D.Gray-man Rebirth
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 Rencontre au pays des glaces [ PV Alheïri S. Fenyang ]

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Aria Firefly
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MessageSujet: Rencontre au pays des glaces [ PV Alheïri S. Fenyang ]    Rencontre au pays des glaces [ PV Alheïri S. Fenyang ]  EmptyVen 4 Mar - 7:01

La Norvège, non mais qu'elle idée, qu'est ce qui m'avait pris d'accepter ? Le froid polaire me congelait sur place malgré le long manteau, le pull et l'écharpe. Non seulement il faisait froid mais je ne pouvais même pas mettre mes vêtements de prédilections, confort oblige. Pensées futiles, j'avoue ce n'était pas vraiment le plus important mais je n'étais jamais à l'aise dans les pantalons, je me sentais trop serrée. Bref, me voici au beau milieu de nul part, dans un pays glacé à souhait et à la recherche d'une personne que je ne connais pas. Très réjouissant.

Quelques jours plus tôt


Mon entrée dans l'Ordre noir c'était fait plutôt simplement. J'avais noté un certain côté austère, froid, la bonne humeur et la joie ne devaient pas être monnaies courantes ici. J'avais eu droit à une visite rapide des lieux, et l'attribution d'une chambre, pour le reste, je devais me débrouiller, personne n'avait de temps à consacrer à une nouvelle, les combats contre le Comte monopolisaient toutes les forces. J'étais restée silencieuse, que pouvais-je dire de toute façon et puis, à qui parler si ce n'est aux murs. Mes premières impressions n'étaient pas positives, n'importe qui se serait enfuie en courant mais je ne pouvais pas, j'avais un devoir, une promesse à respecter et l'image de mon village attaqué était assez pesant pour me maintenir ici.

Je pensais pouvoir me reposer un peu, mon voyage avait été particulièrement long, très fatiguant. J'avais fait je ne sais combien de détours, à tel point que j'aurais jeté l'éponge si on ne m'avait pas trouvé. Mais le mot « repos » ne semblait pas de rigueur, à peine arrivée qu'on m'envoie à l'autre bout de la terre, en Norvège. Aucune informations, rien si ce n'est que la personne que je devais trouver était un maréchal. Pas de nom, je ne savais même pas à quoi il ressemblait, était-ce un homme ou une femme, la seule indication qu'on m'avait donné : on peut pas le louper. Très précis comme détail. Et puis pourquoi ? On m'avait rétorqué qu'il était préférable que je sois encadrée par un maréchal, comme la plupart des exorcistes d'ailleurs. Je ne pouvais les contredire, j'avais accepté.

Me voilà repartie sur les routes de l'aventure, à la recherche d'un ou d'une parfait(e) inconnu(e). J'essayais de garder un esprit optimiste, mon visage affichant cette joie éternelle mais au combien trompeuse, surtout sur le moment. Pourquoi ? Je préférais montrer un visage souriant, le monde était assez noir comme ça, je préférais voir les gens sourire plutôt que de les voir affligé. Le voyage se passa plutôt bien, dire qu'il était calme serait un euphémisme, ma route avait croisée par deux fois celle d'akumas de niveau 1, mais sinon rien de notable. Et puis j'étais arrivée dans un pays, très froid, pas inhospitalier, non, je ne parle pas de ce genre de froid, je parle de la température extérieure. Je m'étais retrouvée au niveau de l'océan arctique, dans le nord du pays, un endroit particulièrement glacial, au delà du cercle polaire. Voilà comment je me suis retrouvée perdue dans un lieu inconnu à chercher une aiguille dans une botte de foin.

Aujourd'hui


Je commençais à claquer des dents, bouger, je devais bouger. Il y avait une ville pas trop loin : Alta. J'avais décidé de m'y rendre, déjà pour me réchauffer, avant de finir transformée en glaçon géant, puis pour continuer mes recherches qui s'étaient révélées infructueuses. Je ne pouvais pas questionner les habitants, ils n'auraient pas compris et il était de toute façon essentiel qu'ils nous ignorent. J'étais passablement énervée, fatiguée, gelée, frustrée. C'est dans cet état d'esprit que j'entrais dans une auberge et m'assis à une table en commandant un verre de vodka, posant mes deux katanas à côté de moi, les surveillant comme une mère surveillerait ses enfants. Je buvais, restant emmitouflée dans le chaud manteau de l'Ordre noir, gardant ce faux sourire sur mes lèvres
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Alheïri S. Fenyang
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MessageSujet: Re: Rencontre au pays des glaces [ PV Alheïri S. Fenyang ]    Rencontre au pays des glaces [ PV Alheïri S. Fenyang ]  EmptyVen 4 Mar - 20:19

    Il faisait froid. Et c’était d’une chiantise à n’en point douter. Si les populations scandinaves tenaient royalement dans ce froid polaire, il n’allait pas de même pour les étrangers, et pour une personne spécialement. Cette personne là, c’était Salem ; et celui-ci souffrait. Affreusement. Il voulait se tirer de cette région au plus vite, mais boulot obligeait. Une innocence trainait dans le coin, et il n’était pas question de la laisser s’échapper. Ses sources avaient été celles de la congrégation de l’ombre, et il n’y avait pas meilleures qu’elles pour guider n’importe quel exorciste. Dans son collimateur, il y avait eut deux innocences. L’une avait été encastrée dans un monument de la ville de Saint-Pétersbourg. Une mission qui ne fut point facile, du fait de la mobilité de ce dit monument, et de la présence énorme d’akumas dans le coin. L’autre se trouvait à proximité de la ville de la ville d’Alta, tout au nord de la Norvège. Le changement d’horizons n’avait pas tellement été radical au niveau de celui de l’atmosphère. Il avait beau avoir fait un voyage long et harassant entre les deux villes, mais l’aspect environnante était resté le même : De la neige, et des blocs de glace à perte de vue. Pour la plus grande joie du maréchal exorciste, dont la couleur de peau, n’était aucunement favorable à de tels temps. Si les occidentaux géraient passablement bien le froid, il ne voyait pas comment un Africain comme lui pourrait le faire avec brio. Heureusement pour lui, le manteau que les maréchaux avaient sur eux était bien plus confortable dans ce moment là, que celui d’un simple exorciste. Et de surcroit, bien plus voyant pour s’attirer à lui n’importe quel akuma qui s’hasarderait dans une quelconque région. Les prérogatives étaient doubles dans ce genre de situation. La purification d’une âme en peine, et le sauvetage notable de vies humaines. Par ailleurs, cela faisait maintenant un bon moment qu’il était arrivé à la ville d’Alta, par le biais de l’avancée de quelques caravanes, après s’être tapé une bonne semaine à Saint-Pétersbourg. Il se voyait mal cheminer seul dans ce genre de contrées hostiles, au risque de mourir d’hypothermie, alors que les chemins de fer étaient devenus impraticables. Le comble de l’histoire, c’est qu’on était en plein hiver à l’échelle mondiale. Pas de quoi réjouir l’héritier des Fenyang qui préférait de loin, la saveur tropicale de ses terres d’origines. Terres qu’il n’avait malheureusement plus foulées depuis plus d’une quinzaine d’années. Terres qui ravivaient ses nombreux souvenirs. Par moment même, cette nostalgie de sa douce enfance s’avérait effective, et réchauffait un brin son cœur. L’idée même de sauver une multitude de personnes lui donnait du courage pour aller de l’avant. Il n’en avait pas besoin généralement, mais avec l’hiver et ses désenchantements, cela relevait d’une toute autre mésaventure malencontreuse…

    Ses débuts dans la ville furent assez complexes. Si dans certaines régions, on remerciait gracieusement les exorcistes, il n’était pas partout la même chose. L’hostilité qu’on pouvait porter aux apôtres noirs était due aux mysticismes qui les entouraient. Voir des mecs avec des supers pouvoirs, ça avait beau sauver les populations, mais n’empêche que cela faisait assez peur. C’était assez malheureux, mais tout aussi compréhensible. Les voix du puissant n’étaient-elles pas impénétrables ? Pour Salem, gros cas à part, c’était encore autre chose. L’on n’arrivait pas à croire qu’un mec de peau mate pouvait se promener librement, et ce, avec désinvolture, alors que les trafics d’esclavages étaient encore de mises. C’était carrément incroyable. Par contre, si l’on ne pouvait rien faire contre un mec de sa carrure qui atteignait la cime des deux mètres sans peines, on le chassait rapidement des différents locaux. En effet, il lui arrivait que certains hôtels lui refusent carrément le couvert. Et quand bien même il pouvait facilement s’imposer par la force, le maréchal souriait, habitué à cette vague de racisme, et repartait tout simplement tenter sa chance ailleurs. C’était toujours comme ça, et même qu’Alta n’avait pas fait exception à la règle. Heureusement pour lui, il existait bel et bien des partisans de la congrégation de l’ombre parsemé un peu partout dans le monde. Et dans cette ville, s’y trouvait une famille qui soutenait Salem et ses pairs. Le père de famille était responsable d’un bar à proximité d’une auberge que tenait sa femme. Les affaires étaient plus au moins bonnes pour eux, du fait de la misère dans la ville, et des combats incessants que se livraient différentes population de Sames. De bon augure pour le maréchal qui fut chaleureusement accueilli par ces gens. Il avait bien cru avoir affaire à des monstres mécaniques, mais après maintes explications, tout s’était éclaircit. D’ailleurs, des akumas par instinct et pulsions meurtriers se seraient rués rapidement sur lui, ce qui ne se produit point durant leur première rencontre. Le tout après installation, était maintenant de retrouver cette innocence. Et d’après le peu d’informations qu’il avait eu, après avoir confirmé sa position par télégraphe au QG, l’innocence se trouvait quelque part, dans la forêt environnante, après plaintes des villageois concernant des événements bizarres… Le doute n’était plus permit. L’innocence serait dorénavant sienne.

    Une clochette tinta bien après l’ouverture de la porte d’une taverne dans les fins fonds des quartiers d’Alta. Le froid régnait toujours en maitre à l’extérieur. S’avança dans le local, la silhouette d’une personne à la carrure assez massive. Les quelques têtes à l’intérieur, se retournèrent pour le voir, avant de vaquer à leurs occupations. Lentement, l’individu referma la porte derrière lui. Salem soupira grandement et ouvertement. Encore une journée bredouille, et la dix-huitième depuis. Il se gratta la chevelure, où s’étaient logée un peu de neige, et se débarrassa d’une couverture qui dévoila sa tenue de maréchal-exorciste. Un rire se fit entendre, puis une voix l’interpella. Celle de Ben, le barman qui avait bien voulu lui offrir une chambre dans l’auberge de sa femme, fameux partisan de la congrégation.

    • Alors Salem, ca a été cette chasse à l’innocence ?

    • Non, répondit rapidement le maréchal, en décrivant une petite moue sur le moment. La neige est bien trop drue pour que j’me permettre de la rechercher. Y’a pas d’akumas dans le coin, donc ça peut bien attendre… Et puis la congrégation me tapera pas sur les doigts parce que je tarde… Enfin… Vous avez du rhum… ?

    • Et un bon rhum pour notre maréchal, un !

    Si certaines personnes ne comprenaient guère les deux hommes, Ben et Salem commencèrent soudainement à rire, pendant que ce dernier déboutonnait son manteau d’exorciste, avant d’aller s’asseoir près d’une table qui donnait vue sur l’extérieur. Là, c’était glandage à gogo.

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Aria Firefly
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MessageSujet: Re: Rencontre au pays des glaces [ PV Alheïri S. Fenyang ]    Rencontre au pays des glaces [ PV Alheïri S. Fenyang ]  EmptyDim 6 Mar - 18:01

Je regardais d'un oeil vide mon verre de vodka, posé devant moi. Je ne peux pas dire que l'accueil ait été des plus chaleureux, je me sentais comme une intruse, une personne non désirée. Que pouvais-je faire et répondre à ça ? Les étrangers ne devaient pas être monnaies courante dans le coin et je dois avouer que la couleur de mes cheveux et de mes yeux devait leur paraître bien étrange. Comment leur en vouloir ? Mine de rien, ça n'arrangeait pas mon humeur.

Je sirotais mon verre, buvant par moment mais doucement, je devais garder le peu de faculté qui me restait pour trouver ce maréchal. Je sentais la chaleur de l'alcool descendre dans mes veines, réchauffant mes membres un à un, ça faisait du bien. Mes soucis n'étaient pas envolés, mais je me sentais un peu plus calme. Je baissa mon regard sur mon manteau, l'écharpe cachant l'insigne de l'Ordre noir. Il n'était pas totalement chaud, j'avais dû rajouter deux sous-pull en plus d'une chemise à manches longues et d'un gros pull en laine. Ils voulaient me faire crever de froid ? Je me remis à cogiter. Franchement, « tu ne peux pas le louper », je les retiens, pourquoi je peux pas le louper ? Se baladerait-il avec un drapeau sur la tête avec marqué dessus « youhou c'est moi ». Ridicule. Je déprimais, j'allais surement mourir de froid, paumée au milieu de nul part parmi des gens qui ne me paraissaient pas des plus amicaux et seule. Belle perspective, je devrais peut-être sortir creuser mon trou et m'habiller en rose histoire de paraître moins morne.

Mes réflexions furent stoppées par une grande sensation de froid, comme si quelqu'un avait ouvert la porte : quelqu'un avait ouvert la porte. Comme la plupart des gens présents, je tourna la tête pour voir qui était entré. Ma première pensée était : un écossais ? Puis, je me ravisa, il avait la peau bien trop foncée pour être écossais. Qu'elle idiote, y avait pas que les hommes des highlands qui étaient grands. Je me retourna sur ma chaise pour refaire face à mon verre. Surement un pauvre bougre perdu comme moi. Je pris mon verre en main pour boire et faillis m'étouffer en entendant l'échange entre le barman et le nouvel arrivant. Je retins une quinte de toux et leva discrètement les yeux vers les deux bavards. Ma main se serra, instinctivement, sur le verre. Je devais avoir mal entendu. Non, j'avais bien capté le mot innocence. Je me mis à les écouter, serrant mon verre un peu plus, les jointures de mes mains devenant blanches. J'étais proche de l'énervement. Le mot de trop, la goutte d'eau qui fait déborder le vase, le verre éclata dans ma main dû à une trop grande pression, mes yeux viraient au jaune, très mauvais signe. Je regardais, hébétée, ma main ensanglantée, des débris de verres coincés dans la peau, l'alcool me brûlant. J'étais restée muette.

Un mouvement sur ma droite me fit reprendre mes esprits, très rapidement. Un des clients étaient en train de voler l'un de mes katanas. Très mauvaise idée de sa part, je pivota rapidement sur ma chaise pour attraper le voleur par le col de sa chemise et le plaqua à terre, faisant tomber ma chaise en même temps. Je n'avais pas pris de gants, aucune douceur, personne ne touchaient à mes armes sans ma permission surtout celles-ci. Mon écharpe avait glissé, dévoilant l'insigne masquée dessous.

- Repose encore une fois tes sales pattes dessus et tu auras droit à une jolie tombe.

Je récupéra mon bien et laissa filer le malheureux. J'étais en colère, j'avais marché d'un bout à l'autre du pays, je m'étais gelé les os je ne sais combien de nuits à dormir dans les arbres pour éviter de me faire attaquer par les animaux du coin, j'avais masqué mon identité et mon boulot pensant que personne n'était au courant et voilà que je me retrouve en plein milieu d'un bar, avec un patron connaissant l'Ordre et qui, de toute évidence les aidait, et ce fichu maréchal que je cherchais depuis plusieurs lunes. Y avait de quoi péter un plomb, l'Ordre aurait pas pu me dire plus tôt qu'ils avaient des partisans. J'avais besoin de prendre l'air, de me défouler, et pour une fois, j'aurais pas dit non à une attaque d'akumas. Je me releva, me retourna pour sortir mais trop rapidement et sans faire attention, résultat ? Me voici à nouveau au sol après avoir percuté quelqu'un, mes deux mains posées à plat sur le sol, les débris de verre s'enfonçant plus profondément. La douleur commençait à se faire sentir. Je leva les yeux pour connaître le visage du mur humain que j'avais percuté.
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Alheïri S. Fenyang
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MessageSujet: Re: Rencontre au pays des glaces [ PV Alheïri S. Fenyang ]    Rencontre au pays des glaces [ PV Alheïri S. Fenyang ]  EmptyLun 7 Mar - 21:10

    Mouais ! Glandage à gogo. Et pour tout dire, il n’y avait pas meilleur que paresser dans un coin paumé. Pour Salem, c’était vraiment ça le paradis ; s’offrir le luxe de se reposer à chaque recoin du monde, et profiter de la vie comme elle venait. Celle-ci était trop courte, pour qu’il ne s’adonne exclusivement qu’à l’exorcisme. D’ailleurs, il n’y avait pas autre solutions plausibles que d’attendre dans les alentours de la campagne. Une tempête de neige s’annonçait, et quand bien même il était apôtre noir, il n’avait aucune envie de l’affronter, pour quelque chose qui ne pressait sans doute pas. Les akumas étaient moindres ici, et même si leurs effectifs se multipliaient par 100, il n’en ferait rapidement qu’une bouchée. Penser aussi qu’ils ne pouvaient s’approcher de trop près du lieu où pouvait se trouver l’innocence embaumait son cœur. Il n’avait plus qu’à patienter sagement, dans l’optique de profiter d’une petite accalmie des cataclysmes naturels. Tout ceci dans l’espérance que cela ne puisse pas durer. Car quand bien même il aimait grandement paresser, il n’en demeurait pas moins qu’il ne pouvait pleinement le faire ici, au risque de se transformer en un gros bloc de glace profitable aux maudits mécanismes du comte millénaire. Rien qu’à y penser, il frissonna réellement, et finit par soupirer légèrement en essayant par la suite de ne pas trop penser à cette image des plus mornes. Le tout était maintenant d’établir un plan stratégique, et posé comme il en avait l’habitude. Avec un peu d’efforts, ce qu’il allait bien évidemment fournir, il devrait ne pas avoir de problème quand à la récupération de ce fragment.

    Le plus dur maintenant, restait de trouver un compatible. Une tâche que lui incombait son grade de maréchal, alors qu’il ne se concentrait foncièrement qu’à la récupération des armes saintes. Faut dire que cela lui ferait assez bizarre, que d’avoir un disciple de plus sous ses ordres. Lui ne saurait vraiment comment réagir avec plus de trois personne sous son aile. L’idée en elle même ne lui avait jamais effleuré l’esprit. Quoiqu’en y repensant, cela ne serait pas si mal que ça… Mais à peine s’était-il assis, et plongé dans des réflexions qui pouvaient bouleverser toute une manière de travail, qu’Alheïri entendit une voix féminine un peu trop brusque sur le coup. Automatiquement, il la catalogua. Ce devrait être une vielle folle du coin qui avait trop forcée sur l’alcool. Une scène qu’il voyait partout où il passait. Cependant, sa curiosité prit le dessus sur ses réflexions, et comme tout individu lambda sur Terre, bien qu’il n’était vraiment comme tel, il pivota son faciès vers l’intérieur de la taverne, et capta un poil la scène, tout juste avant la fuite d’un mec qui s’apparentait à un petit filou. C’était monnaie-courante ici. La pauvreté frappait malheureusement les populations. Quand ils n’étaient pas révoltés suite à une rébellion ascendante dans le coin, les jeunes s’adonnaient au vol, peu importe les risques qu’ils encouraient. Triste était la réalité, mais par la même occasion, bien réelle elle subsistait.

    Mis à part ce petit incident, il y avait un truc qui avait attiré Alheïri. La force de la présumée victime. Elle avait neutralisé son assaillant d’une prise assez dextre, et cela ne ressemblait en rien, aux techniques que pouvaient avoir les descendants des illustres vikings. Chose qui attestait du fait qu’elle n’était sans doute pas originaire de ces contrées glaciales. De plus, celle-ci l’attira par sa chevelure qui n’était pas non plus commune dans le coin. A ce moment là, il fronça les sourcils de méfiance, et finit par se mordre la lèvre quand un signe qui ne trompait pas lui avait sauté aux yeux. L’objet de convoitise du voleur. Rangés dans des fourreaux soigneusement modelés, Salem fixait ses mirettes sur les gardes des armes orientales, qui s’avéraient être des sabres. Des sabres… Qu’est ce qu’une bretteuse faisait dans le coin, et à cette saison pareille ? Encore une fois, et loin d’avoir bondi sur une elle comme il le faisait pour toutes les belles filles qu’il apercevait, il passa subtilement sa main dans sa veste de maréchal, et empoigna sa petite flute. S’il s’agissait d’une menace, autant tout de suite s’en débarrasser rapidement. Contrairement aux autres maréchaux, Salem ne durait jamais dans un combat. Oh que non ! Il s’arrangeait toujours à exploiter la petite faille que pouvait avoir un adversaire. Mais vu que les akumas avaient tous plus ou moins les mêmes faiblesses, il ne s’agissait que de rééditer les mêmes attaques pour les achever. Un exercice pas tellement compliqué quand on y repensait…

    Cependant, et comme un revers d’une pièce dramatique, l’appel de la soif vint déconnecter Salem de la réalité qu’il vivait. Impatient sur ce coup, il oublia sa perplexité, et se leva comme un automate en direction même de la cuisine arrière, pièce dont il avait spécialement le libre accès. Une fois là bas, il saurait quoi choisir comme nourriture en plus de son alcool. Dans son ardeur, la hâte du maréchal fut tellement endiablée, qu’il heurta de plein fouet quelque chose pour finir. Ou plutôt quelqu’un. Pas vraiment sonné par le choc vu son gabarit monstrueux, il abaissa sa tête vers la pauvre personne, et reconnut celle dont il avait eut une once de soupçon, et se résolut à l’aider. Après une petite phrase d’excuse, soit ces mots : « Excusez moi, je ne vous avais pas vu venir… » Il s’évertua à s’abaisser, et hissa la femme dans ses bras, quand soudain, il s’arrêta dans ses gestes. Il était toujours accroupi, et elle à moitié soulevée. Et, s’il ne bougeait plus de pouce, c’était bien parce qu’elle… était belle ! Très belle !! Une vrai Canon de beauté comme on ne les voyait plus partout. De loin, elle lui avait semblée banale, mais de près, c’était tout autre chose. Et s’il se perdait dans l’immensité de ses beaux yeux, il avait envie d’embrasser sa bouche discrète dans le même temps. Alheïri bredouilla un bref « Désolé », avant d’avoir eu à reporter ses yeux ailleurs, une fois qu’il décolla son torse de son énorme poitrine. Ses yeux voulurent se river ailleurs, quand par le pur des hasards, ils se plantèrent sur une sorte de croix de rosaire argenté. Le maréchal écarquilla ses yeux, et se remit à la regarder, sans taire sa surprise…

    • Exoorc… Une… Exorciste…

    Rapidement, Salem l'aida à se relever sur ses deux pieds, et la lâcha, histoire qu’elle ne le prenne pas pour un pervers. Il recula de deux trois pas, et l’observa dans tout son ensemble, en reconnaissant la longue tenue noir que chaque exorciste possédait. Ses yeux zigzaguaient entre les sabres qu’elle possédait, et son visage. Plus de doutes possibles. Et en ce moment là, il fronça ses sourcils, l’air un peu désolé…

    • Je suppose qu’on t’a dit de me chercher… Tu m’en vois désolé si c’est bel et bien le cas. On ne m’avais pas prévenu…

    L’héritier des Fenyang se tut, prit d’un certain malaise. Jamais, oh grand jamais, il n’aurait pensé tomber sur une exorciste… Encore moins d’une beauté pareille. Parce ouais, avec ses formes opulentes, elle l’intéressait bien…

    • Puis-je savoir ton nom… ?


Dernière édition par Alheïri S. Fenyang le Jeu 10 Mar - 6:29, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Rencontre au pays des glaces [ PV Alheïri S. Fenyang ]    Rencontre au pays des glaces [ PV Alheïri S. Fenyang ]  EmptyMar 8 Mar - 17:57

Pas une plainte ne franchie mes lèvres, pourtant j'en avais envie, ma main me lançait et je commençais à avoir un mal de chien. Pas étonnant quand on a plusieurs bouts de verres fichés dans la paume. Mon regard se posa sur la personne, ou plutôt le mur humain que je venais de percuter. Mon cerveau bloqua sur le visage du géant : le maréchal en question. J'acceptais les excuses d'un simple hochement de tête puis sans avoir eu le temps de réagir il commença à me soulever, je m'agrippais à son cou, me collant en même temps à lui. Je gardais un visage neutre, masquant mes émotions surtout la douleur que je ressentais. Je n'aimais pas me dévoiler, préférant me masquer derrière un visage souriant en permanence ou neutre.

En attendant, je commençais à appréhender la suite. J’avais souhaité trouver une femme, je me trouvais face à un homme. Non pas que j’étais mal à l’aise avec les mâles, disons juste que j’étais beaucoup plus méfiante envers eux, les manipulant pour arriver à mes fins. La cause ? Il fallait pas chercher bien loin : mes attributs très démonstratifs de ma condition féminine. Pour le moment je ne savais pas comment réagir, j’attendrais d’en savoir plus sur lui.

Je me sentais remontée puis tout s’arrêta. Le regard de l’homme plongé dans le mien, il s’était arrêté à mi-chemin. Ma première impression : il avait de très beaux yeux verts ce qui avait pour effet de me rappeler ma terre natale. Deuxième impression : garde un peu de distances et avise ensuite. Je ne savais pas ce qui l’avait bloqué mais je ne manquerais pas de poser la question plus tard. Bref, le contact fut rompu après une excuse de sa part. Personnellement, je gardais mes yeux fixés sur cet homme, observant ses réactions, ne pouvant m'empêcher de sourire, mentalement. Son regard se posa sur l'insigne, visible depuis la chute de mon écharpe. Il semblait particulièrement étonné, et, peut-être est-ce le fait qu'il prenne conscience de qui j'étais, mais, je fus remontée bien vite, me retrouvant sur mes jambes rapidement.

Je n'avais toujours rien dit, gardant le silence, je ne savais pas vraiment s'il y avait un code particulier à appliquer envers un supérieur, personne n’avait pris la peine de m’informer. Il était maintenant devant moi, me dépassant d’une bonne trentaine de centimètres, à quelques pas. Je ne l’avais pas quitté des yeux, le laissant parler, me laissant le temps de l’observer un peu plus. Donc en effet, manipulation plus que déconseillée, outre sa grande taille, je devinais une musculature développée derrière les vêtements. J’étais spécialisée dans le combat au corps à corps mais face à lui, comment dire, je risquais de prendre cher. Bon, il était peut-être temps de sortir de mon mutisme.

- Aria. Je me nomme Aria Firefly.

Je ne voulais pas m’épancher sur le reste, il m’avait demandé mon nom, j’avais répondu. J’étais toujours sur la défensive. Je continuais de le regarder puis, ma main attira mon attention. Je me mis à chercher mon écharpe, puis, une fois trouvée et ramassée, je la plaçais sous ma main. Celle-ci saignait abondamment et plus j’attendais plus j’avais mal.

- Ça ne vous ennuis pas si on s’occupe d’abord de ma main ? J’ai manqué crever de froid, les nuits sont fraiches dans le coin, j’aimerais éviter de mourir vidée de mon sang, pas très crédible pour une exorciste. Pourrais-je connaitre votre nom ?

Un sourire se dessina sur mon visage à ce moment, le faux sourire masquant mes pensées. On pourrait toujours parler une fois ma blessure soignée.
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MessageSujet: Re: Rencontre au pays des glaces [ PV Alheïri S. Fenyang ]    Rencontre au pays des glaces [ PV Alheïri S. Fenyang ]  EmptyJeu 10 Mar - 8:05

    C’était clair. Salem avait maintenant trois bons exorcistes avec lui, et le plus bizarre est qu’ils émergeaient tous vers l’âge adulte. De quoi le forcer à prendre une attitude on ne peut plus responsable. Les trouvailles de compatibles s’effectuaient avec une vitesse effrénée ces temps-ci, que c’était à se demander ce qui allait se passer dans les années à venir, si les choix du bon Dieu accéléraient de la sorte. D’ailleurs, qui avait été ce maréchal qui avait trouvé cette jeune fleur mauve ? Où, serait-ce des traqueurs qui avaient dégotés cette perle rare ? Il n’en savait vraiment rien, du moins pas encore, et tout restait plausible. Personnellement, le maréchal commençait à se perdre dans des questions à la fois existentielles et complètement futiles. Le comte menaçait-il de se manifester avec vigueur ? Car, durant toutes ces années passées dans l’exorcisme et jusqu’à maintenant, le protagoniste n’avait pas saisit de notables différences quand aux actions perpétués par les akumas. C’était toujours la même chose partout à un point même où ça en devenait lassant. Les exorcistes arrivaient dans une ville, butaient les akumas, et le cycle pourri continuait de tourner, inlassablement. La récupération seule d’innocences, constituaient ce piment qui faisaient parfois la différence de toutes les missions. Et, tous ces faits avaient non seulement l’art de le forcer à une quelconque introspection, mais de le faire perdre dans ce qui semblait être de mauvaises questions, ou des questions dépassant la rationalité.

    Mais, ne disait-on pas que les voies du Seigneur étaient impénétrables ? Le tout pour lui était maintenant d’assurer son poste de maréchal sans broncher. Sans se poser maintes questions. Surtout lui. Lui, ce pécheur quotidien qui aimait s’égarer dans certaines transgressions capitales, à savoir la luxure, et la paresse spirituelle. Lui, que le Seigneur aimait toujours autant, au point de lui laisser ce pouvoir divin entre les mains. Lui, que le Seigneur pardonnait toujours, en lui constituant un réconfort non bénin, chaque jour qui passait. Ce jour froid ne faisait pas exception. Encore une fois, le démiurge le plus divin venait encore de manifester sa confiance à l’égard du prince du Sahara, en envoyant sur sa route, un apôtre important. Et qui plus est, d’une beauté merveilleuse, fascinante. Pour la plus grande joie de son cœur, et de son froc, quoiqu’il ne devrait vraiment en profiter. N’était-ce d’ailleurs pas ce que Yeegar lui avait conseillé ? A ce moment précis même, Alhei’ soupira. Et pas qu’un peu. Vivre une vie normale en parallèle avec celle d’un exorciste, était quasiment impossible. Il devait s’y faire à l’idée une fois pour toute, parce que se cantonner à cette vie religieuse, relevait du miracle le plus profond. Et quand bien même vous étiez exorcistes aguerris, vous gardiez toujours quelques habitudes humaines, qui constituaient en quelques sortes, les nombreux vices de votre vie. Malheureusement.

    La nouvelle exorciste finit par se présenter. Le plus concisément, et le plus simplement possible. En même temps, il n’avait demandé que son nom, et de ce fait donc, quelconque plainte ne pouvait être de mise. Bien qu’il aurait mieux apprécié une présentation, sans trop se calquer sur un caractère formel. Laxisme qu’elle ne connaissait de lui aussi. Le semblant de politesse qu’elle émanait était de bon augure. C’était bien. Sa douce voix résonnait toujours dans la tête de Salem, qui s’enquit rapidement de son appellation. Aria Firely. Firely… Son nom avait une intonation un peu bizarre, mais après, Salem s’amusa intérieurement, comme quoi, le sien n’était meilleur. Il l’appellerait bien Aria. Ce nom était très beau, et reflétait complètement sa plastique. Plastique qu’il contemplait d’un œil lubrique derechef. A croire qu’il avait déjà oublié ses bonnes résolutions. Résolutions bien trop soudaines, pour être respectées à la lettre. Ayé ! On ne changeait pas une équipe qui gagnait non ? Cette équipe là, c’était en quelques sortes, son corps, son esprit aussi pervers soit-il, et son innocence d’une pureté rarissime. Innocence qui lui permettait ses caprices lubriques. Caprice qui se stoppèrent en un instant, quand dans le même moment, son ouïe et sa vue appréciaient une situation malencontreuse. Elle saignait abondamment du bras, et tout ça par sa faute, lui, armoire à glace qui n’avait daigné faire attention à sa marche, trop obnubilé par la quête d’un alcool fort. Il finit par sourire, s’approcha de la belle Aria, et prononça rapidement ces quelques, comme une sorte de baptême…

    • L’éternel est ton berger, tu ne manqueras de rien… Que ce jour de notre rencontre, soit jour béni, et que le Seigneur t’accompagne chaque fois dans tes quêtes les plus nobles, Aria…

    Après s’être de nouveau rapproché de la sulfureuse femme, Salem lui fit une croix sur le front, à l’aide son pouce, et baisa ce même front de ses propres lèvres. De manière affective et fraternelle ensuite, il s’attela à prendre la main ensanglantée de la jeune fille, et en observa minutieusement les causes. Des morceaux de verres encastrés dans sa paume. Les retirer un à un, allait trop prendre de temps, et aggraver ses multiples blessures. Le mieux était de les détruire complètement. Sa main de libre partir fouiller l’intérieur de sa veste de maréchal, et Salem en sortit une flute dorée. Il la plaça tout juste au dessus de leurs mains entrelacées, non sans la réconforter :

    • N’aies pas peur. Ca ne te fera aucun mal… Wendvennum, activé…

    Sa flute se suspendit seule à quelques centimètres de leurs mains, et commença fortement à briller. Le maréchal lâcha la main d’Aria ; main que son innocence éclairait. Elle semblait avoir comprise son possesseur. Le rayon qu’elle émettait, consumait petit à petit le mal dont souffrait la jeune exorciste. En gros, le pouvoir de son innocence détruisait rapidement les débris de verres dans sa paume. Et bientôt, il n’y avait plus que les blessures. La tâche devenait maintenant facile. C’est dès lors qu’il reprit sa flute, et la rangea prestement, avant de se retourner…

    • Assieds toi, et attends moi un instant, s’il te plait.

    Demande avec le sourire, Salem avait immédiatement emboité le pas. Sa direction était sa destination précédente. La cuisine. Quelques minutes plus tard, il revenait avec un nécessaire de premiers soins, et derrière lui, une barmaid avec un plateau remplies de victuailles. Avec le matériel médical donc, l’héritier des Fenyang entreprit un soin avec une certaine tendresse, même si l’alcool utilisé dépassait les 60° C. Et lorsqu’il eut fini, il lui posa un bandage léger, de sorte à ce qu’elle puisse mouvoir sa main, si besoin était. La barmaid une fois sa tâche terminée, repartit sous des gloussements, après que Salem lui ait sourit de façon engageante. C’est à ce moment qu’il reporta son attention sur la jeune Firefly…

    • Si je comprends bien, en plus de t’avoir expédiés dans un coin improbable, ils ne t’ont même pas donnés mon nom… Je me demande quelques fois ce qu’ils ont dans la tête, m’enfin… Tu peux m’appeler Salem. Evites aussi de me vouvoyer, j’aime pas… Et puis… Mange ! Je devine que le voyage a été dur, alors tu devrais reprendre des forces... Disait-il avec le sourire. Après, et si tu le désires, tu pourras me poser des questions, et te reposer dans ma chambre. A ton bon vouloir en tout cas.
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MessageSujet: Re: Rencontre au pays des glaces [ PV Alheïri S. Fenyang ]    Rencontre au pays des glaces [ PV Alheïri S. Fenyang ]  EmptyJeu 10 Mar - 21:44

Méfiance, méfiance. J'avais reconnu le regard que cet homme posait sur moi. Combien de fois avais-je aperçue cette lueur lubrique au fond des regards masculins. Je ne comptais plus, inutile et surtout futile. Combien de fois m'étais-je fait arrêter dans les rues ? Un certain nombre de fois. Bien sûr ma traversée norvégienne s'était faite beaucoup plus calmement que dans les autres pays, la raison étant bien simple : j'étais en tenue d'hiver. Je soupira, discrètement. Je me demandais s'ils n'avaient pas fait exprès de m'envoyer vers lui. En attendant, je ne respirais pas la confiance et continuais de garder mes distances enfin jusqu'à ce qu'il s'approche de moi et me...........baptise ? En tout cas ça y ressemblait. Mon esprit se vida, un gros blanc se forma. Un rituel ? Je ne broncha pas, même lorsque je sentis ses lèvres sur mon front, douces soit dit en passant. Une sensation bizarre s'immisça en moi, j'avais été élevée dans la plus pure tradition celtique, au milieu des croyances druidiques et de la mythique île d'Avalon. Je ne reniais pas cette entité, mais ça me faisait toujours drôle. Je cumulais en moi deux croyances. J'étais profondément attachée à mes racines mais j'acceptais l'existence d'un autre Dieu et par la même occasion, je le servais. Il semblait l'accepter puisque j'étais vivante et en possession d'une innocence. En attendant, je me permis de murmurer un mot : Amen.

J'avais oubliée, momentanément, ma main. Le maréchal me ramena à cette réalité en même temps que la magnifique douleur que je ressentais, me faisant serrer les dents, évitant d'hurler comme une démente. Le grand exorciste n'aurait pas besoin de la désinfecter, la vodka s'était chargée de ce travail. Je n'étais pas très rassurée, il y avait pas mal de morceaux de verre, j'étais inquiète, qu'allait-il faire ? Mon inquiétude grandit quand je le vis sortir une flûte de son manteau. Je le regardais, très sceptique quand à l'utilisation d'un instrument de musique dans ce genre de situation. J'étais retournée dans mon mutisme, le laissant faire. Allez, je pouvais bien faire confiance à un homme au moins une fois dans ma vie. Je déglutis, pas du tout sûre de moi et de son intention. L'instrument était au-dessus de nos mains, je n'avais pas détaché mes yeux de l'objet, à la fois curieuse et sceptique, puis, le maréchal l'activa. Mes yeux s'écarquillèrent de surprise.

In....innocence.....!

Quelle cruche, l'innocence revêtait n'importe quelle forme et ses pouvoirs étaient divers et variés. Pourquoi n'y avais-je pas pensé plus tôt ? Parce que je n'avais jamais vu d'innocence autre que la mienne jusqu'à aujourd'hui et que malgré mes maigres connaissances sur le sujet, je n'aurais jamais imaginé qu'elle puisse se trouver dans un objet aussi banal. Bref, la flûte se mit à briller, une belle lumière dorée. Le maréchal abandonna me main, je devinais que je devais laisser la mienne dans la lumière. Son innocence détruisit les morceaux de verre, je n’arrivais pas à expliquer, la douleur s’estompait au fur et à mesure. Je restais béate devant ce spectacle, franchement étonnée.

Je n'avais pas le temps de réagir que le géant me demanda de m'assoir et de l'attendre. Je n'avais même pas eu le temps de le remercier. Bon, j'obéis, docilement. Je trouvais une table et deux chaises pas trop loin de la cuisine, vu que c'est là que je l'avais vu partir, et m'assis sur l'une d'elles. Il revint très rapidement, en bonne compagnie, ce qui me laissa perplexe, avec une trousse de premiers secours et de la nourriture. La trousse n'était pas utile puisque j'avais la mienne mais bon, je n'allais pas faire la fine bouche et accepta donc de me faire soigner. Je le laissais faire, dénotant une certaine tendresse dans les gestes de l'exorciste. Je me permis de lever les yeux vers lui, l'observant à la dérobée. La vision d'un ours me perturba. Je ne voyais plus un homme mais un ours, vous savez, ces gros animaux plein de poils mais tellement mignon qu'on a envie de les caresser et de les câliner, le genre grosse peluche, le nounours quoi !!! Me demandez pas pourquoi je pensais à cet animal, peut-être à cause de sa taille, sa carrure. Y a des fois où faut pas chercher à comprendre. Bref, je me mis à rougir, détournant le regard et la tête par la même occasion.

J'avais rien dit en sentant l'alcool sur les plaies. Je me mis à sourire puis repris contenance, je ne voulais pas me dévoiler, ma douceur devait rester enfermée au fond de moi. Le plat de nourriture me narguait, je commençais à avoir faim. Je dois avouer que je prenais l'ordre de manger de bon coeur même si je gardais une certaine réserve, ne voulant passer pour une goinfre, mangeant tranquillement malgré mon ventre qui criait famine. Je lui souris, puis lui répondis, mes bras croisés sous ma poitrine.

- Dur ? Tu es trop sévère. J'ai passé des nuits fort agréables, un arbre c'est confortable quand on sait comment se mettre, sans oublier mes amis à poils et quatre pattes pour me tenir compagnie quand je dormais. Les rivières sont plutôt sympa pour se laver et je suis une grande fille, j’arrive à trouver ma nourriture moi-même. Oh, ils m'ont quand même donné un indice comme quoi je ne pouvais pas te louper.

Le tout assortit d’un grand sourire ironique, le ton adéquat, mais sans agressivité. Pour la nourriture, j’avais trouvé des baies comestibles et quelques végétaux. J’allais pas lui dire que j’étais incapable de tuer un animal, franchement, comment anéantir une petite boule de poil qui vous regarde avec des yeux suppliant. J’adore les animaux, chaque fois que j’en vois j’ai envie de le prendre dans mes bras et de le câliner, quelque soit la bestiole, du chat en passant par les serpents, les loups et j’en passe… Enfin, revenons à nos moutons.

- Je dirais pas non à un peu de repos après discution mais rassure moi et dit moi que ce sont des lits jumeaux et pas un seul. Je souriais en même temps. Par contre je préfèrerais parler dans un lieu plus calme si ça ne t’embête pas.
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MessageSujet: Re: Rencontre au pays des glaces [ PV Alheïri S. Fenyang ]    Rencontre au pays des glaces [ PV Alheïri S. Fenyang ]  EmptySam 12 Mar - 13:29

    Si ça avait été lui, Salem aurait très certainement plongé sur le plat, sans vraiment de retenue. Mais là, il s’agissait foncièrement du contraire. Il ne savait pas vraiment si c’était parce qu’elle était une fille, ou autre chose de ce genre, mais la nouvelle venue avait gardée son caractère stoïque avant de s’adonner à la nourriture envoyée. Peut être voulait-elle ne pas salir son image devant un adulte, qui allait désormais s’occuper de son éducation, en avouant que le repas était mauvais. Soupir soupir. Elle n’avait pas à avoir peur de son supérieur. Lui n’était pas vraiment à cheval sur l’éducation, et c’était une chose qu’elle allait bientôt comprendre. Si seulement on l’avait mis au courant, le trentenaire aurait prit certaines dispositions qui allaient s’imposer. Cependant, l’arrivée inattendue de cette divine personne, le prenait un peu au dépourvu. Ca aurait été un garçon comme le jeune Ace, tout aurait été fastoche ; mais là, en compagnie d’une femme, et qui plus est assez belle, ça avait l’art de le l’embrouiller. Durant son alimentation, le maréchal la regardait d’un œil un peu vide. Il pensait au futur, et au pourquoi du comment, de l’avenue d’Aria dans son équipe. S’il ne se trompait pas, il y avait d’autres maréchaux qui avaient besoin de disciples non ? A moins que le grand Intendant veuille faire plaisir à cet homme lubrique qu’il était. A cette idée là, il secoua rapidement sa tête, en s’avouant à lui même que cette situation était quasiment improbable. Jamais on ne lui aurait fait vraiment confiance, lui qui draguait à tout va. Surtout si Yeegar était au courant. Enfin, là maintenant, l’important était sa présence. Qui relevait presque d’nu miracle, hein ! Car, quoiqu’on dise, la jeune exorciste état dorénavant sous sa tutelle. Et, maintenant qu’il avait une autre disciple, il devait essayer d’improviser les choses. Situations dans lesquelles il n’était jamais doué. Qu’importe, qu’importe finalement. Pour une fois que c’était lui qui n’était pas allé dénicher un futur apôtre, on allait bien voir ce que ça allait donner entre eux.

    Lorsqu’elle s’arrêta de manger sur le moment pourtant, Salem auparavant enfoui dans ses pensées, revint sur Terre, le sourcil droit haussé. Il la regarda curieusement, jusqu’à déglutir soudainement quand elle prit une nouvelle posture. En effet, la nouvelle position de ses bras, relevait grandement le volume qu’avaient les grosses masses de chairs qui constituaient sa poitrine appétissante. Conscient de ce qui pouvait se produire au niveau de son pantalon, le maréchal détourna le regard et sera ses dents. Loin de lui avoir envoyé un cadeau béni du ciel, il pensait plutôt à un cadeau empoisonné. A peine à adulte, que déjà très belle et doté d’un gros bonnet séduisant. La congrégation voulait quoi… ? Qu’il finisse par céder à la tentation ? Son cœur saignait en ce moment, et il fulminait intérieurement. Au risque de faire des bêtises à n’en point douter, il la confierait peut être à un autre maréchal. Quoiqu’en se retournant vers elle, regarder son faciès, et ses petites lèvres remuantes alors qu’elle s’adressait à lui, le trentenaire n’avait plus du tout cette envie. Finalement, et comme on pouvait évidemment s’y attendre de sa part, il allait la garder près de lui pendant un temps, et essayer de ne pas faire de bêtises. Mwouais… Comme si cela pouvait être possible avec le plus grands fétichiste de bonnet C, D au monde… D’ailleurs, n’étaient-ce pas ces couillons qui avaient dis à Aria, qu’elle ne pouvait pas le louper ? Avec les gros seins que Dame nature lui avait donnée de bonne grâce, c’était assez clair…

    Son ouïe s’enquit de ses paroles, malgré l’esprit qui pensait à la poitrine d’Aria. Les choses se remettaient rapidement en place, et il put faire tilt de sa douce ironie. Fallait avouer que les premières expériences en tant qu’exorciste n’étaient pas aussi fantastiques qu’on pouvait le croire. Lui se rappela automatiquement comment il avait souffert dans la forêt d’Amazonie, sans autre compagnie que son innocence. Entre une flore hostile, et une faune des plus dangereuses, y’avait pas de quoi être ravi à être exorciste. Au fur et à mesure pourtant, on commençait à s’y complaire, jusqu’à finir par la lassitude suite à l’habitude des choses répétitives. Recherches d’innocences, et tueries d’akumas. La seule chose qui changeait vraiment, était les horizons, mais là encore, Salem de son état de flemmard, n’aimait plus partir dans un tel ou un tel coin, soit à cause de la distance, soit à cause du mode de transport le plus simple : Marcher ! Automatiquement, un sourire vint éclairer son faciès qui venait d’avoir un tilt flagrant ! Vu qu’il avait des exorcistes sous ses ordres, il allait à l'avenir les affilier aux missions qu’on aurait à lui refiler, si et seulement si, celles-ci n’étaient pas vraiment dangereuses. D’ailleurs, fallait aussi qu’il pense à obtenir un carrosse façon son ancien maitre. Les déplacements n’en seraient que plus aisés. Enfin, l’heure n’était pas favorable à ce genre de pensées, aussi prit-il tranquillement place tout juste à côté de la Firely. Dans le même temps, il pouffa de rire, quand elle débita une petite phrase assimilable à une blague…

    • Oooh ? T’aimerais pas dormir dans le même lit avec ton nouvel instructeur ? C’est pas gentil ça… Mais ne t’en fais pas, je te cèderais ma chambre, et j’en prendrais une autre à côté.

    Tout en caressant sa petite barbe qu’il prenait le temps de soigner quelques fois, Salem dans un sourire, roula ses yeux de la face d’Aria, jusqu’au plafond. Un coin calme hein ? Il ne voyait pas trop. P’être que ça aurait été sa chambre, mais bon. Et, pendant qu’il réfléchissait, quelques clients qui étaient dans leurs coins, sortirent rapidement dans le blizzard extérieur. Cela étonna même Alheïri qui se mit à foncer les sourcils en suivant leur parcours, de par l’une des fenêtres jusqu’à perte de vue. Puis, il balaya instinctivement la salle du regard en se rendant compte qu’à part Aria et lui, il ne restait plus grand monde. Trois personnes étaient ivres mortes sur leur table respective, pendant qu’une autre lisait son journal un peu plus loin. Un vieillard. D’ailleurs, il était bien trop éloigné pour entendre quelconque mort de leur future conversation… C’est ainsi alors, que le prince du Sahara finit par se retourner vers la femme à ses côtés, l’air toujours souriant, jambes croisées…

    • J’pense que le bar est présentement calme pour que tu puisses me dire ce que tu veux, sans que personne ne t’entende. A moins que tu ne préfères qu’on parte en chambre pour pouvoir le faire, parce que la ville est vielle, et des infrastructures, il n’y en a pas trop dans les parages. Donc, c’est soit ici, soit en chambre. Alors… ?

    Avec une fille réservée, le choix était vite fait. M’enfin, il ne pouvait pas lui en vouloir aussi. Et puis, ça lui éviterait de devoir se déplacer…

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MessageSujet: Re: Rencontre au pays des glaces [ PV Alheïri S. Fenyang ]    Rencontre au pays des glaces [ PV Alheïri S. Fenyang ]  EmptySam 12 Mar - 16:27

Seigneur, qui a eu l’idée de m'envoyer vers lui ? Je restais bouche bée, il n’y allait pas avec le dos de la cuillère, enfin, humour, humour, ou pas, il me proposait quand même de me céder sa chambre. Miracle, un point positif mais qui me faisait culpabiliser. Je tournais la tête vers Salem. Un nuage noir se forma au-dessus de ma tête, en même temps qu’un tas de questions, notamment une, arriverais-je à abattre le mur que j’avais érigé autour de moi et lui faire confiance ? Ah, grande question. Bon, je devais faire des efforts, Salem ne me semblait pas si méchant.

- Oh, aurais-tu peur tout seul dans le noir pour avoir besoin de compagnie, à moins que tu ais besoin d’un câlin avant de dormir ? Un brin de taquinerie dans la voix. Je te remercie mais je ne veux pas monopoliser ton domaine, je prendrais une chambre moi-même.

Oh, un sourire honnête. J’arrivais à faire un vrai sourire. Première nouvelle. Enfin, ça ne signifiait pas que j’étais prête à briser ma carapace, y avait du boulot pour que j’y arrive. C’étais pas sympa de ma part mais j’y pouvais rien, enfin presque rien, je ne pouvais pas baisser ma garde ainsi. C’était navrant quand même et je me sentais un peu mal. Encore une fois je regrettais de pas être une fille normale, sur tous les plans. Je continuais de l’observer à la dérobée, ça me désolait vraiment, surtout qu’il dégageait une aura tranquille et douce, sans oublier son visage souriant.

J’étais étonnée de le voir proposer sa chambre une nouvelle fois, j’avais plutôt pensée à un salon mais pas……..sa chambre. Je le regardais, puis détourna le regard pour observer la salle. Je constatais qu’en effet, l’endroit était devenu assez calme pour discuter et puis ça me permettais de penser à autre chose. Sans le prévenir je me levais et me posta devant une fenêtre, m’accoudant au rebord, observant l’extérieur. La météo n’étais pas clémente, j’ignorais où se trouvais les lieux de repos, s’il fallait sortir ou non. Dans un esprit pratique j’aurais opté pour la chambre, par sécurité car la perspective de me retrouver coincée dans ce bar pour la nuit ne m’enchantait guère, j’avais vraiment besoin d’un lit. Seulement, y aurait-il que discution ?

- Désolé, j’ai du mal à faire confiance aux hommes, je vais faire un effort mais ça risque de prendre un peu de temps.

Mes paroles étaient tintées de tristesse. Je n’avais pas répondu à sa question. Je réfléchissais. J’étais ici, pour une raison précise, ma mission était accomplie, que devais-je faire maintenant. Revenir au quartier général ? Non, je ne crois pas que ça fonctionnait comme ça. Je ne savais pas quoi faire et j’étais toujours indécise quand au lieu de discution.

- Dans une certaine logique il serait préférable de bouger, je n’aimerais pas me retrouver coincée ici…mais…je…j’hésite….je…

Je n’arrivais pas à terminer ma phrase. Ta carapace, Aria, ta carapace, oublie pas tous ces mâles idiots incapables d’aimer une femme pour ce qu’elle est et non pour ses attributs, ces crétins qui me prenaient pour une fille facile. Ah ça, je dois avouer que j’avais acquis une certaine adresse pour toucher les zones sensibles de la gente masculine sans oublier le nombre incalculable de baffes que j’avais donné. Je croisais les doigts pour ne pas à avoir à le faire ici. Et dire qu’à côté de ça j’étais calme et douce. Mon vrai moi, le gentille Aria qui était incapable de faire du mal à une mouche, câline et j’en passe, qui fondait à la seule vue d’une boule de poil à quatre pattes, rêvant au prince charmant (c’est beau de rêver), musicienne dans l’âme, romantique. Je commençais à déprimer en regardant les flocons descendre du ciel. De la chaleur humaine, je ne connaissais que celle de mes parents, autant dire que ça faisait un bon bout de temps que je n’y avais pas eu droit. Je repris, toujours cette tristesse au fond de moi, mon regard vissé sur l’extérieur.

- Que fais-tu ici ? Dois-je rester à tes côtés et t’aider ? Qu’est-ce que je suis pour toi ? Je ne sais même pas pourquoi ils m'ont envoyé ici.
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MessageSujet: Re: Rencontre au pays des glaces [ PV Alheïri S. Fenyang ]    Rencontre au pays des glaces [ PV Alheïri S. Fenyang ]  EmptySam 12 Mar - 22:36

    Il n’avait pas compris pourquoi, ni comment cela avait-il pu bien se faire, mais une chose était sure, Aria avait viré dans la mélancolie la plus totale. A son plus grand regret. Quand il y repensait correctement, il se demandait bien ce qu’il avait bien pu dire pour qu’on tombe dans cette situation des plus insolites. Mais, au fur et à mesure de ses paroles, il comprenait de plus en plus, ou elle venait en venir. Pour qui n’avait pas souffert dans le milieu familial, ou pour qui aimait la banalité de la vie active, être exorciste s’avérait être un grand chamboulement. L’exorciste n’avait pas vraiment de vie sociale. De plus, les risques étaient là, et les dures réalités du mysticisme aussi. Cela relevait vraiment d’une responsabilité que d’être un apôtre noir du Vatican. Finalement, Salem et en y réfléchissant vraiment un moment, se demanda ce qu’il allait bien devenir, s’il n’y avait pas eu toutes ces histoires. Sans doute aurait-il été un esclave comme tous les autres, se demandant quand est ce que prendrait fin ce cauchemar. Une nostalgie qui s’empara de lui, comme l’aurait fait la peste. Et à ce moment là, il soupira grandement. Il avait bien suivit les pas de la jeune Firely, mais pour la première fois de son existence en tant qu’homme dépucelée, Salem n’avait pas porté attention à ses deux grosses fesses. Il avait plutôt fixé sa chevelure d’une drôle de coloration, et s’était attelé à l’écouter sans vraiment rien dire. L’indécision la gagnait. A croire qu’elle avait refoulée tous ses sentiments jusqu’à maintenant. Le laxisme de Salem débloquait peut être les choses, mais pour être franc, il n’était pas vraiment sur. Si ce genre de questions n’avait pas été récurrente dans sa carrière d’exorciste, autant avouer qu’il serait tout aussi perdu qu’elle. Là, il allait s’atteler à lui dire quelques vérités, tout en essayant de la réconforter, comme il pouvait. Parce qu’à force, lui se sentait un peu coupable. Ca avait été un autre maréchal, sans doute qu’elle aurait moins souffert, mais là, avec tous les dangers que comptait la Scandinavie, il y avait de quoi déprimer. De plus, sa méfiance envers les hommes n’arrangeait en rien les choses. Et, il devinait un peu de quel genre d’homme dont elle devait. Faisant partie intégrante de ce lot répugnant d’homme lubrique, Salem était un grand pervers. Il allait demeurer tel quel sans aucun doute. Changer, lui ? Ce serait sans doute détruire toute l’identité qu’il s’était fait au fur et à mesure que les années passaient. Elle allait finir par s’y accoutumer. Personne d’était mort de ses idioties. De toute manière, qui ne s’habituait pas aux conneries que perpétraient ce grand maréchal d’abord, hein ? Et puis, il aurait bien d’autres chats à fouetter, que toujours se coller aux baskets de celle-ci. Elle devait n’avoir que tout au grand plus 25 ans. La même promotion que ce petit Ace non ? Lui aussi était un exemple de grand changement. D’un petit réservé, il était bien devenu homme accompli et sociable. Pourquoi n’irait-il pas de même que la jeune Aria ? Patience allait être de mise. Tout comme compréhension.

    • Autant te fixer sur une bonne chose, dit-il soudainement après s’être longtemps terré dans un silence… Tous les hommes ne sont pas les même, et sans doute qu’un jour, tu en trouveras un à ta pointure. Pour ma part, j’avoue que j’aime les femmes comme toi. J’ai beau être exorciste, mais je me reconnais comme étant un coureur de jupons. Quand je vois une poitrine ou des fesses comme celles que tu détiens, je résiste à peine. Pourtant, je puis t’assurer que je n’allais pas te toucher s’il s’avérait que tu choisissais ma chambre comme commodités de conversation. De plus, ce ne sont que de petites chambres, d’auberge, et je ne sais où aller, alors comme je te l’ai déjà dit, c’est soit ici, soit là bas…

    Salem marqua soudainement une pause, lui qui était prêt à tout argumenter d’un coup. S’il l’avait fait, c’était tout simplement parce que la même barmaid qu’il faisait rougir d’un simple sourire, était arrivée dans leur direction, chargée d’un plateau d’alcool. Depuis le temps qu’il l’avait demandé… Enfin, toujours est-il qu’il ne fit aucune histoire. Le barman, son ami avait bien trop fait auprès de sa personne, pour qu’il devienne un peu trop exigent, voir prétentieux. Ce n’était pas de sa nature, et de ses habitudes que de se comporter de la sorte. Etre maréchal, ça avait tout un tas d’avantages certes, mais être noir de peau, c’était aussi autre chose. Souriant à la jeune servante, qui détenait une poitrine aussi proéminente que celle de sa nouvelle disciple, Salem prit simplement la bouteille, et lui demanda de renvoyer le plateau ainsi que le verre à la cuisine de derrière, avant de la remercier sincèrement. Elle et son patron faisait beaucoup pour lui, et le prince de Sahara ne savait comment en être reconnaissant. Le mieux était de retrouver l’arme divine, afin d’atténuer un peu les allées et venues des Akuma dans la région. Ils courraient moins de risques. Cette bouteille, il allait la finir en bonne et due forme. Ce genre de contenu ne suffisait pas à l’effort qu’il avait fournit depuis ce matin, concernant la recherche de l’innocence, mais il allait s’en contenter. Après tout, il ne l’avait pas payé, mais si son corps en réclamait davantage, il n’allait pas se priver pour débourser un peu de sous pour se faire plaisir. Débouchant ensuite sa bouteille après avoir cessé de penser, le protagoniste observa les puissants déhanchés d’une serveuse qui repartait à son poste. Elle le faisait exprès, et il le savait parfaitement. Encore un peu, et il allait la draguer. Mais bien évidemment, Dieu dans sa miséricorde lui rappelait qu’elle était servante d’un partisan de la congrégation de l’ombre. Il allait de ce fait, paraitre carrément incongru qu’il s’hasarde à la charmer sans aucune once de scrupules. Il avait beau constituer une chair faible, mais il avait un minimum de savoir vivre quand même. Et d’estimes propres. Aussi arrêta-il de regarder son gros derrière, avant de porter la bouteille à sa bouche. Il but l’alcool à grandes pompes jusqu’à la moitié, avant un arrêt, et un soupir de satisfaction. Ressemblant à un gros bébé qui avait fini de téter, il avait les joues rosies, et le gros sourire disgracieux aux lèvres. Son regard roula jusqu’au dos de Aria, avant qu’il ne dépose sa bouteille sur sa table, et dans un bruit sec. Maintenant, et vu qu’il n’y avait plus personnes autour, Salem allait pouvoir lui parler…

    • Au risque de me répéter, tu n’aurais pas été coincée ici. On aurait rapidement parlé, t’aurais été te coucher et on serait partit chercher une innocence qui traine dans le coin, une fois que tu allais récupérer tes forces. C’est surtout la raison de ma présence ici. Dès qu’on prend l’innocence, on quitte la Norvège. Et quand à ta dernière question, je vais te faire un topo rapide. Les maréchaux sont les exorcistes qui ont une certaine expérience, et qui ont dépassés les 100 % de synchronisation. A ce stade, on leur confie la chasse aux innocences, et surtout des élèves sous leurs ailes, histoire de les entretenir. En gros, je suis maintenant responsable de ta nouvelle éducation, que ce soit dans la vie active, ou dans celle de l’exorcisme. Ce pourquoi on t’a envoyé ici. Actuellement, l’on ne compte que 5 maréchaux, moi y compris, et faut dire qu’on est tous différents niveaux caractères. Pour conclure, je suis ton maitre, tu es mon élève, et tu devras me suivre partout. Une fois ta formation achevée sous ma tutelle, tu pourras être assignée à des missions en solitaire. D’autres questions ?

    Salem après lui avoir expliqué ce qu’elle devait savoir de manière brève, renchérit, avant de boire à nouveau…

    • On continue la conversation ici ou dans ma chambre ? Dans tous les cas, tu n’as aucune inquiétude à avoir. J'te toucherais pas...
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MessageSujet: Re: Rencontre au pays des glaces [ PV Alheïri S. Fenyang ]    Rencontre au pays des glaces [ PV Alheïri S. Fenyang ]  EmptyLun 14 Mar - 17:04

La neige tombait, de plus en plus violente, rafales de flocons blancs, larmes du ciel. Je réfléchissais, perdue au fin fond de mes pensées, me posant milles questions autant existentielles que pratiques et privées. Mon regard, vide, suivait le ballet de ces petit cristaux d'eau glacée. Je n'avais pas choisie cette voie, exorciste. J'aurais bien aimé refuser, si ma nature profonde ne m'en empêchait pas, je ne pouvais pas rester à rien fait, laisser le comte et ses sbires mettre à feu et à sang des villes et des villages entiers, détruire des vies. Je repensais à Thomas, mon meilleur ami, mort, à cause d'eux. Je n'étais pas d'une nature rancunière mais il est certaine chose que l'on ne peut pardonner. Ah, belle leçon, le pardon. Je tourna mon regard vers Salem au moment où il me parla. Franc. Je restais neutre, du moins mon visage restait neutre. Je me sentais vraiment mal, coupable mais un peu soulagée. Je soupira. Ouais, le pardon, savoir pardonner, quelque soit le sujet. Je me retourna pour lui faire face. L'Ordre avait-il deviné ? Était-ce pour cette raison que j'avais été envoyée vers cet homme ? Apprendre à faire confiance à leur faire confiance ? Pardonner leur lubricité ? Peut-être même apprendre à apprécier leur compagnie ? Trop, beaucoup trop de questions et ce n'est pas aujourd'hui que j'aurais la réponse. D'ailleurs, l'aurais-je un jour ? Je ne suis pas devin. En tout cas il m'avait avouer son penchant pour les femmes bien roulée comme le dirais certains. J'allais devoir faire avec, le paradoxe dans tout ça c'est que mon meilleur ami était un homme mais cela faisait bien quelques temps que je ne savais plus ce que ça faisait, d'avoir un homme comme ami. Je le regardais un brin étonnée de voir un homme résister et se tenir correctement. Peut-être avait-il raison, au fond.

Je l'avais écoutée, en silence, l'observant en même temps, impassible, mes sentiments à nouveau enfermés jusqu'à ce que je décide de me relâcher. Il stoppa son discours à l'arrivée de la barmaid, celle-ci lui apportant de quoi s'abreuver, breuvage que je soupçonnais un brin alcoolisé. Je ne pouvais réprimer un sourire en regardant le géant boire au goulot la moitié de la bouteille. Bien, j'étais tombée sur le cochon lubrique de service en plus de l'alcoolo. Elle est belle la congrégation. Enfin, que voulez-vous, nous sommes humains. Je n'avais pas encore pris de décision quand à mon attitude envers lui, j'attendais qu'il finisse de me parler, je jugerais ensuite. La suite ne tarda pas, une fois la serveuse partie, non sans essayer d'émoustiller l'animal, ce qui me fit à nouveau sourire et soupirer. Salem devait avoir un taux d'hormones très élevé. Je baissa les yeux vers le sol, regardant mes chaussures. Je devais avouer, qu'il ne me semblait pas méchant, plutôt le genre bon vivant. En dehors de ce côté pervers et son penchant pour la bouteille (simple déduction sur la façon qu'il avait d'engloutir le breuvage), je pense que je pouvais essayer de lui faire confiance. Il était peut-être temps de se montrer naturelle et d'oublier un moment cette carapace. Je releva la tête et lui sourit, un franc sourire cette fois. M'écartant de la fenêtre, je me déplaça dans sa direction et lui prit la bouteille des mains, je dois avouer que je ne crachais pas sur un peu d'alcool. Je bus un peu et garda l'objet du délit avec moi.

Ainsi tu bois pendant le service ! Quel sérieux. En tout cas, pas très sympa de pas me proposer à boire, pour la peine je la garde. Je le taquinais un peu, appuyée sur la table en face de lui et agitant doucement la bouteille. Ok, j'ai compris. Merci de ta franchise, c'est une qualité rare, mais que j'apprécie. J'ai peut-être jugée la gente masculine trop rapidement seulement c'est difficile de faire autrement quand on se fait arrêter ou siffler toute les deux minutes, sans élégances et sans politesses, pour des raisons peu catholiques. Je ne suis pas une fille de joie et je n'ai pas encore rencontré d'hommes qui me considéraient autrement, enfin, je ne te compte pas dans le lot.

Je repris ma respiration, baissant le regard suite à mes aveux, du moins, une part de mes aveux. J'allais devoir revoir mon jugement et tout ça grâce ou à cause d'un représentant de ceux que je craignais le plus, quelle ironie. Je posais la bouteille à côté de moi, presque vide maintenant, souriant une nouvelle fois. Ne pas le mettre dans le même sac, du moins pas totalement, il semblait pouvoir se maitriser, chose pour laquelle je lui étais reconnaissante. Je reporta mon attention sur l'extérieur. Fallais que je décide si on restait là ou non. Le choix me semblait vite fait et se confirma quand je tourna la tête vers la serveuse. Un nouveau sourire flottait sur mes lèvres. Sans le prévenir je l'attrapa pas la manche et le tira vers moi, puis, lui prenant la main je l'emmena vers la porte, m'arrêtant juste devant, une évidence me frappant. Je penchais la tête en arrière pour voir celui qui était donc mon maître.

On bouge, au moins si je m'endors ça sera pas sur une chaise seulement.......tu peux me guider, s'il te plait ? Et si t'as des questions pose les, j'ai l'impression de te soumettre à un interrogatoire.

Je lâchais sa main en même temps, j'allais pas rester accrochée quand même, ce que je venais de faire était déjà énorme. Bon, y avait une autre raison mais je me gardais bien de lui dire. J'aimais avoir quelque chose dans les bras pendant une longue discution et il n'y avait rien ici pour me satisfaire. Au moins, dans la chambre je pourrais prendre l'oreiller, mon côté câlin, j'aurais bien aimé avoir un chat à ce moment mais je doute fort que cette option soit disponible. Bref, je souriais, me retenant de rire de ma précipitation. J'avais parfois tendance à foncer un peu vite et n'importe où. Il n'y avait pas vraiment d'endroits qui me faisaient peur, j'étais capable de sortir en pleine tempête, au coeur d'un ouragan, dans des zones hostiles, sombres et j'en passe. Bah, tout comme j'allais apprendre à le connaître, il ferait de même avec moi. Je ne l'avais pas repris sur sa mission, j'attendais qu'on soit installé tranquillement pour aborder le sujet. J'étais un poil fatiguée mais je pensais pouvoir tenir encore quelques heures.
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MessageSujet: Re: Rencontre au pays des glaces [ PV Alheïri S. Fenyang ]    Rencontre au pays des glaces [ PV Alheïri S. Fenyang ]  EmptyJeu 17 Mar - 19:48

    De ses précédents dires, Salem était vraiment sincère. Et maintenant, c’était tout silencieux qu’il attendait ne serait ce qu’un mouvement de la part de sa nouvelle élève. Il avait arrêté de boire et contemplait un peu le fond qui en restait. Il lui en fallait plus, plus d’alcool. C’était primordial. Il lui fallait attendre le summum de ses potentialités en teneur de cet hydromel, dans l’espoir de pouvoir s’assurer un sommeil lourd et réparateur. Les gueules de bois ? Faut dire que ça ne le connaissait que peu. Mais malheureusement, vint une main malencontreuse qui s’empara gracieusement de sa bouteille. Il aurait voulu bondir et déchiqueter cette main. Il aurait voulu agripper son bien, dans l’espoir de s’épanouir comme il le faisait d’habitude. Cependant, promptitude, et grâce étaient de mises. Scène qui le cloua sur place quand il sut qui était la voleuse. Sa bouche déjà ouverte pour crier au voleur, se referma aussi rapidement. Il était… défait. Parce que ouais, l’un de ses péchés mignons, c’était ça, l’alcool. Vivre sans, c’était quasiment impossible. Et, rien qu’à s’être fait dérobé de la sorte, ça pouvait le foutre en rogne. Quoique, en y repensant, il ne s‘agissait que du tout premier rendez vous. De plus, un tel gentleman aux penchants pervers, ne pouvait que pardonner cette erreur grossière surtout lorsqu’il avait affaire à une femme. Femme plantureuse, soit dis en passant. Parce que dès le moment où elle lui retira son petit plaisir solitaire, lui se mit automatiquement à la reluquer de haut en bas. Pourquoi se gênerait-il vu qu’il n’avait plus rien à faire ? Il se serait bien tenu à ses résolutions, mais voilà, il eut fallut que cette donzelle vienne le provoquer. Habituellement, il aurait bien été frappé par ses gros seins, mais il n’y porta pas trop d’attentions. Le plus fabuleux restait ses cuisses. Cuisses assez pleines à première vue. Et, qui disait cuisse telle quel, disait aussi gros derrière. Son entrejambe devait être accueillant à n’en point douter. Ses fesses rondes pleines, et complètement belles de par la jeunesse qu’elle constituait solidement. Ouaip ! Il n’y avait pas à dire.

    La regarder minutieusement pouvait provoquer l’excitation de tous les sens de l’homme le plus rigide sur Terre. Il comprenait absolument –Et encore, le mot était trop faible- le pourquoi du comment de sa réticence envers l’égard des hommes. Qui n’oserait pas essayer de la toucher, alors que ses formes étaient des plus affriolantes ? Personnellement, il se demandait vraiment comment serait-elle, niveau forme, une fois la trentaine atteinte. Enfin, toujours est-il qu’il aurait peut être passé l’âge de perpétrer des bêtises inopportunes à sa personne. Pitoyable ! Que c’était pitoyable, la vieillesse. Un truc qu’il ne voulait pas connaitre. Pourtant, dans moins de cinq ans déjà, il serait rentré profondément dans la quarantaine. Rien qu’à cette idée qui effleura son esprit, il se mit à déprimer d’un coin, et laissa sa tête glisser lentement vers la table l’air sérieusement dépité, sans répondre directement aux premiers dires de la jeune Firely, ni à son choix qui s’effectua à la hâte. On aurait cru qu’elle voulait tout bonnement éviter quelqu’un ou quelque chose ! Il se fit trainer comme un malpropre et faillit même tomber à la renverse, avant de se reprendre rapidement grâce à un porte manteau. Cette fille là, j’vous jure. Elle qui se disait pas tellement proche des hommes, ça en n’avait pas tout l’air pourtant. Il avait pensé à une prude pour tout dire, mais si elle ne l’était pas, Salem n’allait plus vraiment se tenir sur ses propos ce qui le rendrait contradictoire aux yeux de sa nouvelle élève. Si elle était loin de l’être, pourquoi s’efforcerait-il de ne pas la draguer, et si possible, lui mettre le feu au fesses ? Une situation bien cocasse qui le fit grandement sourire, un peu comme s’il répondait innocemment à celui qu’elle lui faisait. Tout en lui disant qu’on partait, « C’est comme tu voudras ! » Salem empoigna la main de la jeune demoiselle, et ouvrit rapidement la porte, avant que vienne s’abattre sur eux, les duretés de l’hiver scandinave.

    C’est tout en fronçant ses sourcils, et frissonnant grandement, que le maréchal consentit tout de même, à continuer son tumultueux chemin. Il avait toujours agrippé la main d’Aria, et continuait de braver les mottes de neiges de tous parts. Le bol pour eux, était que l’auberge n’était pas très lointaine. Un fait qui lui profitait grandement. Leur progrès s’il était lent, n’était du qu’à la force du vent mêlée aux flocons cristallins. Il aurait bien voulu faire usage de son innocence, histoire d’éclaircir le coin, mais le risque était bien trop grand. Si les akumas sentaient sa présence dans la ville, ils allaient certainement vouloir venir le chercher, et par la même occasion, éliminer des citoyens innocents. A cette pensée, il se renfrogna, et continua de marcher. Bientôt, enfin, ils arrivèrent devant une grande bâtisse, qu’il se précipita d’ouvrir. Lorsqu’il pénétra le hall, il n’y avait personne, pas un chat, ce qui était franchement bizarre. Il haussa un sourcil, mais préféra tirer toujours Aria à sa suite, histoire de fermer la porte principale qui tinta, du fait d’une cloche accrochée à son sommet. Puis, Alheïri lâcha enfin la main de sa compagne d’infortune, et lui fit signe de le suivre. Sans même attendre une réponse, le gros ours emboita le pas une nouvelle fois, et emprunta un couloir un peu sombre. Il dépassa deux trois portes, monta les escaliers, et tourna à sa droite, en se retourna vers la première porte. La chambre 69. C’était là son coin. Et sans plus attendre, le trentenaire ouvrit la porte avec sa clef, et s’inclina légèrement vers la direction de celle qui devait sans doute l’avoir suivit…

    • Si mademoiselle veut bien se donner la peine d’entrer dans ma modeste demeure…

    C’était en effet la phrase adéquate. Car, si les servantes n’avaient pas pu nettoyer sa chambre, Aria constaterait le bordel dans lequel vivait constamment son maitre. Son image, entachée ? Il s’en foutait carrément écoutez…
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MessageSujet: Re: Rencontre au pays des glaces [ PV Alheïri S. Fenyang ]    Rencontre au pays des glaces [ PV Alheïri S. Fenyang ]  EmptySam 19 Mar - 10:22

Je regardais toujours le géant, en attente d'une réaction de sa part, chose qui ne tarda pas. A quoi pensait-il ? Son sourire, bien qu’innocent me laissait perplexe, tout était possible et puis avec ses aveux. Plusieurs hypothèses me vinrent à l'esprit.......on oublie la question. Je l'avais lâché, et je pensais qu'il me guiderait normalement, juste en passant devant moi, enfin, sans me prendre par la main, chose qu'il fit. En temps normal je lui aurais balancé mon poing dans la figure histoire de rompre le contact mais…….je devais me maitriser et puis il s’agissait juste de me guider, rien d’autre. Je devais relativiser, arrêter de voir le diable en chaque homme. Je me mis à soupirer, tout en avançant, tirée par Salem. Il avait de la poigne, seigneur je finirais les mains complètements endolories, enfin il avait pris soin de prendre celle qui n’était pas blessée. Je leva le regard, observant l’homme de dos. Mes appréhensions commencèrent à s’estomper, remplacées par une vague de calme. Je me laissais faire, docile, pour une fois. Je ne sais pas s’il était conscient d’être le premier homme à me toucher même si ce n’est que la main. Comment pouvait-il le savoir ? Je me mis à rougir un peu, à la fois timide et gênée. Je n’ai vraiment pas l’habitude de tout ça, je ne sais même pas comment j’arrivais à rester calme. Bref, je devenais bizarre.

Le vent violent ralentissait l’avancée, en plus du froid mordant et de la neige qui tombait violemment. Je frissonnais, le froid polaire me gelait les os, un peu plus et je m’imaginais me briser comme une statue de verre. Instinctivement je me rapprochais du géant, essayant de me protéger du vent et du froid. Décidément, tout allait de travers aujourd’hui. Je regardais de dépit ma main blessée, essayant de la faire bouger. J’esquissais une grimace, les coupures me lançaient toujours un peu. Je ne pourrais pas utiliser mes armes au moins jusqu’à demain, le temps que ça cicatrise. Je lâchais un soupir d’abattement. Sur le coup je me sentais plus en fardeau qu’autre chose, je ne serais pas d’une grande utilité au maréchal avec ma main blessée. Ah elle est belle l’exorciste ! J’avançais, toujours tirée par l’ours devant moi……non, ne pas penser à un ours, pas d’animaux. Nouveau rougissement, dieu merci il avait le dos tourné. C’était encore trop tôt pour le laisser voir cette partie de moi, j’acceptais certes de lui faire confiance mais il est certaines parties de moi que je préfère laisser enfouies. Absurde, totalement absurde. Je ne peux pas me masquer à longueur de journée et là je suis un peu fatiguée donc…plus relâchée, plus moi-même. Bouh, il serait peut-être temps d’arrêter de se torturer les méninges. Non mais je vous jure, je pensais pas qu’un seul homme me ferait autant cogiter.

L’avancée prit fin devant un bâtiment plutôt grand. Je devinais qu’il était grand puisque j’arrivais à distinguer la façade derrière le dos de Salem. Puis, le calme absolu. On était entré. Je secouais la tête pour faire tomber la neige prise dans mes cheveux puis passais ma main maintenant libérée dans ma chevelure, histoire de démêler tout ce bazar. Une évidence se fit : détente sous l'eau chaude. J’avais trop froid, j’étais trempée. Le grand maréchal me fit signe de le suivre, j’obéis, lui emboitant le pas. Nouvelle image de l’ours. Bon sang de bonsoir, c'était pas finit ? Je m'arrêtais à quelques pas, le suivant des yeux, dépitée par mes pensées. L'alcool devait me monter à la tête, c'était pas possible autrement. Gros soupir. J'avais pas énormément bu pourtant et je n'étais pas trop sujette à l'ivresse, enfin quand je forçais pas comme une malade. Bon, il serait peut-être temps de le suivre si je voulais pas me perdre. Je repris mon avancée tout en regardant autour de moi, personne. Je faisais comment moi pour me prendre une chambre ? J'aviserais plus tard, si je m'endormais pas sur le lit de mon maitre ou sous l'eau, chose qui m'arrivait quand j'étais très fatiguée. Je le suivais, doucement, puis m'arrêta en le voyant devant sa chambre. Un sourire et un regard de surprise sur mon visage. Oh, il pouvait être galant. J'étais franchement étonnée, un homme pervers, alcoolique mais galant. Drôle de combinaison mais étrangement, ça ne me dérangeait pas.

Je gardais le silence, pas besoin de parler et de toute façon, pour dire quoi. Un tilt se fit dans mon esprit, je ne l'avais pas remercié pour ses soins. Oubliant mes appréhensions je m'avançais vers le grand maréchal et déposa une très légère bise sur sa joue tout en posant ma main sur son épaule, histoire d'avoir un point d'appui.

- Merci pour les soins et ta franchise aussi.

Il allait vraiment finir par se poser des questions. S'il savait. Manipuler les hommes nécessite de les séduire un peu, chose que je réussissais plutôt bien, même si là, je ne jouais pas le jeu de la séduction. Ma réticence envers les hommes était plus lié au contact, même si je séduisais, je ne m'étais jamais adonnée aux plaisirs charnels et c'est ce domaine là qui me faisait peur. Je craignais que ces mâles soient de vrais brutes. Là, je me sentais plus tranquille et j'étais un peu fatiguée de jouer le rôle de la vierge effarouchée. Je leva les yeux et mon regard buta sur le numéro de la chambre : 69. Gros blanc. Je tourna la tête vers la chambre. Second blanc. Grosse envie de rire. Je récapitule : cochon lubrique, alcoolique, ours, galant et.....bordélique comme pas possible. J'avais tiré le gros lot on dirait. J'avais toujours ma main sur son épaule mais mon regard était figé dans la pièce. Visiblement, la femme de ménage n'était pas venue. Je soupirais pour la énième fois, je vais finir dégonflée si ça continue. Je souris quand même, un humain reste un humain et ce côté....bordel, me faisait sourire.

- Moi qui croyait que les maréchaux étaient des gens très ordonnés, tu me déçois. Je tourna mon visage vers lui et lui offrit un sourire. Je te taquine, ça me gêne pas et je trouve même ça plus naturel. Le numéro de chambre c'est.......pour une symbolique ou simple fruit du hasard ?

Je ne connaissais peut-être le plaisir physique mais je n'étais pas inculte non plus. J'abandonnais son épaule et fis quelques pas dans la chambre, regardant soigneusement où mettre les pieds. Je m'arrêta au milieu de la pièce et observa un peu le tout. La chambre était petite, le strict minimum. Je recommençais à avoir froid à cause de la neige fondue dans mes cheveux.

- Heu..Salem...y a pas un endroit où je pourrais me doucher, avec de l'eau chaude de préférence, je crève de froid.
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MessageSujet: Re: Rencontre au pays des glaces [ PV Alheïri S. Fenyang ]    Rencontre au pays des glaces [ PV Alheïri S. Fenyang ]  EmptyDim 20 Mar - 14:14

    Et quand bien même il s’en fichait éperdument, Salem voulait sa chambre assez soignée. Quoi de mieux que de recevoir une si belle plante dans son petit environnement tout propre, moi j’vous demande ? C’était entre autres, son vœu du moment si l’on peut dire ainsi. Aussi, se releva-il un peu de sa petite courbette pour jeter ne serait ce qu’un seul coup d’œil en biais à l’intérieur, mais à peine avait-il voulut le faire, que voilà que mademoiselle s’approchait vers lui. Un peu perplexe, il la laissa faire, tout en décrivant une moue complètement interrogatrice. N’était-ce pas elle qui était pressée de rentrer dans sa chambre ? Parfois, le maréchal ne comprenait vraiment pas les caprices des femmes. S’en suivit ensuite l’impensable exquis. Ce truc en plus qui avait l’art de chambouler quiconque. Une femme qui disait avoir du mal avec les hommes, et qui daignait l’embrasser sur la joue ? C’était fort ça. M’enfin, toujours était-il que cela ne restait qu’un simple baiser. Rien de vraiment très spécial pour surchauffer sa libido perpétuellement active. A la fin de ce léger contact, il s’avérer que c’était une sorte de remerciement pour ce qu’il avait perpétré depuis. La moindre des choses non ? C’était bien. Au moins, il avait une élève d’ors et déjà polie. Chose qui le ravissait énormément. Personnellement, les crânes brulés, il ne les aimait pas tellement. Pas parce qu’ils étaient impolis, ça non, mais bien parce qu’ils étaient butés sur des crédos bien à eux et qu’advenait dès lors, une difficulté bien réelle pour leur faire changer de points de vue concernant les appréhensions de la vie. Ca lui aurait prit un maximum de temps, chose que lui faisait gagner Aria. Il n’avait plus qu’à lui expliquer maintenant quels étaient les réels antagonistes et protagonistes de cette guerre sainte, les différentes histoires qui l’avaient rythmée depuis le commencement, et le plus gros, l’aider à faire progresser la synchronisation. Finalement, il avait toujours du travail à fournir. Un soupir s’échappa finalement des commissures de ses lèvres…

    Salem finit par reporter son attention sur la jeune femme qui n’avait pas encore lâchée son épaule. Involontairement, ses yeux s’étaient glissés vers la poitrine qu’elle lui présentait là. Quelques centimètres de plus, et elle le touchait avec. C’était d’une telle exubérance, qu’il se surprit entrain de déglutir. Rapidement, il avait fuit cette image de sorte à ne pas se focaliser sur ce qui pouvait provoquer en lui, ce sentiment de désir profond, et se remit à regarder le jolie minois de la jeune fille. Semblant être absorbé par un truc, il suivit son regard et retomba sur le numéro de sa chambre. Inexorablement, le parcours de ses yeux finit par l’intérieur de sa chambre qui provoqua l’enserrement de son cœur. Le gros n’importe quoi. N’ayant pas eut le temps de ranger ses affaires, il s’avérait que les servantes n’étaient pas passées par sa chambre. D’ailleurs, le hall était pareillement vide. Qu’est ce qui s’était passé ? Sans doute se trouvaient-elles dans la cuisine. Pour le protagoniste, c’était vraiment le bol quoi. Qui allait maintenant ranger tout ça, si n’était lui-même ? A cette pensée, Salem effectua une grimace de mécontentement. C’était tout son problème ça. Ranger, faire des efforts, s’investir dans un fait qui n’allait même pas lui rapporter quelque chose. Si ça ne tenait qu’à lui, le trentenaire aurait tout simplement dormi dans son tas de merdier. Mais, il n’était pas seul. Encore que si au moins, il y avait eut la femme du barman, sans doute leur aurait-elle prêtée une autre chambre. Et pourtant, il n’avait vu personne. De plus, mademoiselle sous sa tutelle avait été pressée de rentrer ici. Pour quoi faire d’abord ? Il se doutait bien que ce n’était pas seulement pour parler. Peut être pour dormir ? Là, c’était carrément plausible. Ou pour faire autre chose… Mais quoi ? Des questions qui trottaient sans cesse dans sa tête, et qui restaient sans réponses pour le moment. Les femmes, elles étaient finalement trop bizarres…

    Par la force des choses, ou plutôt par la douce voix d’Aria, Salem se réveilla de ses multiples pensés, et la regarda le taquiner. Pour un gros lot, c’en était effectivement un qu’elle avait gagné. Concernant le numéro de la chambre, lui ne broncha pas, plutôt étonné par les connaissances de celle qui se faisait passer pour une sainte religieuse en la matière. J’vous jure que plus on avançait, plus il connaissait de mieux en mieux. Ce n’était pas beau tout ça ? En tout cas, pas plus que son gros derrière bien rond et bien rebondie qu’elle trimballait derrière elle, tout en pénétrant enfin dans la chambre. Les yeux lubriques de Salem n’en finissaient décidément pas de le faire saliver. De ses fesses bien formées, il baissa le regard jusqu’à ses cuisses monstrueusement pleines, et c’était peu dire là, tant la beauté de ces parties. Automatiquement, Alheïri se mordit la lèvre, et fit un signe de croix comme pour solliciter l’aide du Tout Puissant. Si ça continuait, il allait finir par céder à la tentation et braver l’interdit posé par son maitre : Faire d’Aria, une femme pleinement épanouie. Par la suite, il secoua sa tête pour se vider de ces affreuses pensés, et entra dans la chambre à son tour, en fermant la porte, après avoir prit soin de prendre la clef. Nonchalamment, et pendant que sa petite protégée lui adressait encore la parole, Salem enleva son pèlerine de maréchal exorciste, qu’il accrocha au porte manteau dans le coin. Il prit son temps pour retirer sa chemise quand enfin torse-nue, il se tira de tout son long en baillant grossièrement. Un bon somme allait lui faire du bien. Le mieux même était de propulser la fille dans la salle de bain pour pouvoir dodoter. L’eau était très relaxante, et sans doute qu’elle s’écroulerait elle aussi de sommeil dedans. Possibilité qui le fit sourire, alors qu’il s’avançait vers la fille, sans de soucier du fait qu’elle pouvait reluquer l’étendue de son torse musclé et un poil velu.

    • On est en Scandinavie, hein… Alors, tu imagines bien que l’eau qu’on débite est forcement chaude dans les auberges. Tu trouveras tout le nécessaire dans la douche. Des serviettes, des savons, des parfums, et même la baignoire si tu veux te prélasser dedans.

    Sans demander son avis, Salem commença à pousser légèrement Aria jusqu’à une autre porte. Entrée qu’il ouvrit devant elle, et qui présentait une très belle douche, joliment décoré et de taille assez considérable. Elle pourrait tranquillement faire sa toilette. C’est alors que pour ponctuer le tout, il la balaya toujours doucement dans la salle d’eau, et ferma la porte derrière elle, de manière silencieuse. Sans clefs, car libre à elle de ressortir. Quand il se retourna ensuite vers sa chambre, le maréchal prit une très très grosse inspiration, et commença à tout ranger à la vitesse de la lumière. Une minute, deux, trois… C’était à peu près impeccable. En enlevant ses chaussures par la suite, il ne prit même pas la peine d’ôter ses chaussettes, que directement, il se jeta sur le très grand lit de trois places au moins et regarda le plafond pendant un temps, tout pensif, encore chamboulé par l’arrivée de cette nouvelle exorciste. Jusqu’à finir par fermer lentement ses yeux, éreinté par la journée qui s’avançait lentement vers le crépuscule…

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MessageSujet: Re: Rencontre au pays des glaces [ PV Alheïri S. Fenyang ]    Rencontre au pays des glaces [ PV Alheïri S. Fenyang ]  EmptyDim 20 Mar - 18:45

Je devais l'étonner, je pense. Mes réactions depuis le début de notre rencontre étaient toutes un peu contradictoires. Je m'étonnais moi-même à vrai dire, je ne pensais pas être capable d'abolir ainsi mes frontières, laissant à un homme la possibilité de voir ma face cachée, sans oublier les contacts certes simples mais la chose la plus étonnante de ma part. Enfin, les choses étaient faites, je me sentais plus sereine et de meilleure humeur. Je lui souriais, gentiment puis me retournais vers le centre de la pièce. Elle avait sérieusement besoin d'être rangée, je fis à nouveau quelques pas quand j'entendis le grand maréchal entrer à son tour dans la chambre et fermer la porte. Je lui fis face, l'observant. Ah........je ne m'attendais pas à ce qu'il enlève jusqu'à sa chemise, ce qui me fit rougir, royalement. Je le regardais, mes yeux fixaient le tatouage qu'il arborait puis dérivant sur son torse. Mes premières impressions étaient confirmées : il était musclé à souhait. Un blanc se forma dans mon esprit, j'étais incapable de prononcer un mot. Il me poussa gentiment vers la pièce que je souhaitais, me signifiant au passage qu'il y avait de l'eau chaude. Je me laissais faire, à nouveau, toute docile, trop docile. Il m'ouvrit la salle de bain et me poussa dedans. Je n'avais pas dit un mot, mais je souriais. J'avais compris le message, il souhaitait surement se reposer et le fait de prendre une douche lui permettrait cet interlude.

J'étais seule dans la salle de bain, mes armes et mon petit sac contenant mes affaires de rechange avec moi. Salem avait refermé la porte et au moment où je voulus mettre le verrou, je me rendis compte qu'il n'y en avait pas. Je me mis à hausser les épaules, de toute façon il allait dormir, je ne risquais rien. Je me tournais, faisant dos à la porte quand je détectais une certaine agitation dans la pièce adjacente. Je ne pus réprimer un rire, trouvant la situation assez marrante et plutôt attendrissante. Bon, j'avais du temps devant moi. Je me dévêtis tranquillement et me dirigea vers la douche, mes vêtements dans la main. J'allais en profiter pour les laver aussi. Je passerais l'épisode sous la douche qui n'a rien d'extraordinaire si ce n'est que je ressortirais la peau rouge comme une écrevisse. J'avais pris mon temps, savourant ce luxe. Puis, une fois mes ablutions faites, je fis mon brin de lessive, étendis mes affaires là où je trouvais de la place, me sécha et enfila mon short et un débardeur. J'avoue, la tenue de rechange est un peu légère mais je n'avais pas prévue de sortir. J'ouvris la porte doucement, sans bruit et me dirigea vers un coin de la chambre pour poser mon manteau et le reste de mes affaires. Tout était calme, pas un bruit, mon maître semblait dormir et le voir ainsi m'arracha un doux sourire. Les gens semblent tellement plus paisibles lorsqu'ils sont au royaume des songes. Je m'approcha du lit, ramassa une couverture qui était par terre et en couvris Salem de sorte qu'il n'attrape pas froid, mon caractère attentionné. Combien de fois l'avais-je fait pour les petites soeurs de mon défunt meilleur ami ? Un bon nombre, j'accompagnais toujours leur sommeil d'une berceuse gaélique et d'un baiser du soir. Là, il se passerait du baiser du soir. Une fois ma tâche finit, je me dirigea vers la fenêtre et m'assis sur le rebord. Je pris mes katanas près de moi, au cas où et commença à me brosser les cheveux en chantant, cette vieille berceuse chantée par ma mère en gaélique écossais :

Uiseag bheag dhearg na monadh duibh
Na monadh duibh, na monadh duibh
Uiseag bheag dhearg na monadh duibh
Cait do chaidil thu'n raoir 's an i?

Chaidil mi'n raoir air bharr an dris
Air bharr an dris, air bharr an dris
Chaidil mi'n raoir air bharr an dris
Ach o bha mo chadal cho sgith!

Chaidil mi'n raoir air bharr nan tonn
Air bharr nan tonn, air bharr nan tonn
Chaidil mi'n raoir air bharr nan tonn
Ach o bha mo chadal cho sgith!

Uiseag bheag dhearg nan sgiathan oir
Nan sgiathan oir, nan sgiathan oir
Uiseag bheag dhearg nan sgiathan oir
Cait an do chaidil thu'n raoir 's an i?

Chaidil mi'n raoir eadar da dhuilleig
Eadar da dhuilleig, eadar da dhuilleag
Chaidil mi'n raoir eadar da dhuilleig
Is o bha mo chadal cho seimh
Is o bha mo chadal cho seimh!


Spoiler:

Je chantais doucement, en regardant l'extérieur, me brossant les cheveux en même temps et avec beaucoup de soin. Ma voix se tue lorsque mon regard accrocha une lueur rouge dans le blizzard. Il ne faisait pas encore totalement nuit, mon regard s'agrandit d'effrois quand je compris qu'il s'agissait de flammes. Mon coeur fit une embardée lorsque je distinguais des formes noires, volantes, reconnaissables. J'abandonnais ma brosse et lâcha un juron dans la foulée. Mon sang ne fit qu'un tour, je me leva d'un bond, souple, attrapa mes armes et m'avança vers le lit. Je devais le réveiller, c'était urgent. Je ne savais pas s'il dormait profondément ou s'il était juste assoupit, tant pis, pas le temps de réfléchir. Je devais agir et vite, j'avais vu plusieurs akumas, seule je ne pourrais pas en venir à bout, je déglutis et posa rapidement mes lèvres sur les siennes en croisant les doigts que ça agisse comme un électrochoc. Je ne dit qu'un mot, un seul : "Akumas". Sans attendre sa réaction je sortis par la fenêtre, sautant dans le vide. J'étais pieds nus en débardeur et en short dans un endroit des plus glaciales, le froid me brûla mais au diable la douleur, j'avais pas le temps de m'apitoyer sur mon sort. Je me mis à courir en direction des flammes, le vent ralentissant ma progression.

Des cris me parvinrent. J'activais mon innocence : "innocence activation, lames de sang". Le vent limitait la portée de mes flammes, tant pis, le but était de pouvoir attirer les sbires du comte loin, protéger la ville, c'était ma priorité. Un akuma se dressa devant moi, un niveau 1, merci ceux là ne me posaient pas trop de problèmes, enfin en nombre limité. Je sauta et le trancha rapidement, évitant tant bien que mal les projectiles. Une fois l'obstacle éliminé, je courus comme une dératée vers la maison en proie aux flammes. D'autres akumas se dressaient devant l'édifice. Mon innocence les attira, ils reportèrent leur attention sur moi, à moins que Salem soit dans les parages, chose que j'espérais, je ne pouvais pas sauver les éventuels habitants piégés et stopper les akumas en même temps, la priorité était d'annihiler ces monstres afin qu'ils ne fassent pas d'autres victimes, je comptais plus sur Salem pour porter secours aux habitant, j'arriverais bien à avoir les akumas et au pire, si je n'y arrive pas, je les aurais emmené loin de la ville. Je courus, passant sous les monstres. Ma course me mena droit sur un homme que je reconnus : le voleur. Je lui criais de partir mais lui me regardait avec un sourire à faire froid dans le dos, je ne comprenais pas ce qu'il lui arrivait, était-il conscient de la situation ? J'arrivais à sa hauteur et voulut le forcer à courir, mauvaise idée, je ne vis pas l'éclat de la lame assez tôt pour l'éviter. L'acier me transperça le ventre, j'avais eu le reflexe de m'écarter un peu, évitant ainsi les points vitaux. Qu'est ce que ça voulait dire ? Pourquoi cet humain n'avait pas fuit ? Il n'était quand même pas de mèche avec le comte ? Je ne comprenais plus rien. Je n'entendis même pas les paroles de cet homme. La rage me pris, d'un coup, mon regard devint jaune, mes yeux semblables à ceux d'un chat. Je perdais une bonne quantité de sang mais je n'en avait cure, cet homme avait voulut me tuer et ça, je ne pouvais pas le laisser passer. Il m'attaqua une nouvelle fois, je para son coup. J'étais portée sur le corps à corps, il allait être servit. J'en avait oublié mon maréchal, même les akumas qui arrivaient sur nous.
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MessageSujet: Re: Rencontre au pays des glaces [ PV Alheïri S. Fenyang ]    Rencontre au pays des glaces [ PV Alheïri S. Fenyang ]  EmptyMar 22 Mar - 11:38

    Nibarland ! Ouaip ! Au pays des grosses poitrines qu’on exhibait passionnément à tout va. S’il y avait une contrée que Salem voulait visiter dans sa petite vie lubrique et merdique, c’était bien celle là ! Et enfin, il y était. C’était magique, incroyable, extraordinaire, sensationnel ! Les filles se promenaient nues, présentant leur formes exubérantes, notamment la poitrine, à quiconque voulait les voir. L’atmosphère environnante avait une couleur exquisément rosée, et les nuages étaient remplis de plusieurs poneys. Ici, la notion de pudeur n’existait pas vraiment. On pouvait toucher, caresser, tripoter, lécher… Le paradis terrestre quoi ! Toujours hagard d’avoir pu atterrir dans un coin aussi improbable que celui-ci, et comme par pur enchantement ; Salem était arrêté dans de l’herbe rose, bouche ouverte et bavant, yeux complètement écarquillés. Il voyait certaines filles toutes nues gambader dans des champs de blés à proximité, la chevelure se balançant au gré du vent à la douceur fruité et naturelle. Sa cage thoracique promettait de se déchirer sous les coups incessants de son cœur battant à la chamade. Son nez ruisselait du sang à foison, tant il était droit et dur. En gros, tout était à point pour vous permettre un excellent séjour ici. C’était tellement trop réel qu’il voulait simplement contempler ces créatures, en activant sa main droite là où vous saviez. Malheureusement ou heureusement va savoir, l’une des habitantes de ce fameux royaume vint se blottir fermement contre son dos, avant qu’il ne rougisse déjà, les yeux presque vitreux. C’était l’eldorado, pour ne pas dire qu’il planait comme un mec qui avait fumé son joint, dans une encoignure d’une ruelle pas vraiment fréquentable. Le réalisme était tellement profond qu’il voulut se pincer pour savoir qu’il ne rêvait pas. Mais à peine avait-il voulu effectuer le geste que se ruaient sur lui, plusieurs autres jolies filles aux poitrines plus gigantesques les unes que les autres. Au début, c’était bien beau, mais au bout d’un moment et suite à la profusion de bonnets D, il se sentit assez lourd, oppressé, étouffé ; et voilà qu’en se déconnectant du monde complètement imaginaire, il sentit une présence chaleureuse sur lui : On l’embrassait furtivement…

    Sur le champ, et à peine réveillé, il n’eut pas vraiment comprit ce qui se passait. Lui qui se croyait dans de nombreuses poitrines, se sentait carrément emmitouflé dans une épaisse couverture, sur un gros lit bien moelleux. Sa première réaction était de se demander ce qu’était ce bordel. Il avait seulement rêvé ?! Constat prompt qui brisa son cœur en mille morceaux, quatre cinq secondes après son éveil. C’est suite à tout ceci que son cerveau vint rapidement à cogiter sur une chose, tandis qu’il ouvrait difficilement ses paupières. Le baiser aussi était irréel ? Non non, il l’avait bien perçu ! Il avait par ailleurs senti une vrai grosse poitrine écraser son torse pendant ce baiser. Et, alors qu’il rétablissait de mal en pis sa vue qui était encore floue, Salem entendit un mot fatidique qu’il ne fallait pas. Celui qui était capable de vous faire sauter instantanément de votre lit en deux temps trois mouvements. De ce fait alors, il cligna des yeux une bonne fois, et releva son torse en tendant son bras vers l’avant. C’était trop tard. La chambre dans laquelle il s’était assoupi était vide, hormis sa seule présence. Lentement donc, il soupira et finit par passer une main dans sa chevelure brune. N’était-ce pas lui qui prônait les efforts de ses disciples ? S’il y avait des akumas dans les parages et si elle voulait véritablement évoluer par la même occasion, la jeune Firefly avait alors prit la bonne décision. Quoique toujours assis sur son lit, il s’inquiétait. Il s’inquiétait du fait qu’elle soit inexpérimentée vu sa récente arrivée dans ce monde fantastique. Le mieux était alors qu’il traine dans les parages où elle se dirigeait. Histoire de la surveiller au cas où. Histoire de la sauver d’une multitude d’akumas au cas où besoin se ferait cruellement sentir. Car, quand bien même il exposait ses disciples au danger, il n’avait aucune envie de les voir se faire descendre. Surtout que dans le cas ci présent, il s’agissait d’une très belle fille aux formes plantureuses…

    Le salopard qu’il était, prit tout son temps pour revêtir uniquement sa veste de maréchal, sans pour autant la boutonner. Il l’aurait enlevé une fois qu’il aurait fini. A vrai dire, le maréchal ne prévoyait nullement une intervention, vu la fougue qu’avait présenté Aria pour voler au secours des gens. Peut être se débrouillerait-elle toute seule, qui savait. C’était bien beau, c’était très beau même. Mais on ne se lançait pas aveuglement dans une bataille, la tête la première. Ca, elle le saurait à ses dépends. L’un de ses premiers cours peut être. En temps normal, il devrait lui décocher une gifle une fois tout ceci terminé parce qu’elle ne l’avait ni prévenu, ni attendu ce qui devait être fait bien évidemment. Laxisme et indulgence étaient pourtant le maitre mot de cet homme qui descendait tranquillement les escaliers, comme s’il se rendait lentement à l’église. Il n’aurait même pas l’envie de le faire. Alors qu’il ouvrit la porte principale de l’auberge, le vent glacial vint l’accueillir froidement, comme s’il était hostile à la nature. Il fronça ses sourcils, regarda vers l’horizon et s’enquit de l’embrassement d’un vieil local abandonné, d’après les dires du barman, lorsqu’il lui faisait visiter l’intérieur de la bourgade il y’a deux jours à peine. Jusqu’ici, il n’y avait pas mort d’hommes, et c’était tout soulagé qu’il était bien évidemment. Seulement, lorsqu’il vit le nombre faramineux d’akumas qui commençaient à encercler un groupe de deux hommes, dont la chevelure d’Aria qu’il pouvait reconnaitre parmi tant d’autres, c’est alors que Salem sortit sa flute. Tel une flèche qui clivait le vent, et vu les attributs que lui conférait son physique, il courait aussi rapidement qu’un guépard. Arrivé à mi-chemin, Salem fit un bond d’une dizaine de mètres, et ce d’une facilité très déconcertante, avant d’activer son innocence directement au niveau deux…

    Brandissant son trident en l’air qui brillait tel le soleil, le maréchal engendra une pluie de rayons lumineux qui commençaient à fendre rapidement vers tous les akumas présents dans le coin. En quelques instants seulement, on entendait explosions sur explosions. Aucun monstre ne pouvait fuir, vu que son innocence était bien trop rapide. Il prit soin de tous les buter, sans pour autant toucher les deux personnes au milieu de tout ce champ de bataille, qui allait être forcement aveuglé par le taux de lumière qu’il produisait. Ne sachant pas ce qui se passait réellement, il voulait laisser le soin à Aria de régler le problème toute seule, comme une grande. C’est dans cette optique des choses qu’il atterrit sur ses deux jambes après s’être débarrassé des nuisibles, son regard porté vers la scène, son arme désactivée. Elle n’aura plus à s’occuper des akumas détruits qui s’avançaient auparavant vers eux… Seulement de cet homme qui semblait être un élément perturbateur, comme on en voyait partout dans le monde…


    [Vu que tu es de dos, et que j'ai pas vu ta blessure, j'te laisse la marge de buter ou de laisser le type s'échapper. Après, j'viendrais à ton secours]
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MessageSujet: Re: Rencontre au pays des glaces [ PV Alheïri S. Fenyang ]    Rencontre au pays des glaces [ PV Alheïri S. Fenyang ]  EmptyMar 22 Mar - 19:26

Je me retrouvais à faire un duel avec un humain sur fond d'attaques d'akumas. Je risquais ma peau mais je m'en fichais comme de ma première chemise. Ma vie m'importait peu, je ne pensais pas manquer à quelqu'un si ce n'est mes parents adoptifs mais bon, ils connaissaient les risques que je prenais. Un soupir s'échappa de mes lèvres, quand faut y aller, faut y aller, c'était mon problème. Le voleur ne m'attendis pas et fonça comme un déchainé sur moi, lame en avant. L'ayant vu venir je me préparais à esquiver mais au moment où il arrivais sur moi, les maudits sbires du comte se mirent à nous bombarder. Génial, moi qui pensait pouvoir corriger ce malappris sans avoir à trop me soucier des akumas, j'étais servie. Une décision, je devais faire un choix, je ne pourrais pas attaquer, il y avait trop d'ennemis. Mon choix était vite fait, les projectiles des akumas étaient plus que mortels pour moi, c'était donc elles que je devaient éviter à tout prix, tant pis pour les coupures. Tout s'enchainait sans même me laisser le temps de souffler, j'évitais avec brio les attaques des monstres au prix de nombreux coups de dague. Ma blessure me lançait, je perdais de plus en plus de sang, résultat des multiples coupures et de l'entaille dans mon flanc droit. Qu'à cela ne tienne, de toute façon je ne m'arrêterais qu'une fois ma tâche accomplit, à moins que la mort ne m'emporte avant.

Le combat continuait, je ne faisais plus attention aux alentours quand une lumière aveuglante sortie de je ne sais où inonda la scène. C'était brutal, trop brutal. Je ferma les yeux, je ne pouvais pas me les cacher avec mes mains puisqu'elles étaient occupée par les katanas en flamme. J'entendais de multiples explosions ainsi que le cri de douleur du voleur, surement dû à la lumière trop vive. Je retomba lourdement au sol, lâchant mes armes en même temps. Ma chute ne se fit pas sans douleur, j'étais tombée du mauvais côté, mon sang inondait la neige. Je regardais celle-ci devenir rouge puis me releva tout de suite, grimaçant de douleur. La lumière disparue comme elle était venue. Je respirais avec difficulté tout en toisant mon ennemi. Je vis un drôle de rictus sur son visage, un mélange de haine, de colère, de peur. Je me tournais en suivant son regard et constatais avec un grand soulagement que les akumas n'étaient plus là. Mon maréchal se tenait là, sa veste ouverte dévoilant son torse puissamment musclé. Un léger sourire se dessina sur mon visage, j'avais réussis à le réveiller on dirait. Je me permis de l'observer, cherchant d'hypothétiques blessures et soupira de soulagement en ne voyant aucune tache de sang. En même temps que risquait-il, ce n'étaient que des akumas de niveau 1. Je lui faisais face, je devais lui offrir un beau tableau : une exorciste en tenue très légère, pieds nus, les vêtements en partis déchirés par les coups de dague, des plaies sur tout le corps et pour couronner le tout, une magnifique entaille d'où s'écoulait un ruisseau de sang.

J'étais figée, à la fois soulagée de voir qu'il n'y avait pas de victimes mais aussi inquiète. J'avais réveillé Salem en l'embrassant certes très légèrement mais à cause de ça je ne savais pas comment réagir ni comment il réagirait. J'allais encore me perdre en pensées inutiles quand le bruit d'un homme qui court attira mon attention : le salaud que avait voulut me tuer était en train de se faire la malle. Je n'avais pas le choix, c'était à moi de régler ce détail, au diable les blessures et mes actes, je ne pouvais pas laisser un ennemi pareil s'échapper. Je tournais la tête rapidement vers le grand ours qui me servait de maitre puis lui adressa un sourire qui se voulait rassurant. Je pris un seul de mes katanas avec moi et fonça à la poursuite du fuyard. Il courait vite le bougre mais j'étais aussi rapide. La course nous mena dans les bois non loin du village. Je slalomais entre les arbres, la course dura un certain temps, j'essayais de ne pas le perdre de vue. Je le vis s'arrêter après un long moment. J'accélérais ma course pour arriver à sa hauteur et comprendre ce qui l'avais stopper. La réponse ne se fit pas attendre : un loup lui bloquait le passage et derrière lui se tenait un petit lac.

La scène me semblait irréelle, la nature me donnait une chance. L'animal ne bougeait pas mais il était clair que le voleur en avait peur. Il se retourna pour se retrouver face à moi. Rien ne pouvait le sauver. Il tenta une attaque désespérée, pensant que j'étais trop blessée pour l'arrêter. Mauvaise idée, j'esquivais me plaçant sur le côté et le décapita aussi sec. Tout se passa en une fraction de seconde. La neige à mes pieds se teintait de rouge, le sang de ma victime et le mien. Je releva la tête pour faire face au loup. Je l'observais, sans bouger. L'animal dégageait une force tranquille et une aura de calme qui m'apaisa. Je ne sais pas combien de minutes s'écoulèrent, le temps semblait s'être arrêté. Il finit par s'en aller. Je me tenais toujours debout, encore sous le charme de ce moment, puis mes blessures me ramenèrent à la réalité. Je me sentais faible, très faible. Un éclair passa dans ma tête, bon sang, j'avais laissé Salem tout seul. Je me mis à regarder le sol, il me trouverait facilement, mon sang ponctuait mon parcours. J'étais incapable de sortir seule, le combat et la fuite m'avaient vidé de mes forces. Je reporta mon attention sur le lac, l'eau serait froide, très froide mais tant pis. J'enlevais mon débardeur et observa mes multiples blessures dont la plus sérieuse. Je me dirigeais lentement vers l'eau et entra en frissonnant, le froid me rattrapais. J'avançais doucement, prenant garde de ne pas tomber, luttant contre cette envie de fermer les yeux et me laisser aller. Je m'arrêtais une fois l'eau au niveau de ma taille et commençais à laver mes blessures. Je regardais mon sang se diluer dans l'eau puis, contre toute attente, mes yeux commencèrent à se fermer, je sombrais, rien pour me retenir, je n'avais plus de force. Le noir absolu, la sensation de chute, une chute sans fin, une douleur sourde, des bruits de pas....Quelqu'un venait à mon secours ?
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MessageSujet: Re: Rencontre au pays des glaces [ PV Alheïri S. Fenyang ]    Rencontre au pays des glaces [ PV Alheïri S. Fenyang ]  EmptyMer 23 Mar - 18:40

    Dans ce genre de guerre, il n’y avait plus véritablement de notions à proprement parler. Celle de la femme, celle de l’enfant, celle du plus fort, ou encore celle du moins fort… Tant qu’on avait une once de pouvoir encrée en soit, l’on se battait ardemment selon ses convictions, ou selon les convictions de l’entourage quand bien évidemment, on n’était prêt à faire tel ou tel sacrifice. Du côté du comte, il ne savait rien de tout ceci, mais à la congrégation, personne n’était épargné quand pouvoir il y avait. Le trentenaire avait vu de pauvres personnes sujettes à des tests ignobles pour finalement devenir de pauvre rejetés, ou des légumes sans âmes ni consciences. Il avait vu des exorcistes âgés de huit ans à peine, mourir au combat, tout cela parce qu’on les avait forcé à participer à un conflit dont ils ne mesuraient même pas l’ampleur, du fait de leur jeune âge. Dans toute sa vie, il n’y avait pas atrocité que Salem n’avait jamais vue, franchement. Telle était pourtant la volonté de Dieu, disait-on lorsqu’un de nos pairs trouvait la mort au cours d’un combat. Pour se donner bonne conscience, ouaip. En ces temps présents, compassion n’était tellement plus de mise pendant une bataille. Le diable était tellement cruel qu’il obligeait les hommes à commettre des actes ignobles. Et, si lui luttait contre cette entité qui jalousait le monde depuis le commencement, le trentenaire devait bien avouer que même dans son camp, soit celui du Vatican, tout était loin d’être rose. Il n’y avait pas que son camp seulement. Il y avait aussi son cœur de pierre qui ne ressentait aucune once de pitié, quand il savait qu’elle possédait un minimum de pouvoirs. A croire que les hautes states de son contingent l’avaient aliéné avec des procédés non catholiques. Car, tel un lombric pitoyable, elle était à même la neige, un sourire faux aux lèvres pour dire que tout allait bien, alors qu’il advenait le contraire. C’était sans compter les multiples blessures qui parsemaient son beau corps à croquer. Et pourtant, et pourtant. Nonobstant le blizzard qui se voulait lourd, il ne bougeait pas. Il ne cillait aucunement. Il ne ressentait pas grand-chose. Si ce n’est l’encouragement à son égard pour qu’elle aille de l’avant vu qu’il sentait que c’est ce qu’elle voulait. Entre nous d’ailleurs, et quand bien même elle saignait abondamment, était-ce une petite frappe humaine complètement corrompue par le comte, qui pouvait ainsi lui tenir tête, elle une exorciste… ? Le mieux était qu’il n’intervienne pas tant qu’il ne sentait pas l’aura de la mort planer au dessus de sa tête, et qu’elle apprenne grandement par ses erreurs commises. Il n’y avait rien de tel dans cette vie difficile, que l’accumulation de bonnes expériences sur tous les plans. Qui sait… Peut être deviendrait-elle un jour une maréchale…

    Mais pour l’heure, elle n’y était pas encore, et c’était sourire aux lèvres que Salem la vit persévérer en allant de l’avant. Elle faisait bien ! Mais par mesure de précaution, et n’ayant pas vraiment l’envie de la perdre alors qu’elle détenait un superbe corps à exploiter délicieusement, il prit lui aussi le chemin qu’elle traçait de son sang perdue. A ce rythme là, la jeune Firefly allait peut être crever, toutefois qu’importe. Conscient de la gravité de la situation qui n’avait pas encore débouché sur le seuil du critique heureusement, il avançait, lentement. Comme s’il partait simplement se promener dans les bois, sans aucune arrières pensées. Arrivé à la lisière de la forêt proche de la bourgade, Salem ramassa le katana qu’elle avait lâchée, et passa tout près du bâtiment enflammé qui provoquait un brin de chaleur envers sa personne. Avec toutes ces actions passées, il n’avait même plus tenu compte du temps qu’il faisait. Le contraste cependant qui régnait au-dedans et au dehors de cette petite forêt, était assez frappant. Parce qu’une fois les bois pénétrées par sa personne, l’héritier des Fenyang ne savait pas vraiment si la cause en était les différents feuillages des grands chênes. Pour faire court, il ne neigeait pas abondamment dans ce recoin, allez savoir pourquoi. Une chaleur vient à l’envelopper délicatement. C’est alors qu’il écarquilla grandement les yeux de surprise. Tant il était étonné, Salem faillit lâcher le sabre qui allait se planter malencontreusement dans son pied droit, mais il se rattrapa bien vite. Serait ce vraiment… Non non… Il fallait qu’il se plonge au cœur même de cette forêt, et qu’il s’en assure véritablement. Ainsi donc, ses jambes qui semblaient avoir compris le vœu de leur maitre, se mirent à effectuer de grandes enjambées avec une facilité assez déconcertante, ses yeux toujours rivés sur les traces de sang versées à terre. Au bout d’un bon moment de course, il arriva à proximité d’un lac, où certains animaux s’abreuvaient tranquillement. Sentant l’arrivée d’un inconnu un peu déboussolé, ils le regardèrent un instant et finissaient par continuer à étancher leur soif. Les traces de sang s’étaient arrêtées ici. Le corps inerte de l’homme sans vie que combattait Aria, gisait un peu plus loin. Elle n’était certainement pas très éloignée elle aussi. Alors qu’il scrutait les environs en ayant vu les affaires de la jeune femme qui confirmaient son plongeon dans l’eau, il distingua une lueur verte s’élever magnifiquement du lac vers le ciel. Plus de doutes possibles. Cette jeune femme qu’il avait laissé se démener comme une belle diablesse, venait de le conduire à l’innocence tant recherchée. Dire qu’il l’avait sous la dent… Enfin… Le plus dur était passé maintenant… Puis, lui non plus ne tarda pas à plonger. Son action serait à double prérogatives…

    L’eau était totalement froide, que dis-je, glaciale même. Malgré tout, le protagoniste réussit à s’enfoncer dans les profondeurs de celle-ci, et vit Aria lentement sombrer lentement dans l’eau. Qu’est ce qu’elle faisait là, avec toutes ses blessures ? Avait-elle devinée qu’il y avait une innocence dans ce lac ? Encore des questions qui restaient sans réponses, étant donné que l’heure n’était pas aux appréciations. Récupérant son corps qu’il blottit difficilement contre lui du fait de l’énormité de ses seins ; Alheïri allait remonter à la surface, et prévoyait de rechercher l’innocence plus tard, quand soudain et comme par attraction, elle vint vers lui dans un éclat somptueux et divin. Il la récupéra astucieusement, remonta rapidement à la surface et effectua les premiers soins utiles à son élève, soit le bouche à bouche ajouté au massage mammaire cardiaque. Le tout sous la présence bienveillante de quelques animaux. Au bout d’un moment, son battement cardiaque revint à la normale. Un ouf de soulagement ! Elle était heureusement en vie…

    […]

    Il neigeait toujours autant, et cela faisait maintenant cinq bon jours qu’elle était inconsciente, mais en bon état. Salem avait réussit à la ramener à l’auberge. Très vite avantageusement, on l’avait aidé à la soigner. Il avait envoyé un télégramme à la congrégation pour confirmer le succès de la mission, de même que la récupération de sa nouvelle élève. Leur retour devrait être imminent. On avait besoin d’eux ailleurs comme d’habitude. Posée sur un gros lit près de la douceur d’une cheminée, Aria était emmitouflée dans un énorme drap, les blessures pansées. De plus se trouvait à son chevet, un maréchal torse nu, qui ronflait comme c’était pas possible sur sa chaise… Lui n’espérait qu’une chose dorénavant. L’éveil définitif de la jeune femme…

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MessageSujet: Re: Rencontre au pays des glaces [ PV Alheïri S. Fenyang ]    Rencontre au pays des glaces [ PV Alheïri S. Fenyang ]  EmptyJeu 24 Mar - 18:06

Je dérivais dans un endroit sombre. Le noir m'entourait en même temps qu'une sensation d'apesanteur. Je ne savais pas où j'étais mais une chose est sûre, j'étais quelque part entre la vie et la mort. Je n'entendais rien, un silence pesant m'enveloppait mais étrangement je commençais à me sentir mieux. Je me mis à avancer à l'aveuglette sur un chemin invisible. Je ne savais pas où il m'emmènerait mais j'avais l'intuition que je ne devais pas rester là. Plus j'avançais et plus le chemin s'éclairait pour déboucher sur une porte, ou plutôt un arche de pierre. Je m'arrêtais un instant puis décida de passer. Sans m'en rendre compte je venais d'abandonner mon combat pour ma survie, mon coeur c'était arrêté. J'avais cru entendre quelque chose avant de passer l'arche mais j'étais trop épuisée pour y prêter attention.

Un chemin plutôt clair et en fleur se dressait devant moi. J'étais perplexe, je ne savais pas où j'étais, enfin j'avais une vague idée mais je n'osais formuler ma pensée à voix haute. Je m'avançais tranquillement sur le chemin, je me doutais que je n'étais pas encore arrivée à destination ce qui signifiait que si quelqu'un pratiquait les gestes adéquats pour me ramener, il avait de bonnes chances de réussir. La question était, allais-je continuer à avancer et définitivement tourner le dos à la vie ou attendre ici je ne sais quel miracle ? Je ne savais pas, d'un côté j'accueillais la mort sans difficulté, ça ne me gênait pas mais d'un autre, je me trouvais égoïste d'abandonner ainsi mon maréchal sans oublier mes parents adoptifs. Cruel dilemme. La réponse ne tarda pas à se manifester sous la forme de deux divinités celtiques. Je les reconnus sans peine : Etain et Morrigan. La première n'était autre que la messagère qui m'avait donné à mes parents et qui m'avait révélé ma fonction d'exorciste. La deuxième, Morrigan n'est autre que la déesse guerrière. Elle apparaît parfois sur les champs de bataille sous la forme d'une corneille mais là elle m'apparaissait normalement. J'eus droit aux remontrances de la part des deux déesses, ma précipitation, mon inconscience d'une certaine manière, le fait que j'abandonne la vie aussi facilement. Etain termina sur ces quelques mots :

- Avalon n'est pas encore ta destination, tu as encore beaucoup à faire, retourne dans le monde des vivants, des gens t'y attendent.

Puis, sans que je m'y attende tout redevint sombre et noir. Je perçus un soupir de soulagement mais je ne bronchais pas. On m'avait remonté du lac et ramené. Qui ? J'avais un doute sur la personne en question, j'aurais ma réponse au réveil, je n'étais pas encore apte à donner d'autres signes de vie que ma respiration. J'entendais vaguement ce qui se passait mais trop faible pour faire quoique ce soit, je finis par sombrer dans un sommeil profond qui pourrait s'apparenter à un coma.

[...]

Un bruit de ronflement ponctue mon rêve qui s'efface au fur et à mesure. J'ouvre doucement les yeux et reprend conscience petit à petit. Je tourne doucement la tête pour trouver l'origine du vacarme qui m'a réveillé et esquisse un sourire en reconnaissant la personne à mon chevet : Salem. Mouais, un gros ours ronfleur veillait, endormit sur une chaise, à côté de moi, avouez qu'il y a de quoi sourire sauf si vous êtes du genre râleur au réveil. Je me sentais mieux, pas encore au meilleur de ma forme mais mieux, en même temps je n'avais fait que dormir, passant de phases de somnolences où j'entendais à peu près ce qui se disait et des phases de sommeil profond. Je me relevais doucement, sans trop forcer quand quelqu'un entra dans la chambre, sans bruit. Une femme entra, j'en déduisais qu'il s'agissait de la femme du barman puisqu'elle me demanda comment j'allais et me proposa de me prêter une tenue pour les derniers jours. Je ne pouvais refuser, je n'étais pas encore rétablie à 100 %, il me faudrait encore 3 jours je pense pour pouvoir envisager de partir. Elle revint quelques minutes plus tard avec une tenue simple (une chemise blanche qui partait au bas de mes épaules et la jupe marron clair qui me descendait aux chevilles, sans oublier un châle) mais très jolie. Salem étant endormit, je profitais de son absence mentale pour me changer près du feu. Je coiffais mes cheveux en une longue tresse un peu lâche et m'assis sur une chaise près du feu, en attendant que mon maître se réveille.

Les minutes passèrent, je réfléchissais, repensant à l'île des morts, aux paroles des deux déesses. Le calme dans la pièce, si l'on enlève les ronflements intempestifs, était très reposant. Un chat était entré dans la pièce et avait élu domicile sur mes genoux, chose que j'avais grandement apprécié. C'est comme ça que me trouva Salem à son réveil : assise au coin du feu, sur une chaise, ma tresse devant moi, un chat que je caressais sur mes genoux. Le genre d'image paradoxale à la vie de bohème que l'on mène. Je le laissais se réveiller tranquillement puis me leva et l'enlaça doucement. Je murmurais un simple merci et déposa un baiser sur sa joue avant de m'éclipser hors de la chambre. Je n'avais pas besoin de mots pour exprimer ma gratitude, je savais qu'il avait compris. Je le laissais seul avec ses pensées pour me diriger vers le bar. J'avais décider d'aider le barman et sa femme en guise de remerciement pour les soins et la chambre, je me sentais redevable.

Les trois jours nécessaire à mon rétablissement complet passèrent trop rapidement à mon goût. Il faut dire aussi que je m'occupais toute la journée, je ne pouvais pas rester à rien faire aussi je filais un coup de main pour le service au bar et le soir et le midi j'aidais aux cuisines. Je me faisais un peu réprimander : j'étais sensée me reposer. Enfin, je prenais quand même quelques pauses et m'isolais pour jouer un peu de piano en chantant (j'en avais trouvé un dans une pièce), histoire de ne pas perdre la main, sinon je partais sur la côte pour contempler la mer et chanter en même temps. Isoler est un bien grand mot, je soupçonnais certaines personnes à m'écouter mais ça ne me dérangeait pas. Je m'étais totalement relâchée ces derniers jours et vous savez quoi, ça fait un bien fou d'être sois même, non seulement pour moi mais je pense aussi pour les autres. Bref, j'étais aux petits soins avec Salem (enfin petits soins, j'étais pas collée non plus, avec mes activités de la journée c'était pas possible et de toute façon je suis pas du genre collante, disons que j'accédais à ses requêtes et m'occupais de servir ses repas et le reste, presque toute ses requêtes, faut pas pousser mémé dans les orties non plus), je savais que c'était lui qui m'avait secouru, et c'est encore lui qui m'avait soigné et veillé, il avait bien droit à un peu d'attention non ? Je leur dévoilais mon côté attentionné, câlin aussi, doux et souriant, j'étais de très bonne humeur et sincèrement, je ne voulais pas repartir, je ne voulais pas que ça s'arrête, j'avais l'impression d'avoir trouvé un équilibre, je voyais ce que je serais devenue si je n'étais pas une exorciste, ce que je serais lorsque cette guerre aura pris fin, une femme simple pour une vie simple sans prétention.

Le dernier jour arriva. J'étais un peu morose, triste à l'idée de partir d'ici, je m'étais liée avec certains habitants dont ceux qui nous hébergeaient. Je ne m'étais pas sentis bien la veille au soir, j'avais donc demandé à Salem avec une timidité surprenante, le rouge aux joues, s'il pouvait dormir avec moi, juste dormir, j'avais seulement besoin de sentir une présence humaine et chaleureuse à mes côtés qui arriverait à me faire oublier mes soucis. La matinée passa assez rapidement, nous étions tous occupés aux préparatifs du départ qui devait avoir lieu dans l'après-midi. Le moment fatidique arriva, j'étais partie quelques heures avant, remplir mon regard une dernière fois, de la mer et du calme environnant. Notre voyage de retour ne serait pas de tout repos, on transportait une innocence, il y avait fort à parier que des akumas se dresseraient sur notre chemin. Un dernier adieu à la mer et me voilà à tourner le dos à l'immensité bleue. Ce n'est qu'un au revoir, il est certain que je reviendrais mais ceci est une autre histoire.
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MessageSujet: Re: Rencontre au pays des glaces [ PV Alheïri S. Fenyang ]    Rencontre au pays des glaces [ PV Alheïri S. Fenyang ]  EmptyDim 27 Mar - 17:35

    Glandage… Glandage… Et encore… Glandage. Ce n’était pas beau tout ce programme ? Il se la coulait douce. Vraiment. Maintenant qu’il avait fini de faire son job dans le recoin, il se permettait un peu de détente. D’ailleurs, même si l’état de la jeune Aria ne l’aurait pas nécessité, il se serait quand même arrêté. Il en avait bien besoin depuis le temps qu’il était en Scandinavie, sans avoir pu ne serait ce qu’un moment se reposer et se prélasser dans son lit. Ca remontait à Saint Petersburg et ses déboires, jusqu’à l’arrivée à la ville d’Aria, sans compter bien sur tous les akumas sur le chemin, ainsi que la neige aussi chiante que les grands maréchaux. Ceux-ci n’allaient pas tarder à le contacter. Le mieux était donc de profiter des ces derniers jours à court terme. Ce qu’il fit sans se faire vraiment prier. Son lit était confortable, vraiment. Sa chambre en fait. Et les services qu’on lui rendait aussi. Car, si Aria à son réveil lui était pleinement dévouée ce qui attestait de la relation naissante et ambigüe entre eux, il n’en demeurait pas moins que l’autre barmaid qui voulait grandement attirer son attention sur son gros derrière, l’était tout autant. En fait, il y avait cette espèce de concours non étouffante qui lui faisait voir de toutes les couleurs. Des tenues sobres au plus osées… des démarches tranquilles aux plus entreprenantes… Fallait bien avouer que si ces yeux se rinçaient agréablement, son froc, lui souffrait de constantes déformations sans pouvoir se soulager ne serait ce qu’une seule fois. Jusqu’à l’avant dernier jour, où il décida d’enfiler correctement la jeune servante qui l’aguichait trop. Là, il ne pensait même plus à son ami qui lui abait offert un gite et tout ce qui allait avec. Il le fit agréablement dans une grange non loin des lieux, et lui donna satisfaction pendant au moins de bonnes heures… Lorsqu’il y ressortit, faut dire que bien heureux il était d’avoir pu profiter d’un corps aussi plantureux… Pas un remord, que du bonheur. Il considérait simplement non pas comme luxurieux, mais comme un don de Dieu. Pour se donner bonne conscience quoi…

    Et puis le soir arriva… Il y eut un souper collectif grouillant de monde. Disons plutôt un souper d’au revoir où la servante totalement comblée ne pouvait soutenir ne serait ce qu’un seul de ses regards. Cette attitude timide qu’elle eut, suffit à éveiller des soupçons chez son patron qui se mit grossièrement à sourire à Salem, sans que sa femme s’en aperçoive réellement. Ce dernier comprenant prestement de quoi il s’agissait, ne put réprimer un sourire identique à celui de son inviteur. Un truc de fous quoi. Qui aurait cru que ce barman si respectable soit aussi pervers que lui ? Le monde était bourré de surprises et il n’avait sans doute pas fini de s’étonner. D’ailleurs, les surprises étaient parties loin… Bien trop loin même. Si Aria avait dépassée certaines frontières en s’ouvrant à lui, il en était très heureux. Ouaip. Très. Connaitre ses disciples était chose primordial dans sa tâche de maréchal. Et tant qu’elle ne lui posait pas problème, cela allait encore. Mais de là, à oser lui demander de dormir près d’elle, et quand bien même elle le savait pervers, c’était comme demander à un lion de ne pas toucher à une cinquante de kilogrammes de viandes qu’on lui plaçait sous le nez. Franchement… Faut dire qu’il n’eut pas le choix. A moitié ravi, il accepta la proposition. Mais par pour longtemps. Car lorsqu’elle réussit enfin à s’endormir, le prince du Sahara ressortit illico presto de sa chambre, en auquel cas bêtise allait se produire. D’accord il aimait les femmes. Il les vénérait même. Surtout lorsqu’elle avait une poitrine plus moins égale à celle d’Aria. Mais après se faire sa propre disciple… Fallait être quand même un peu zinzin pour l’oser quoi. Encore que si elle n’avait pas été sous sa responsabilité, il l’aurait certainement perpétrer sans se soucier des conséquences déjà quasi-existantes. Mais là vie le voulait autrement malheureusement… En attendant, le fruit n’avait qu’à murir encore un peu, et il avisera par la suite… Pour l’instant, il laissa place à son éducation et refoulait gentiment ses envies les plus folles. Et puis qui sais… P’être pourrait-elle rencontrer un homme digne du nom à la congrégation… C’était à voir en tout cas.

    Le jour fatidique arriva. Sans doute un jour d’adieu. Si Salem était habitué à des départs de ce genre, il n’allait pas de même pour son élève qu’il regardait de loin, adossé à un tronc d’arbre, clope à la bouche, elle regardant scrutant l’horizon, sous une douce brise maritime. Alta reprenait peu à peu de ses couleurs, et bientôt, les akumas ne feraient plus que partie du passé. Du moins, c’est ce qu’il espérait, car partout où il y avait désespoir, était présent ce satané comte. De sa part, les habitants avaient reçus la consigne de ne jamais regretter un mort. La base de la création d’un monstre à n’en point douter. Le mieux était de prier pour les âmes défuntes. Des dires que certains habitants de la ville avaient daignés écoutés… Tandis que d’autres pas. Enfin… Comme on le disait si bien dans ce monde ici bas, il y avait de tout, alors plainte n’était pas de mise. Aussi avait-il fait de manière théâtral tous ses remerciements auprès du couple qui l’avait accueilli, fervents partisans anonymes de l’ordre qui les avait déjà sauvés. Il fit aussi une bise d’adieu à cette servante qui avait finalement réussi à l’allumer sur de la paille d’une quelconque grange, et reprit la route qui menait au cœur de l’Europe, là où se trouvait le Q.G, tout juste en compagnie de la jeune Firefly. Le chemin allait être périlleux comme à l’accoutumé. Mais son cœur n’aura jamais été aussi serein après récupération de deux innocences. Comme il l’aimait si bien le dire à chaque ère nouvelle… L’avenir promettait.

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