il est pour moi l'évocation d'une beauté sans nom. Un léger vent vient fouetter mes cheveux si longs, toujours attachés, et quelques unes de mes mèches caressent mon doux visage. Je ferme les yeux. Je profite. Carpe Diem. Il ne fait ni trop frais, ni trop chaud. Je me sens bien, libre. Nostalgique. Il n'y a personne aux alentours, et c'est d'ailleurs bien dommage car je commence à avoir envie de jouer un peu. Trouver un compagnon. Mais qui ? Quel profil prendre ?

Je rouvre les yeux. J'avance, je veux entrer en contact avec ce sable qui à l'air si fin et si doux. Quelques minutes plus tard, et me voilà qui longeais le bord de la mer en attendant que quelqu'un vienne me délivrer de cette solitude qui n'en finissait pas. Je ne pouvais rien y faire, c'est comme si on avait beau lutter pour ouvrir une porte fermée à clé, et même en donnant des grands coups, il était impossible qu'elle s'ouvre. C'est quelque chose qui est plus fort que nous, et qui nous oppresse, qui nous enferme et duquel on ne peut se libérer sans l'aide de quelqu'un, ou de quelque chose. Comme une prison, en plus agréable, évidemment. Et cette plage paraissait interminable. Subitement une bourrasque brisa les boutons de ma chemise blanche qui s'ouvrit subitement et me tira en arrière. La Nature est surprenante. Mon torse pâle prenait l'air, et laissait voir ses quelques misérables formes.
L'océan atlantique est vraiment merveilleux, lorsque l'on y prête attention. Malheureusement, je suis seul, et je risque de le rester encore un moment, pourtant il faudrait que je me trouve vraiment un compagnon de jeu, car je sens de plus en plus cette envie de sang, cette envie de jouer qui monte en moi. Bientôt je risque de devenir totalement incontrôlable, et manque de chance pour celui ou celle qui me croisera à cet instant. Il ou elle sera victime de ma Malice, jusqu'à ce qu'elle daigne lutter et s'en sortir, ou bien mourir sous mes coups. Rien que d'y penser me donne vraiment envie. C'est alors que soudainement, j'eus l'idée stupide de balancer un énorme et bruyant

« Mais il n'y a personne ici, à la fin ?! »

C'était un peu comme un appel à l'aide pour me sortir de cette solitude qui me bouffait petit à petit.
Mon trident toujours à son endroit fidèle, un jeu de carte dans la poche, j'étais prêt au cas où mais je ne sentais rien venir, ni mauvaise ni bonne aura. Cette planète était elle déserte ? Je soupirai et je m'assis sur le sol, prenant mon paquet de carte, je regardais. Je les observais, dans leur moindre détails. Tandis que le vent balayait mes cheveux toujours comme bon lui semblait. J'avais envie d'activer une de ses cartes, mais elle ne me servirait à rien, l'arme en question du moins. Je n'avais aucune cible. Je crois bien que je m'étais levé un peu trop tôt.
D'ailleurs, je me doutais que plusieurs heures venaient de s'écouler lorsque je sentis quelque chose qui n'était pas là depuis que j'étais arrivé. Une aura, similaire à la mienne. Ce qui signifiait que j'allais enfin avoir de la compagnie. Ce qui était une bonne chose. Malheureusement pour moi, cette aura, je ne parvenais pas à lui donner un nom. Je ne savais pas à qui, elle appartenait. Alors je fermais les yeux afin de savoir d'où cela venait, et il s'avérait que cela venait de dernier moi. Mon paquet de carte toujours ne main, je me retournais pour guetter ce qui allait arriver.
Et ce que je vis au loin n'était autre qu'un petit bout de femme, blanc, de la tête aux pieds avec des yeux si sombres, que je crus me perdre dans un gouffre énorme. Sa peau si pâle allait en accord avec son kimono aussi blanc que le coton. C'était d'ailleurs assez perturbant pour une première fois. Pour un premier regard. Et d'ailleurs, je parus hypnotisé par la profondeur de son regard, et son visage qui n'affichait aucune expression. A croire que ce n'était qu'un masque et qu'en dessous se trouvait un visage enjoué et des yeux pétillants. Il semblait d'ailleurs, à y regarder de plus près, que son regard avait quelque peu une émotion. Comme si elle était triste, cette fille fantomatique, aux cheveux aussi blancs que la neige.

« Qui es-tu? »

Lui demandai-je alors, approchant de quelques pas, de cette beauté immaculée.
J'étais subjugué, comme la première fois que l'on voit quelque chose qui semble pour vous, une chose unique. Comme un cadeau que la Nature vous offre, une œuvre d'une beauté sans que quiconque ne puisse vous contre dire. Quelque chose d'inédit. Et une image que vous voulez capturer plus que tout pour garder ceci en souvenir et prouver que vous aussi, vous êtes capable de découvrir des choses, des être humains que personne n'a jamais vu encore, ainsi que faire connaitre quelqu'un qui ne cherche peut être rien de particulier.
C'est en attendant d'entendre le son de sa voix, ainsi donc une réponse, que je continuais à la regarder. A me perdre littéralement dans ses pupilles abyssales.

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Il était difficile de décrire l'état d'esprit de la jeune Elliott lorsqu'on lui assigna une nouvelle mission en Europe. Son visage restait de marbre mais elle n'était pas insensible. Loin de là. Elle était plutôt heureuse de sortir un peu, en réalité. Mais il était impossible de le savoir. Ses cordes vocales étaient aussi gelées que son visage et son cœur. Elle était assez oppressée dans l'Arche Noire, sans le manifester aucunement. Elle y restait cloitrée en quasi-permanence pour éviter de répandre trop rapidement la peur sur Terre. On ne lui faisait pas confiance. C'est normal, on ne fait jamais confiance aux adolescents. Surtout s'ils sont trop impulsifs, ou trop assoiffés de sang. Alors elle restait bien sagement à la maison, exclue de toute affection, de toute compagnie. L'obscurité traversait son corps et la rendait de plus en plus translucide. Au fil du temps, son apparence, tout comme sa présence, la rapprochait de l'état de fantôme.
C'est pour ces différentes mais si semblables raisons qu'elle était plutôt enjouée de sortir prendre l'air. Prendre l'air oui, l'expression ne put être plus explicite. À peine arrivée sur les côtes atlantiques que la Noah entendit siffler dans ses oreilles une brise violente, un vent tiède qui venait fouetter son visage et ses cheveux, sans que ceux-ci pourtant ne bougent d'un centimètre. Ils vacillaient légèrement oui, tout comme son kimono qui se déformait un peu, sans pour autant en être totalement éventé. Un soupir s'échappa d'entre les lèvres ordinairement closes de l'adolescente. Elle se rendait compte à quel point elle n'était rien au monde. Tout juste une personne existante, mais pas tout à fait un spectre. Même le vent ne percevait pas totalement sa présence. La peur connaissait-elle si peu d'intérêt dans ce monde ? Elliott n'imaginait pas cela ainsi. Elle pensait plutôt que la peur était dominante en tout être humain, et qu'il suffisait de la titiller un peu pour la faire jaillir des profondeurs du refoulement. Ainsi soit-il.
Elle avançait lentement, ses chaussures de bois réduisant en miette chaque feuille qui avait quitté son arbre pour venir mourir au sol. Où était la beauté ici bas ? Dans la nature qui se meurt ? Peut-être bien. Rien n'est plus beau qu'une pluie de feuilles rougissantes, tombant en averse des branches d'un arbre aux branches sinueuses. Comme une plaie ensanglantée, Elliott contemplait de ses sombres yeux vides toutes ce sang orangé se déverser de ses arbres, chacun de ceux-ci semblant s'apparenter à des hommes. Les jeunes adolescents au tronc lisse ou les vieux décrépis aux rides profondes et aux branches écaillées.
Son miroir reflétait la lumière matinale du soleil, projetant un rayon plus éblouissant encore droit devant elle. Jamais elle ne le quittait et il ne l'encombrait aucunement pour effectuer ses missions. Une main dessous, une main dessus, rien ne changeait. Chacune de ses sorties ne semblait différente des autres pour la petite Noah. Elle marchait seulement à travers les lieux qu'on lui avait indiqué, regardait rapidement autour d'elle, accomplissait la mission en engageant le plus de peur possible et rentrait, plus ou moins satisfaite.

« Mais il n'y a personne ici, à la fin ?! »

Une voix. Enfin quelqu'un daignait à manifester une quelconque existence ici. Il était proche et d'après sa question, il désespérait encore plus qu'Elliott à l'idée d'être seul dans cet espace infini et désert de toute vie humaine. Qui était-ce ? Peut-être le confrère qu'on lui avait indiqué. Celui qu'elle devait chercher et retrouver pour effectuer sa mission. C'était à se demander si le Comte n'avait pas déjà tout prévu. Il savait probablement que l'étrange demoiselle préfèrerait travailler en solo, aussi ne lui a-t-il pas dévoilé le but de la mission, seulement l'obligation de retrouver ce Noah avec qui elle devrait malheureusement faire équipe.
Elle avançait alors en direction de la source du bruit qu'elle avait entendu. Au bout d'un moment elle vit quelqu'un, dos à elle, assis. Il semblait grand et élancé, une longue couette tombant en fine cascade dans son dos jusqu'à sa chute de reins. Il y avait dans cette chevelure une certaine élégance qu'Elliott ne pouvait penser que soigneusement travaillée. Il se leva pour se retourner rapidement, et resta face à elle. Était-il étonné ? Croyait-il voir un fantôme ? La Noah soupira légèrement, blasée de ces réactions humaines toutes plus improbables les unes que les autres. Alors elle ne faisait rien d'autre que le fixer également. Il semblait refléter une certaine perfection que bon nombre de demoiselles rechercherait. Mais pas Elliott. Elle était sensible à la beauté certaine du garçon, mais n'y prêtait pas attention. Lui par contre, semblait avoir trouvé en la nouvelle arrivante une fascination qu'il ne cachait pas. Ses yeux étaient étranges, vairons. Un bleu et un rouge qui semblait particulier. Une particularité qu'Elliott ne parvenait pas à discerner à cause de la distance entre eux trop grande.
Il s'était approché et lui demanda qui elle était. Pourquoi la dévisageait-il ainsi ? Ça en devenait agaçant. À croire qu'il n'avait jamais vu de jeune fille. Comme il ne semblait pas vouloir dévier le regard, elle bougea légèrement son miroir pour réfléchir les rayons de soleil dans ses yeux.

"Millénaire m'envoie." Répondit-elle sèchement et simplement.

Elle s'avança vers lui pour s'y retrouver séparée que de quelques centimètres. Elle le regarda de sa petite taille, le visage toujours aussi pâle et inexpressif, elle voulait devenir le fantôme de ses peurs et hanter ses plus affreux cauchemars. Juste pour le connaitre un peu mieux. Mais il fallait travailler avec apparemment. Le prévenir ? Oui… mais non…

"Si tu veux rentrer indemne, évite le miroir."

Un geste de compassion ? Cela ne ressemblait en rien à Elliott, qui se nourrissait toujours de la peur des autres, même de sa Famille. De la pitié, peut-être ? Quelque chose était dérangeant en ce jeune homme.

• Je pense à tout ce que la peur va posséder et j'ai peur,
c'est justement ce que la peur attend de moi.

Attrapes-moi donc, si tu l'oses !

Mais qui sont-ils ?

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Aura nauséabonde ~

Dès que sa voix rompit un léger silence, je compris qu'elle n'était pas du genre à sympathiser avec qui que ce soit. Je voulais juste savoir quel était son nom, non pas qui l'envoyait. Enfin bon, je me doutais bien qu'elle n'était pas Exorciste, je n'oserais jamais autant m'approcher d'un de ces misérables êtres. D'ailleurs, voyant que je ne cessais de la regarder, elle dévia légèrement son miroir pour m'envoyer les rayons lumineux dans les yeux. Je fermais les yeux automatiquement et tournai la tête, me déplaçant un tout petit peu en même temps. Je lâchai en même temps un râle de douleur. Pour qui se prenait elle ? Je retirai doucement la main posée sur mes yeux, et l'observai à nouveau.
Vint d'elle un certain propos : '' Si tu veux rentrer indemne, évite le miroir '', propos que j'avais méticuleusement mémorisé. Effectivement, j'avais bien envie de rentrer en un morceau. Loin de moi l'envie de souffrir le martyre et de ne plus avoir la capacité de bouger ou même de parler. Il me fallait vivre, uniquement parce que j'avais un but précis à accomplir et que c'était tout récent que je sois Noah. Alors je voulais profiter de ce rang élevé que l'on m'a offert et de cette magnifique opportunité de me venger.

Je me tournai face à la mer et au soleil qui se levait face à nous, qu'il était d'ailleurs déjà plutôt haut. Un astre lumineux qui colorait en orange les horizons, un astre qui m'éblouissait. Ils étaient deux à s'y mettre. Qu'avaient ils contre moi ? Je ne leur avais rien fait, que je sache, d'ailleurs c'est totalement stupide de penser que l'on peut faire le moindre mal à un Soleil, aussi éloigné soit il. Ni même à une personne que je venais tout juste de rencontrer, à moins d'être très maladroit. Ce que je dois être. Mais elle devrait me pardonner, c'est la seconde femme que je vois de toute ma vie, pour le moment. Je ne suis, durant mon enfance, resté qu'enfermé dans cette vulgaire bâtisse qui luttait misérablement contre le vent. Et encore, parfois, on en perdait certains morceaux. Enfin, cet autre Noah n'avait pas à m'en vouloir, ni même à me détester pour ca, pour un stupide regard de pauvre paysan. ( au fond, on est comme on né. ). Je ne dis alors rien de plus, et laissai un lourd silence s'installer, qu'avait on à faire tous les deux ? Pas grand chose et pour créer un lien rien que de fraternité cela commençait bien mal. Heureusement pour elle, je n'étais pas du genre à m'attacher trop vite, ou encore vouloir à tout prix un lien qui nous unisse, une amitié sans borne. Je trouve ça plutôt ridicule pour tout vous dire, en fait. On finit tous par se détester un jour .. Quoiqu'on fasse.
D'ailleurs quelque chose que je n'aimais pas vint me déranger pour la toute première fois. Quelque chose que je reconnus néanmoins. Quelque chose que j'aurais du reconnaître depuis le début, peut être, enfin à part si l'être en question venait tout juste d'arriver. Ce qui devait être le cas, ou cette consœur m'avait délibérément occupé l'esprit. Trêve de réflexion, celui ou celle qui était sur la plage n'était autre qu'un ennemi. Ennemi dont la force ne devait pas être négligée. D'ici, je ne voyais qu'une minuscule silhouette. Un enfant ? Si c'était le cas, était-ce possible qu'un enfant puisse posséder une telle puissance ? C'était, d'un certain côté effrayant.
Je fis à nouveau face à cette inconnue, dont le nom m'échappait totalement, mais qu'importe.

« On s'en charge, mnh ? »

Évidemment qu'il s'agissait d'un Exorciste, et qu'il fallait l'éradiquer dès maintenant. Nous n'avions plus le temps d'attendre. Il fallait agir avant que l'enfant ne s'en aille. Même si, maintenant que je le voyais, assez proprement, il nous avait vu. Je soupirais doucement, repéré ou non, nous n'avions plus le choix. D'un si petit bond, aidé par la lévitation, j'atterris rapidement juste derrière le jeune garçon avait du me voir. Mais j'avais une irrésistible envie de jouer avec celui-ci. En le regardant comme ça, il était comme tous les autres. Ni trop grand, ni même trop petit, les cheveux en bataille avec seulement quelques mèches qui masquent quelque peu son regard grisonnant. Son âge ? A vu de nez comme ça, je dirais une dizaine d'années. Difficile à croire qu'il s'agit d'un exorciste. Un foulard rouge orne son cou, comme s'il voulait se protéger du vent. Sinon, il porte une tenue bien banale.

D'une voix plutôt rauque, je le saluais poliment avec un sourire malveillant.

« Ohayo, gaki. »
( Salut, gamin. )

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Il n'y avait rien de réjouissant ici. Le paysage était tout à fait banal, bien que nouveau pour la jeune Noah. La compagnie était… dores et déjà exaspérante. Et pourtant, quelque chose dans sa présence la réchauffait. Était-ce sa peur ? Peut-être… N'y-t-il que dans la peur alors qu'elle sait trouver du réconfort. C'était d'autant plus contraignant que la peur était un des seuls sentiments que l'être humain aimait cacher. Il fallait la chercher, le trouver par quelques manipulations assez énervantes. D'où l'utilité de son cher miroir. Un simple regard et tout lui était dévoilé. Qu'il était bon d'être au-dessus de l'être humain. C'était comme être un borgne au royaume des aveugles. Ils étaient supérieurs sans être parfaits. Seul le Dieu qu'ils servaient l'était. Il était au-dessus encore des borgnes.

Le soleil plongeait son regard dans les yeux du coéquipier d'Elliott. Que faisait-il ainsi, face à la mer ? Prenait-il plaisir à contempler un horizon de rien ? Comme cela, la mer n'était vraiment rien. À peine le drap d'un lit froissé par des mouvements passionnels. À peine une prairie houleuse par quelque brise tiède d'un soleil couchant. Si elle le voulait, Elliott pourrait rendre cette vision plus intéressante. Il suffirait d'une peur, tel un raz-de-marée, et les vagues ainsi manifesteraient toute la hauteur de leur ennui, pour venir l'écraser dans un fracas de désolation sur cette Terre. Voilà qui serait une agréable vision. Le rien n'était pas agréable à voir. Le néant était insupportablement irritant, cet innommable chaos des plus aimables formes. Il restait là à contempler tout de même. Ses yeux… ils semblaient nouveaux… Comme un nouveau-né, on penserait qu'il découvrait le monde à l'instant même où Elliott le fixait de ses yeux noirs. N'était-elle pas un paradoxe ambulant, cette demoiselle ? À prier qu'on cesse de la contempler mais ne pouvant détacher son regard d'autrui. Elle devenait en ces instants perdus un livre ouvert qui dévoilait son passé peu glorieux. Qu'en était-il de lui ? Ne voudrait-il pas lui ouvrir son âme, pour qu'elle la dévore doucement, l'assaisonnant d'une tendre peur ? Non… bizarrement, elle ne voulait pas être détestée. Il était difficile d'être une adolescente lorsqu'on se nourrit exclusivement de la peur. Il était difficile de se montrer attentive, sensible ou pire, compatissante.

Une aura vint troubler ses pensées. Une aura dont la puanteur eut la force de détacher son regard de l'autre balais à couette. Il était temps d'ailleurs, car ce dernier fit face à la demoiselle, comme avant, pour lui demander s'ils s'en chargeaient. Ensemble… Comme de véritables coéquipiers. C'était étrange. Mais il avait reconnu cette aura plus rapidement qu'elle. Une telle puanteur.. Un tel malaise au fond de la jeune spectrale, ce ne pouvait être qu'un Exorciste. Son regard s'était posé entre temps sur la forme lointaine qui faisait face à elle, derrière l'autre Noah, au loin. Preuve est faite que son compagnon lui avait embrumé l'esprit car elle ne l'avait pas remarqué du tout. Il était trop parfait pour n'avoir aucun défaut. Elliott le remarqua bien lorsqu'il ouvrit la bouche pour poser sa question. Le simple son de sa voix l'exaspéra et démystifia toute la panoplie de perfection qu'elle lui avait forgé autour de sa personne. Elle ne savais pas pourquoi. Peut-être un simple acte cérébral pour l'empêcher de trop s'attacher. Les adolescents, vous savez, découvrent la vie petit à petit. Ils s'attachent à tout et n'importe quoi et ne savent aimer que par les yeux. Il n'attendit pas de réponse pour littéralement s'envoler vers le garçon. Était-ce son pouvoir, d'être capable de sauter si haut et si loin ? Aucune importance.

Elliott soupira et murmura.

Je t'en prie.

C'était un enfant. Il leur faudrait deux minutes pour l'éliminer, pas plus. Sauf si le garçon dont le nom restait pour le moment secret manifestait une certaine incapacité à savoir tuer. Ils étaient déjà près l'un de l'autre et le son de l'exécrable voix du Noah vint caresser les tympans de la petite fille de blanc. Elle se mit alors à marcher dans leur direction, ne pressant aucunement son pas, le soleil se reflétant quelques fois dans le miroir de la peur selon l'angle que celui-ci adoptait.

Que faisaient-ils tous les deux ? Sûrement rien d'amical. L'enfant devait être traumatisé après avoir vu atterrir à côté de lui un jeune homme si étrange. Et il a vite du comprendre qu'il n'allait pas passer les meilleures minutes de sa vie.

Elle se mit à deux mètres d'eux et les regardait de ses yeux ténébreux sous leurs lourdes paupières, agitant lentement et doucement son miroir pour attirer l'attention des garçons sur lui. Peu importait qu'il s'agissait de la peur de l'un ou de l'autre, tant qu'elle était là. Elliott avait simplement faim. Elle voulait voir cette expression terrifiée sur un visage, elle voulait sentir les membres trembler face au cauchemar, elle voulait voir une vie s'effondrer sous le poids d'une peur sans limite. Elle savait que son compagnon ne regarderait que par curiosité, étant déjà prévenu de l'impact que pouvait avoir un regard posé sur ce miroir. Mais l'Exorciste ne savait rien. Et il n'avait pas la tête du petit courageux qu'on rencontrerait dans les contes pour enfants.

• Je n'ai pas d'autre ennemi à craindre que la peur.

Mais tu vas marcher.. !

Puis.. Puis-je savoir qui vous êtes ? Je.. Je suis très impressionné par ce que vous venez de faire..

Mais quel idiot !

Que.. Qu'est-ce que c'est que ça ?

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Courage, fuyons ~

Si le petit enfant était subjugué par le saut que je venais d'accomplir, il était d'autant plus effrayé par notre présence, la mienne ainsi que celle de cette jeune femme. Egalement Noah. Le voir paniquer était une chose délicieuse, vraiment, bien que le sentiment du sadisme ou quoique ce soit d'autre ne m'ait été attribué, je trouvais cela divertissant d'admirer un adversaire en pleine panique. Juste pour son expression, ses membres qui tremblent, imaginer son cerveau fonctionner à une vitesse folle. Le voir immobile, ne sachant plus quoi faire. C'était un spectacle comme chaque Noah en rêverait. Tout d'abord, le jeune garçon tenta de nous échapper en frappant dans ses mains. Surement un rituel pour activer une quelconque Innocence, cela n'avait pas l'air de fonctionner à merveille, et je crus même entendre le jeune enfant s'énerver après lui même. Un rire sadique sortit de ma gorge. Il était tellement pathétique je pourrais en mourir de rire. Mais il prit conscience de notre présence, de ce que ca signifiait pour lui. Il me regarda, et me demanda, timidement, comme s'il avait peur que ces mots de froissent, et quand bien même il y parviendrait, cela ne changerait rien à son destin, cela augmenterait juste le risque de souffrance de sa part, de son corps et même un minuscule démorcèlement de son esprit. On ne ressort pas indemne d'une attaque contre deux noah. Il me demandait qui j'étais, et annonça qu'il était très impressionné par mon bond. Je soupirais. Se fichait il de moi? Je voulu répondre mais je sentis qu'elle s'était rapprochée, et je m'écartais, je ne voulais pas être pris dans son miroir qui n'avais pas l'air rassurant du tout. Elle m'avait mis en garde, et d'un bond, d'un seul, je m'écartais de plusieurs mètres : simple mesure de sécurité.

C'est une fois plus loin que je répondis à la question sortant mon paquet de carte de ma poche, précédemment rangé. Passai la pointe de ma langue dessus, dans une folie sans borne.

« Futeki Kizukai, pour te servir, jeune exorciste. Et toi, quel est ton misérable nom? »

Mon nom ne m'allait décidément pas. Il me dégoutais totalement, d'ailleurs, mais je n'avais d'autre choix que de faire avec. Et puis à quoi bon..? Ce n'était qu'un vulgaire non, et j'ose espérer que personne qui l'a déjà entendu n'a cherché la définition, enfin, la signification du moins. Cela me déplairait fortement...
Enfin, à présent il fallait passer à l'attaque.
Je tirais gracieusement une carte de mon paquet. Le hasard faisant les bonnes choses ( souvent ), je pensai tomber sur quelque chose de convainquant. Dans le sens où ca me permettrait de faire un peu souffrir cet enfant. La carte devant mes yeux, je la regardais. J'avais le destin de ce garçon entre mes mains.

« Valet de pique » dis-je tout fort.

Une attaque puissante et de type feu serait bien engagée dans le combat. Mon teint grisonnant fit surface. Mes yeux restaient cependant rouge et bleu. Je rangeais mon paquet de carte et fermai les yeux. Me concentrant pour demander une capacité à mon pouvoir. Terme plutôt ambiguë. Tandis que je sentis un feu naitre aux creux de mes mains, celles ci s'enflammèrent sans même que je puisse souffrir ou ressentir quoique ce soit. Mais cela me permettrait il une attaque à longue distance ? Loin de moi l'envie de croiser le miroir de cette beauté blanche .. Surtout que je n'avais pas la moindre idée de ce qu'il pouvait me faire. Mieux valait ne pas prendre de risque.
Je fixai alors le jeune garçon, plutôt timide et fragile, comment avaient ils pu le laisser en liberté ? Il allait payer le prix de son imprudence.
Plaçant mes paumes vers lui, je priais pour que cela fonctionne. Et cela sembla faire effet, les flammes partirent rapidement en direction de l'exorciste, de mon ennemi, de notre ennemi. J'espérais que cela le touche bien fortement.

Quelques instants plus tard, quelques secondes même, les flammes s'éteignirent d'elles mêmes, mon teint pâle revint de lui même. Je le sentis. Mon trident ne devait pas être bien loin, si cette Noah enlevait son miroir du champ dans lequel était plongé le jeune enfant .. Cela me permettrait de me servir de ce petit objet bien sympathique pour lui régler son compte. Mais je devais partager, il ne fallait pas oublier. C'est comme si nous étions deux chasseurs sur une proie, une malheureuse biche.

[ Je tiens à rappeler que le tirage de carte se fait après mélange du paquet IRL, chaque carte tirée précédemment, dans un même rp, est retirée du paquet, il est donc impossible que je tombe deux fois sur la même carte. ]

Spoiler:

*~ Rusty O'Connor~*

Jamais je n’avais autant fréquenté la Chapelle de toute ma petite vie. Non mais sérieusement, pourquoi avais-je craqué comme une faible devant les cierges brûlants qui me rappelait mon ancienne maître ? Quelle débilité franchement. Pleurer n’était pas une de mes habitudes et j’étais bien heureuse de n’avoir pas été entourée à ce moment là. Quelle honte, quelle disgrâce pour une combattante, Maréchale qui plus est. C’est donc toujours autant de mauvaise humeur que je pris la direction du bureau du Grand Intendant afin de le menacer de me donner quelque chose à faire. Pas question de rester une seconde de plus à me morfondre alors que des Akumas pullulaient un peu partout sur cette fichue terre. C’était décidé et mon humeur me confortait, me donnant l’impression d’être invincible… j’allais faire un scandale.

Passant par le secteur scientifique afin de finir ma course plus rapidement, mes yeux assistèrent alors à un spectacle très étrange. Un… gamin avait littéralement disparu alors qu’il était entouré par deux scientifiques. Restant tout de même quelques secondes à me demander si ce que j’avais vu était bien réel, je fis un mouvement rapide vers les deux bonhommes une fois les idées en place. Je ne savais pas ce qu’ils faisaient dans leurs laboratoires abjectes, mais ce n’était pas sain. Si le gosse avait voulu se tirer c’est qu’il y avait sûrement une bonne raison.

Animée par une colère noire, je ne pris aucune pincette afin de cracher mes plus profondes pensées à la figure.

« Tss, faut pas vous étonnez. C’est de votre faute. Non mais franchement, les gars comme vous, ça m’donne envie d’vomir.»

Ce n’est qu’après les avoir gratifiés de mes plus horribles regards que je pris la route afin de retrouver le petit qui avait disparu. Tout d’abord, je fis un petit détour par la salle d’Helvaska… Ses compétences dépassaient les miennes et elle devait savoir où le petit se trouvait… Enfin… Je l’espérais. Un indice me fut alors donné afin de participer à cette chasse aux trésors qui pouvait s’avérer morbide. Il était en Europe… En bordure de mer. Il me fallait des traqueurs pour aller plus vite… Le trouver en un minimum de temps était mon objectif.

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Ce fut une réelle dispersion afin de mettre la main sur le gamin qui s’était fait la belle. Je ne supportais pas ça… Les gosses. Peu importe l’âge, ils me rendaient dingue. Les cris, les pleurs, je n’avais pas besoin de ça pour vivre une vie bien remplie. C’est donc quelque peu irritée que je me mis à fouiller les endroits qui correspondaient à la description. Mes yeux de Lynx fixant l’horizon… Je ne trouvais rien… Et pour les traqueurs, c’était la même chose. Ce n’était pas possible ! Il était forcément quelque part !

Mais alors que je commençais sérieusement à baisser les bras… Mon corps eut comme l’impression de recevoir une décharge négative… C’était froid, noir, puissant… Et il y avait aussi quelque chose qui m’était plus familier…

« Hum… »

Il me suffit de quelques minutes afin de rejoindre le point d’où venait toutes ces auras différentes. Quelle ne fut pas ma surprise lorsque je vis deux personnes avec le petit exorciste…. Deux auras aussi noires que les desseins du Comte… Cela devait être ces êtres à demi immortels qui étaient responsables de la mort de mon maître… Une étincelle de vengeance passa dans mes yeux de saphir… Mais je n’étais pas folle. Il fallait que je sauve l’enfant et non le contraire. Combattre contre de deux ces choses était plus que risqué même l’envie ne me manquait pas.

Observant alors la scène de loin, je commençais à monter un plan afin de fuir le plus rapidement possible. Mes ennemis étaient deux adolescents… Une fille, un garçon… Si le Comte recrutait si jeune, il fallait vraiment se méfier de tout le monde. Il me fallait un brasier, le plus grand et le plus puissant que je pouvais faire afin de créer une diversion. Si le gosse avait des pouvoirs de transportation, je devais le calmer pour qu’il puisse les utiliser. Là était la partie la plus difficile. Je ne savais pas y faire…

Tant pis, il était l’heure de me lancer car les deux autres psychopathes avaient commencé à le malmener. Activant mon innocence, je pris le temps de mon concentrer afin de poser un maximum de feu sur les parties de mon corps qui pouvaient le supporter… Et ce n’est que lorsque je sentis qu’il commençait à lécher mes coudes, que mes mains se heurtèrent toutes deux dirigées vers l’ennemi. Étrange procédé et pourtant les claquements de doigts ou les frappements me permettaient d’expulser la chaleur saphir vers ma cible. C’était mon seul et unique moyen d’attaquer à distance.

Contemplant alors mon attaque, je fus satisfaite de voir qu’elle avait marchée. A présent, les deux « Noah » se trouvaient piégés, entourées par ces flammes étranges qui n’avaient rien à voir avec celles qu’ils connaissaient. M’élançant alors avec vitesse vers l’exorciste, je fus totalement désemparée une fois plantée devant lui comme un piquet. Jamais je n’aurais pensé qu’une si petite bouille allait me toucher à ce point. Il était tétanisé… Et je n’osais pas crier pour lui donner un ordre quelconque. Maladroite et gênée, je pris alors une voix douce que je ne connaissais pas afin de l’apaiser.

« Heu, je… Je suis ici pour toi, ne t’inquiète pas, tu es sain et sauf à présent… »

C’était vite dit tout ça ! Nous étions toujours sur le champ de bataille et mes mots étaient bourrés de faux espoirs. Saisissant alors délicatement ses mains dans les miennes, je lui fis un de mes plus beaux sourires. J’étais sincère, et cela me déstabilisait. Ce gamin, sa peur, cela me donnait envie de le prendre avec moi afin de veiller sur lui le temps qu’il maitrise son pouvoir. Le pauvre n’avait pas du s’enfuir de son plein gré et les scientifiques devaient y être pour quelque chose. Si nous devions rentrer grâce à son don, il fallait que j’évite de parler de certaines choses.

« Ce n’est pas grave tu sais, personne ne te grondera… Il faut te calmer… Oublie les deux autres, ils ne te feront rien… Pense à un endroit que tu aimes beaucoup et qui se trouve à la Congrégation. Visualise bien cet endroit et tu verras nous y serons en un clin d’œil. »

Avais-je réussi à le calmer ? J’en doutais fort tant sa peur était encore présente et le faisait trembler. Pourtant, au bout d’un petit moment, et après d’autres paroles réconfortantes de ma part, une sorte de lumière verte émana de ses mains. Aussi tétanisée que lui bien que je ne le montrais pas, je me mis à le serrer dans mes bras afin qu’il ne m’échappe pas. Je n’avais jamais voyagé d’un point à un autre en quelques secondes et cela ne me séduisait pas tellement. Mes yeux se dirigèrent alors vers le feu qui brulait encore mais dont l’intensité commençait à diminuer. Finalement, nous allions partir au bon moment. Un éclat de lumière verte plus intense suivit puis le paysage de bord de mer s’effaça… Nous étions saufs, peu importe l’endroit qui nous attendait.

Journée étrange, nouveaux aprioris, sauvetage mémorable, premier apprenti ? Tout se mélangeait dans mon esprit… Je ne supportais pas les enfants mais celui là m’avait touchée… A croire que mon séjour à la Chapelle le matin même m’avait quelque peu calmée.

RP TERMINE

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